Jacques Mbadu

Jacques Mbadu Nsitu, né le à Boma, au Kongo central, mort le à Kinshasa est un homme politique congolais[1].

Biographie

Il entre plus tard à l’Institut Saint Jean Baptiste de la Salle des Frères des écoles chrétiennes à Tumba aux Cataractes dans le Kongo central pour y achever (1971-1973)  les études secondaires cycle long et obtient son diplôme d’État.

Il prend alors son inscription à l’université nationale du Zaïre UNAZA-Campus de Kisangani, d’où il sortira muni du diplôme de licence en gestion des entreprises (1973-1977).

Il a été à la tête de plusieurs sociétés et organisations : consultant Banque Mondiale (BCECO – UCOP – COPIREP- BCMI), président directeur général du bureau d’études et d’experts conseils FIGEPAR, président directeur général des sociétés GIP Sprl, PETROCOM Sprl, PETRO STAR Sprl, GIMEXCO Sprl, M.N & Fils, BOMA TELECOM SPRL…

Il a également  exercé des fonctions importantes à la Fédération des entreprises du Congo (FEC)  et au sein des sociétés du groupe BRACONGO (ex-UNIBRA). Ce groupe est constitué de sept entreprises autonomes, ayant chacune une activité propre (FILTISAF Sarl, TEXINDAF Sarl, TEXCO Sarl, BONAF Sarl, VAP Sarl,  administrateur à ESTAGRICO Sarl/Kongolo et l’UNIBRA côté brasserie).

Il a exercé ses compétences dans les domaines suivants : management général des entreprises ; élaboration du budget de l’État, réformes structurelles, fiscalité, comptabilité et  audits, hydrocarbures, planification, gestion et  évaluation de projets, statistiques de la population de la RDC, administration provinciale, décentralisation et découpage territorial, industries textiles, exploitation forestière et agricole.

En 2006, il est appelé par Joseph Kabila aux fonctions de gouverneur du Kongo central.

Jacques Mbadu Nsitu clôtura la série des gouverneurs nommés par Joseph Kabila au Kongo central, car avec la démocratisation du pays, l’accès à ce poste passe désormais par la voie  des élections.

Jacques Mbadu Nsitu, sénateur indépendant en 2006, est élu député national dans la circonscription électorale de Boma avec dix-sept mille neuf cents voix aux législatives de 2011. Il est président du parti politique Accord pour l’alliance avec les alliés (AAA) de la Majorité présidentielle.

Gouverneur du Kongo Central

Le , Jacques Mbadu Nsitu devient le 31e gouverneur[2] de la province du Bas-Congo[3] (aujourd'hui Kongo central). L’ancien sénateur, qui postule en indépendant avec pour colistier Matubuana Nkuluki Atou bat au second tour le duo Déo Nkusu Bikawa / Mulatu Puati Jean-Marie, investis par le parti de la majorité présidentielle, le PPRD. Il revient à la tête de cette province après l’avoir dirigée brièvement pendant 3 mois ( à ). Il réintègre par la suite le PPRD[4].

Lors de sa prise de fonction en 2013, à l'issue de son procès contre Déo Nkusu Kunzi Bikawa[5], il révoque tous les ministres et met en place les chefs de division provinciaux pour assurer le service minimum au sein des ministères. En avril 2013, il investit ses ministres qui sont accompagnés des commissaires provinciaux.[réf. nécessaire]

Le 29 août 2014, il devient le nouveau président de l’interfédéral du Parti du peuple pour la démocratie et la reconstruction (PPRD) du Bas-Congo.

En , il remanie son gouvernement et annonce la dissolution de la REPERE (Régie provinciale d'encadrement et des recouvrement des recettes du Bas-Congo)[6], et révoque collectivement ses 350 agents[7]. Il crée en remplacement la Direction générale des recettes du Kongo central (DGRKC) sur base des recommandations du forum de Kisangani. Il y nomme 189 personnes pour assurer le service minimum en attendant un recrutement. Après 3 mois, se sont ajoutés sur cette liste 64 agents et l'effectif est passé à 253 agents[8] La plus grande partie des agents licenciés est réintégrée 11 mois plus tard[7].

Il fait l'objet fin 2016 d'une motion de défiance initiée par 8 députés, qui outre ces licenciements lui reprochent le détournement des rétrocessions (la quote-part des recettes destinée à financer les frais de fonctionnement et les salaires des administrations territoriales), et l'instauration de taxes illégales qui ne bénéficieraient pas au budget de la province[9]. La motion est rejetée, principalement pour des raisons de vice de procédure[10].

En , il remanie de nouveau son gouvernement dont les effectifs passent de 10 à 6 ministres, tous masculins. Il attribue cette restructuration aux difficultés financières rencontrées par le gouvernement face au laxisme de l'organisme chargé de collecter les recettes. Il annonce dans le même temps le licenciement de nombreux fonctionnaires, dont il promet que les arriérés de salaires seront honorés[11].

Jacques Mbadu Nsitu meurt le à l’Hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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