Jérôme Rivière

Jérôme Rivière, né le à Suresnes, est un homme politique français.

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Jérôme Rivière

Jérôme Rivière en 2019.
Fonctions
Président de la délégation française du groupe ID au Parlement européen
En fonction depuis le
(2 ans, 2 mois et 13 jours)
Élection
Législature 9e
Prédécesseur Gilles Lebreton
Député européen
En fonction depuis le
(2 ans, 2 mois et 13 jours)
Élection 26 mai 2019
Circonscription France
Législature 9e
Groupe politique ID
Député français

(5 ans)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 1re des Alpes-Maritimes
Législature XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Charles Ehrmann
Successeur Éric Ciotti
Conseiller régional
de Provence-Alpes-Côte d'Azur

(6 ans et 5 jours)
Élection 15 mars 1998
Président Michel Vauzelle
Groupe politique UMP
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Suresnes (Seine, France)
Nationalité Française
Parti politique DL (1997-2002)
UMP (2002-2007)
MPF (2007-2015)
FN-RN (depuis 2015)
Profession Chef d'entreprise
Avocat

De 2002 à 2007, il est député UMP de la 1re circonscription des Alpes-Maritimes. Depuis 2019, il est député européen pour le Rassemblement national et président de la délégation française du groupe Identité et démocratie.

Biographie

Vie privée

Marié à une citoyenne américaine en 1989, il est père de trois enfants. Il a effectué ses obligations de service national en tant que coopérant aux États-Unis, à la fin de ses études universitaires[réf. nécessaire].

Carrière professionnelle

Chef d'entreprise, il est aussi avocat, inscrit au barreau de Paris depuis octobre 2006[1].

De 1995 à 2005

En juin 1995, il est candidat-tête de liste aux élections municipales de La Garenne-Colombes face au maire sortant, Max Catrin (CNI). Au soir du 1er tour, le , sa liste, "L'Union La Garenne", obtient 20,85 % des voix. Jérôme Rivière se désiste en faveur de la liste de la Majorité présidentielle menée par Max Catrin.

Ancien membre du cabinet de François Léotard, il est élu député le , pour la XIIe législature (2002-2007), dans la première circonscription des Alpes-Maritimes avec 58,14 % des voix au second tour devant le candidat du Parti socialiste Patrick Allemand. Il fait partie du groupe UMP.

Adhérent du parti Démocratie Libérale, il rejoint l'UMP à sa création en 2002 où il participe au mouvement La Droite libre jusqu'en 2004 avant de rallier le Centre national des indépendants et paysans (CNI), parti associé à l'UMP.

De 2005 à 2015

Jérôme Rivière en 2007.

Avec un autre député de l'UMP, il décide de rejoindre le mouvement écologiste Le Trèfle - Les nouveaux écologistes, de façon à renforcer le "pôle écolo" de la majorité. C'était bien avant le "Grenelle" et cette initiative sera reçue assez froidement par la direction d'alors. Les représailles ne se feront pas attendre : la commission d'investiture de l'UMP a annoncé, sans justification, qu'il n'obtiendrait pas l'investiture pour les élections législatives de juin 2007, lui préférant Éric Ciotti, proche de Christian Estrosi. À la suite du vote des militants UMP de la première circonscription des Alpes-Maritimes, la candidature d'Éric Ciotti a été confirmée, recueillant 87,58 % des votes exprimés soit 388 voix, contre 55 voix pour Jérôme Rivière.

Celui-ci a boycotté le scrutin et a même assigné l'UMP en justice, estimant que l'organisation de ce vote « bafouait la liberté d’expression et la liberté d’information par une formidable rupture d’égalité entre les candidats et une pression anormale empêchant la sincérité du scrutin ». Il demande la mise en place d'un nouveau vote des militants dans des « conditions (...) démocratiques ».

Le ,le tribunal de grande instance de Paris a débouté Jérôme Rivière en refusant l'annulation du vote. Il juge que « le soutien apporté par Christian Estrosi (...) n'est pas de nature à rendre en soi irrégulière la consultation ». Il reconnait néanmoins l'existence d'anomalies concernant la transmission des professions de foi entre les deux candidats ainsi que la participation au vote, d'une vingtaine d'électeurs dont la domiciliation est "douteuse", mais ces "irrégularités" n'ont pas d'influence significative sur le vote, selon le tribunal. Jérôme Rivière a fait appel de cette décision.

