Jacques-Jean Le Couteulx du Molay

Le baron Jacques-Jean Le Couteulx du Molay, né le à Paris, mort le à Meung-sur-Loire, est un banquier français. Il fait partie de la famille Le Couteulx, originaire de Normandie, composée de riches négociants et banquiers.

Pour l’article homonyme, voir Le Couteulx.

Biographie

Jacques-Jean Le Couteulx est le fils de Jacques Félix Le Couteulx, seigneur du Molay, des Aubrays, et de Catherine Paule Le Couteulx de La Noraye.

Tant par son père que par sa mère et son épouse, il est issu d'une ancienne famille de négociants et de financiers, originaire de Rouen.

Il est associé de la banque Le Couteulx, receveur général de la Loterie royale, administrateur de la Caisse d'escompte, intéressé dans les fonderies de cuivre de Romilly-sur-Andelle, dans la manufacture de bonneterie de La Roche-Guyon, gouverneur de l'Hôpital royal des Quinze-Vingts.

Portrait de Geneviève Le Couteulx du Molay, 1788
par Élisabeth Vigée Le Brun
Paris, Musée Nissim de Camondo

Le , il épouse sa cousine Geneviève-Sophie Le Couteulx de La Noraye, sa parente, fille de Jean-Jacques Le Couteulx de La Noraye (1716-1765), seigneur de Richeville, d'Hacqueville et de Richeville, et d'Hélène Olympe Paterne de La Madeleine. De ce mariage, sont issus :

En 1771, il acquiert avec sa femme Geneviève-Sophie, le château de Malmaison, qu'il agrandit, avant de le vendre à Joséphine de Beauharnais, pour la somme de 300 000 livres en 1799.

Sa femme organise des salons dans leur château de Malmaison, qui accueille des hommes illustres tels que Sieyès ou Lavoisier.

En 1777, Jacques-Jean acquiert en Martinique, une habitation sucrière, située dans la paroisse du Lamentin, avec « bâtiments, maisons de nègres où demeurent des nègres tant grands que petits »[1]. Cette expérience esclavagiste sera de courte durée puisqu'en 1783, il la revend pour 185 000 livres (2 millions d'euros[2]).

En 1791, il achète le château de Meung-sur-Loire, où il accueille Pablo de Olavide, espagnol du Pérou, homme politique et philosophe, condamné par l'Inquisition en 1778, réfugié en France[3].

Il est créé baron héréditaire le .

Références

  1. Richard Flamein, « Le négoce rouennais, la traite des Noirs et l’esclavage : de l’intéressement à la présence dans le débat public. L’exemple des Le Couteulx », dans Éric Saunier (dir.), Figures d’esclaves: présence, paroles, représentations, Mont-Saint-Aignan, Publication des universités de Rouen et du Havre, 2012,p.51-72. [lire en ligne]
  2. « Convertisseur de monnaie d'Ancien Régime - Livres - euros », sur convertisseur-monnaie-ancienne.fr (consulté le )
  3. « Jean Mesqui »

Sources

  • Thierry Claeys, Dictionnaire biographique des Financiers en France au XVIIIe siècle, tome 2, Paris, S.P.M., 2008, p. 142-146.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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