Jacques Angelvin

Jacques Angelvin, né le à Marseille et mort le à Cannes, est un animateur de télévision et acteur français.

Notamment connu pour avoir animé pendant 15 ans l'émission Télé-Paris, devenue ensuite Paris-Club, avec Jacques Chabannes et Roger Féral, il est plus tard arrêté en 1962 pour trafic d'héroïne à New York. La mésaventure d'Angelvin inspira le réalisateur Gérard Oury pour sa comédie Le Corniaud, réalisée deux ans après son arrestation.

Biographie

Renvoyé de plusieurs collèges et lycées, ses parents l'orientent sans succès vers la pâtisserie. En 1939, il est vendeur dans une librairie d'occasions du Quartier latin. Après la guerre, il est embauché comme assistant réalisateur à la radio.

Puis il connaît la notoriété grâce à l'émission télévisée "Paris-Club" et, pour augmenter ses revenus, anime des galas et joue dans des films publicitaires. Il fréquente les boîtes de nuit[1].

Il est arrêté à New York par Sonny Grosso, le , dans le cadre de la lutte contre la French Connection, pour trafic d'héroïne. Un peu auparavant, les agents du BNDD avaient saisi 10 kg d'héroïne à Brooklyn et arrêté François Scaglia qui connaissait l'animateur. Celui-ci avait transporté 52 kg d'héroïne pure, cachée à cinq endroits différents, dans sa Buick, immatriculée 18 LU 75, arrivée par paquebot en échange de 10 000 $, supposant peut-être que sa notoriété télévisuelle le mettrait à l'abri de toute suspicion[2]. Son arrestation fait grand bruit en France et les unes de la presse, Télé 7 jours titre en couverture avec sa photo : "ANGELVIN : j'ai pleuré en lisant les journaux français.[3]" Comme il avait acheté cette voiture d'occasion avant le voyage et l'avait lui-même conduite de Paris au port du Havre, sa culpabilité devenait plus que probable, sauf à soupçonner le garagiste lui-même. Il commence par clamer son innocence, puis finit par plaider coupable pour bénéficier de l'allègement prévu par la législation américaine. Il est condamné le , à une peine de six ans de prison[4].

Son aventure a inspiré, dans deux registres très différents, les scénarios des films Le Corniaud (comédie pure) et French Connection (réalisme au sein d'une fiction à caractère quasi documentaire).

Il est libéré en 1967 et s'installe à Port Grimaud. L'année suivante, il raconte dans son livre Mes prisons américaines ce qu'il lui est arrivé à New York. Il devient agent immobilier, marié, il a deux enfants (nés avant son arrestation) et meurt à Cannes le [2].

Filmographie

Publication

Récit

  • Mes prisons américaines (Plon, 1968)

Notes et références

  1. Télé 7 Jours n°103, semaine du 10 au 16 mars 1962, pages 6-9 : "De sa prison. Angelbert à Sallebert. C'est terrible. Et à... Dieu sait quand"
  2. Alain Bauer, Christophe Soullez, La criminologie pour les nuls, Editions Générales First, , 463 p. (ISBN 2754031626)
  3. Télé 7 Jours n°103, semaine du 10 au 16 mars 1962.
  4. Saint-Raphaël : La 2CV du film Le Corniaud, exposée au musée Louis de Funès, France 3 régions, 26 juin 2021


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