Isabelle Rauch

Fille de militaire, Isabelle Rauch a grandi dans les Ardennes et en Alsace.

Elle fait ses études à Charleville-Mézières puis à Strasbourg où elle entame un cursus universitaire en histoire qu'elle terminera à l'Université de Metz, avant de suivre une école de visiteuse médicale[1].

Elle devient ensuite cheffe de secteur d'un grand groupe en relation avec la grande distribution[1].

En 2005, elle obtient un DESS en marketing et innovation à l'IAE de Metz. Recrutée par la communauté de communes de l'Arc mosellan, elle s'est occupée de la communication et de la politique touristique, notamment pour accompagner le lancement du Moulin de Buding[1].

Elle a étudié à ICN Business School de Nancy en 2014 où elle a passé son diplôme de coach.

Elle est mère de quatre enfants[2].

Elle adhère au Parti socialiste en 1997 et devient conseillère municipale d'opposition à Thionville en 2001 sur la liste conduite par le socialiste Bertrand Mertz[3]. Au Parti socialiste, elle est secrétaire fédérale et adhérente du courant Nouveau parti socialiste de Benoît Hamon et Arnaud Montebourg situé à l'aile réformiste du PS[4].

Lors des élections cantonales de mars 2008, elle est élue conseillère générale du canton de Thionville-Est[5]. La même année, élue sur la liste d'union de la gauche conduite par Bertrand Mertz aux municipales[6], elle devient adjointe au maire de Thionville chargée des affaires scolaires. À l'issue des élections municipales de mars 2014 perdues par la gauche, elle redevient conseillère municipale d'opposition[7].

En novembre 2014, elle annonce qu'elle quitte le PS pour rejoindre l'Union des démocrates et indépendants (UDI), étant « régulièrement en désaccord avec les positions du groupe PS » au Conseil départemental et « adhérant à la plupart des orientations du gouvernement Valls »[8], et rejoint la majorité départementale UMP-UDI dirigée par Patrick Weiten. Entretemps élue conseillère départementale UDI du canton de Metzervisse lors des élections départementales de mars 2015, elle quitte le conseil municipal de Thionville à l'issue des élections municipales partielles de juin 2015.

En 2017, elle devient vice-présidente de l'UDI Moselle. « Souhaitant voir son parti rejoindre la marche de Macron, [...] elle attend, assiste à des meetings En Marche, dit une première fois non aux sollicitations du mouvement. »[9]. Elle rejoint le mouvement en Marche au lendemain de la présidentielle et dépose sa candidature à l'investiture du mouvement[3]. Le 15 mai 2017, elle est investie.

Elle est élue député de la Moselle (9^e circonscription) le 18 juin 2017 avec 70,13% des voix face à la candidate du Front national[10].

Sa circonscription, dont les plus grandes villes sont Thionville, Yutz, Hettange-Grande et Guénange, est caractérisée par la forte part des travailleurs frontaliers, avec le Luxembourg et l'Allemagne. Ainsi, par exemple, 51% des actifs qui habitent à Thionville travaillent dans un autre pays. Le territoire abrite aussi la centrale nucléaire de Cattenom ou l'usine de pièces automobiles de Pierburg à Basse-Ham.

En 2019, elle devient secrétaire générale de La République ensemble, la fédération des élus progressistes, encartés ou non à LREM[11].

Vice-présidente de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale depuis 2019, elle est également membre de la Délégation pour les droits des femmes et l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que vice-présidente des groupes d’amitié avec le Luxembourg, le Kosovo et la Slovaquie.

Elle est aussi membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe ainsi que de l'Assemblée parlementaire franco-allemande.

En novembre 2019, elle conduit la délégation française à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies[11].

Isabelle Rauch et António Guterres, Secrétaire général de l'ONU, lors de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York en 2019.