Il a également confirmé qu'il se représenterait, même sans l'investiture UMP, sous l'étiquette "Député UMP sortant et candidat de la majorité présidentielle", ce qui lui a valu d'être exclu de l'UMP[2].

Il a apporté son soutien à Philippe de Villiers lors de l'élection présidentielle française de 2007 en devenant président de son comité de soutien. Il adhère aussi au Mouvement pour la France[3]. Au second tour de cette élection, il a appelé à voter en faveur de Nicolas Sarkozy.

Le , il est candidat à sa propre succession aux élections législatives de juin 2007 dans la première circonscription des Alpes-Maritimes sous l'étiquette Majorité présidentielle, n'ayant pas obtenu l'investiture de l'UMP. Il obtient près de 10 % des suffrages, est exclu du second tour et appelle à voter pour Éric Ciotti, le candidat officiel de l'UMP.

Directeur de la campagne de Libertas en France pour les élections européennes de juin 2009, il est tête de liste dans la circonscription d'Île-de-France[4].

En , il est pressenti pour mener la liste du Front National dans les Alpes-Maritimes à l'occasion des élections régionales de décembre 2015[5],[6]. La liste sera finalement menée par Olivier Bettati.

Depuis 2016

En , il annonce sa candidature dans la sixième circonscription du Var soutenu par le Front national pour les élections législatives de 2017[7],[8]. Il est également nommé membre du conseil stratégique de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle de 2017. Il est son référent pour la défense[9],[10],[11]. Le , il est nommé porte-parole de la campagne législative du FN[12]. Il est battu au second tour lors de ces élections législatives face à Valérie Gomez-Bassac (LREM), avec 44,1 % des suffrages.

Lors du congrès de Lille, en , Marine Le Pen le nomme membre du conseil national du Front national, renommé par la suite Rassemblement national[13],[14].

Il est l'un des interlocuteurs privilégiés de Steve Bannon au sein du Rassemblement national[15].

En 19e position sur la liste du Rassemblement national aux élections européennes du 25 et 26 mai 2019[16], il est élu député européen[17]. Il est également élu président de la délégation française du groupe ID au Parlement européen[18].

En vue de l'élection présidentielle de 2022, il travaille sur les questions européennes pour le programme de Marine Le Pen[19]. D'après France Inter, il occupe le portefeuille de la Défense dans le « gouvernement fantôme » de Marine le Pen[20].

Il compare les tactiques d'Hillary Clinton à celles des talibans après que cette dernière a suggéré à Joe Biden de ne pas concéder face à Donald Trump quel que soit le résultat de l’élection présidentielle américaine[21].

Travaux parlementaires

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Propositions de loi

En , il dépose une proposition de loi portant sur l'obligation d'enseigner l'hymne national à l'école[22]. Elle est en partie reprise, deux ans plus tard, en 2005, dans la loi Fillon d'orientation sur l'école grâce à un amendement proposé par Jérôme Rivière.

En , au cours du débat sur la loi relative à l'immigration et à l'intégration, il dépose de nombreux amendements pour mieux encadrer la transcription en droit national de l'article 8 de la CEDH (convention européenne des droits de l'homme). Notamment avec le député Lionnel Luca des amendements visant à limiter la délivrance des cartes de séjour pour soins, aux seules personnes atteintes d'un risque vital. La plupart de ces amendements fut rejetée.

Il a signé la proposition de loi visant le rétablissement de la peine de mort pour les auteurs d'actes terroristes[23].

Autres actions

Il est partisan d'une hausse des budgets consacrés à l'équipement des forces armées. Ainsi, il se prononce en 2003 pour la construction d'un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire. Il souhaite également que la France investisse davantage dans les drones.

En , avec le député Lionnel Luca, il adresse une lettre au Premier ministre Dominique de Villepin demandant les modalités du règlement des frais d'hospitalisation du président algérien Abdelaziz Bouteflika à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce.

En , il vote contre la loi instituant une taxe de solidarité sur les billets d’avion pour financer l'achat de médicaments pour les pays pauvres invoquant la perte possible de « cent millions d'euros soit environ trois mille emplois ».

Il est fermement opposé au mariage homosexuel. Début 2006, il signe le « Manifeste parlementaire pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère » avec plus de trois cents autres députés et sénateurs UMP et UDF.