Particulièrement engagée sur les problématiques transfrontalières et la vie quotidienne des travailleurs frontaliers, elle est co-présidente du groupe d'études de l'Assemblée nationale sur le statut des travailleurs mobiles en Europe. À ce titre, lors de la crise du Covid-19, elle a notamment fait plusieurs propositions à la secrétaire d'État aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, afin d'améliorer la situation des télétravailleurs[12]. Elle a ainsi proposé qu'au-delà de la crise une délégation interministérielle aux questions transfrontalières soit créée, qu'une intense politique de co-développement voit le jour entre la France et le Luxembourg, que l'offre de formation puisse correspondre aux besoins des deux pays et qu'un statut spécifique du télétravail en zone frontalière soit créé[12].

En juin 2018, se réclamant de la démarche d'Olympe de Gouges, elle propose de réécrire la Constitution du 4 octobre 1958 en langage inclusif, proposition remarquées par les médias et les réseaux sociaux [13].

En février 2020, elle a publié une tribune dans Le Monde, co-signée par plusieurs chercheurs, entrepreneurs et responsables politiques, notamment le vice-président de Samsung Luc Julia et l'ancien ministre Mounir Mahjoubi, dans laquelle elle alerte sur les possibles biais de genre liés au développement de l'intelligence artificielle et la nécessité de féminiser les emplois du numérique[14].

Par sa contribution à l'ouverture d'un nouveau département "hygiène, sécurité et environnement" à l'IUT de Thionville-Yutz, elle est désignée marraine de la première promotion[15]. Elle a aussi œuvré au maintien du tribunal de grande instance à Thionville[16].

Isabelle Rauch à l'Hôtel de Police de Thionville en mars 2021

Durant la pandémie de Covid-19, elle se fait remarquer en publiant un bulletin d'informations économiques quasi-quotidien afin de tenir au courant les acteurs économiques de Moselle des différentes aides auxquels ils pouvaient prétendre. À titre personnel, elle s'est aussi engagée dans la cellule d'écoute et d'entraide de la ville de Thionville[17].

Sur le plan local, Isabelle Rauch s'implique auprès des maires de sa circonscription. Ainsi, elle va régulièrement à la rencontre des édiles des 73 communes de sa circonscription afin de faire remonter leurs problématiques et de nourrir le travail parlementaire du contrôle de l'action gouvernementale[18]. À Thionville, lors des élections municipales de 2020, elle choisit de s'allier avec le maire sortant divers droite Pierre Cuny, qui remporte le scrutin et s'entoure de plusieurs élus LREM dans son conseil municipal[19].

Pour les élections régionales de juin 2021 dans le Grand Est, elle s'engage derrière la ministre de l'insertion Brigitte Klinkert comme tête de liste dans le département de la Moselle[20]. Elle conduit une liste de rassemblement centriste, soutenue par La République en Marche, le Modem, Agir et Territoires de Progrès.

Sa liste compte notamment la présence de l'ancienne députée européenne Nathalie Griesbeck[21], du maire de Marange-Silvange Yves Muller, du maire de Bitche Benoît Kieffer ou encore du député de Moselle-Est Christophe Arend.

À l'occasion de cette élection, les principaux points qu'elle développe dans son projet pour la région sont[22]^,[23] :

• Un choc de décentralisation avec la création de présidences déléguées pour l'Alsace, la Champagne-Ardennes et la Lorraine, ainsi qu'un transfert de compétences et l'octroi d'un budget territorialisé.
• Un doublement du Plan de relance régional pour sortir de la crise et une aide individualisée pour les entreprises.
• Le développement des relations et des projets avec les pays frontaliers du Grand Est et l'utilisation de tous les fonds européens dont peut disposer la région.
• L'accélération de la transition écologique du territoire avec le soutien aux entreprises innovantes dans ce domaine ou le développement des matériaux énergétiques propres.
• Un soutien aux jeunes avec notamment la journée d'étude à 1€ pour le transport et la restauration.

Le 26 juin, à l'issue d'un second tour qui voit la liste de Brigitte Klinkert remporter 10,77% des voix dans le Grand Est, Isabelle Rauch est élue conseillère régionale[24].