En , peu après la polémique sur les caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten, il appelle à un débat sur les « effets directs de l'Islam sur notre société ». Il renouvellera cet appel en juste après les propos controversés du Pape Benoît XVI sur l'Islam. Deux mois plus tard, il se déclare favorable à la proposition de Philippe de Villiers d'interdire le port du voile islamique dans tous les lieux publics. Localement, il se prononce pour la mise en place d'un référendum concernant la construction éventuelle d'une mosquée à Nice.

Le même mois, il se déclare favorable au projet de loi destiné à sanctionner les personnes contestant le génocide arménien.

En , il vote contre le projet de loi DADVSI. Ce texte va selon lui à l'encontre des libertés.

En , il signe, avec quarante autres députés UMP, une lettre destinée à Jacques Chirac demandant l'abrogation de l’article 2 de la loi du , dite loi Taubira. Cet article a pour principale objet de faire en sorte que « les programmes scolaires (...) accordent à la traite négrière et à l’esclavage la place conséquente qu’ils méritent ». Ces députés arguent que cet article ressemble à l’alinéa 2 de l’article 4 de la loi française du 23 février 2005 ordonnant aux enseignants de mettre en valeur le « rôle positif » de la colonisation, alinéa qui a été abrogé sur demande de Jacques Chirac. La lettre en question fut sans suite.

En , il prend parti contre le droit au logement opposable. Trois mois plus tard, en avril, il accorde un entretien à l'hebdomadaire Minute, dans lequel il se prononce pour des accords entre l'UMP et le Front national[24].

Détail des mandats et fonctions

Fonctions parlementaires

Autres

Ouvrages

  • La Droite la plus repentante du monde, Rocher, 2007, (ISBN 2268062325)
  • Tocsin : chroniques contre les liquidateurs de la France, La Nouvelle Librairie, 2021, (ISBN 9782491446512)

Liens externes

Notes et références

  1. « Annuaire des avocats »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), site des avocats du Barreau de Paris
  2. Nice, terre de division pour l'UMP , Le Point,
  3. http://www.leparisien.fr/politique/var-un-ex-depute-ump-investi-par-le-fn-pour-les-legislatives-dans-le-var-12-11-2016-6320376.php.
  4. {« Ganley, Villiers et Nihous s'en vont "chasser le Barroso en meute" », La Tribune.fr, . Consulté le 21 mars 2009.
  5. « FN à Nice: Bettati out, on parle de Jérôme Rivière » (consulté le )
  6. « Deux ex-UMP, possibles recrues de Marion Le Pen en Paca » (consulté le )
  7. Gilles Rof (Marseille- correspondance), « Un ancien député UMP candidat du FN pour les législatives dans le Var », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  8. « Var : un ex-député UMP sous les couleurs du FN aux législatives », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Marine Le Pen présente son QG et une partie de son équipe », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).
  10. Par Laurent de Boissieu, « Marine Le Pen confirme sa ligne ni de droite ni de gauche », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  11. L'info à l'envers III, « Le Service Militaire selon Marine LE PEN sur BFMTV (31/03/17) par Jérôme RIVIÈRE (FN) », (consulté le ).
  12. Emmanuel Galiero, « Législatives : la liste des 553 candidats investis par le FN », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
  13. « Conseil national », sur FN - Front National (consulté le ).
  14. « Bureau National - RN », sur rassemblementnational.fr (consulté le )
  15. Alexandre Sulzer, « Steve Bannon, persona semi grata à l'extrême droite », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  16. Ivanne Trippenbach, « Européennes 2019: Marine Le Pen distribue les numéros aux candidats RN », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  17. « Élections européennes. Qui sont les 79 eurodéputés élus en France ? », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  18. « Un ancien député azuréen nommé président de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen », sur nicematin.fr, journal, (consulté le )
  19. Tristan Berteloot, « 2022 : les proches de Le Pen planchent déjà sur son programme présidentiel », sur oeilsurlefront.liberation.fr, (consulté le ).
  20. Maxence Lambrecq, « Livres blancs, voyages, gouvernement fantôme : Marine Le Pen prépare déjà la présidentielle 2022 », sur franceinter.fr, (consulté le ).
  21. (en-US) Nick Givas, « French member of EU Parliament goes after Hillary Clinton, compares her attitude to Taliban », sur Fox News, (consulté le )
  22. Proposition no 0786
  23. Proposition no 1521
  24. « L'appel du député UMP Jérôme Rivière : il faut des accords avec le Front National », entretien avec Jérôme Rivière, Minute

Lien externe

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