Isabelle Gallagher

Isabelle Gallagher, née le à Cagnes-sur-Mer[1] est une mathématicienne française, spécialisée dans l'étude des équations aux dérivées partielles.

Biographie

Après un baccalauréat obtenu en 1990, elle intègre une classe préparatoire au lycée Masséna de Nice[1]. Elle poursuit ses études à l’École polytechnique de 1992[2] à 1995 avant de rejoindre l’université Pierre-et-Marie-Curie pour y obtenir un diplôme d'études approfondies en 1996[1], puis un doctorat en 1998. Sa thèse, dirigée par Jean-Yves Chemin, porte sur la dynamique des fluides[3].

De 1998 à 2001, elle est chargée de recherches à l'Université Paris-Sud ; elle rejoint de 2001 à 2004, le Centre de mathématiques Laurent Schwartz de l’École polytechnique, puis devient en 2004 professeure à l’université Paris-Diderot[4]. Mise à disposition de l'École normale supérieure (Paris) comme professeure en 2017, elle dirige en 2018 et 2019 le département de Mathématiques et applications[1]. Depuis 2019, elle est directrice de la Fondation Sciences Mathématiques de Paris.

Prix et distinctions

En 2008, l’Académie des sciences lui décerne le prix biennal Paul Doistau–Émile Blutet[5].

En 2009, elle devient membre junior de l'Institut universitaire de France[6].

Elle est invitée au congrès international des mathématiciens à Séoul en 2014[7] où elle donne une conférence intitulée From molecular dynamics to kinetic theory and hydrodynamics.

En 2016, elle reçoit la médaille d’argent du CNRS[8] et le Prix La Recherche conjointement avec Thierry Bodineau et Laure Saint-Raymond.

Elle est par ailleurs nommée cette année-là Chevalière de l'ordre national du Mérite[9].

En 2018, elle reçoit le Prix Sophie Germain[10].

En 2020, elle est Coxeter Lecturer à l'institut Fields de Toronto[11].

Travaux

Ses recherches portent sur les équations aux dérivées partielles telles que les équations de Navier-Stokes, l’équation d'onde et l’équation de Schrödinger ainsi que sur l’analyse harmonique du groupe de Heisenberg[4],[5]. Elle manifeste un intérêt particulier pour le « sixième problème de Hilbert »[12].

Elle a notamment travaillé sur la dynamique des océans, avec Laure Saint-Raymond, notamment autour des ondes de Poincaré et des ondes de Rossby[13]. Elle se consacre aussi à l'étude de la dérivation des équations de la mécanique des fluides à partir de systèmes de particules.

Références

  1. « Curriculum vitae : Isabelle Gallagher » [PDF] (consulté le )
  2. « Isabelle Mazelet (Gallagher) », sur polytechnique.org (consulté le ).
  3. (en) « Isabelle Gallagher », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  4. Emmanuel Ferrand, « Rencontre avec Isabelle Gallagher », Images des maths, CNRS,
  5. « Isabelle Gallagher récompensée par l’Académie des sciences », Fondation Sciences Mathématiques de Paris (consulté le )
  6. http://www.iufrance.fr/les-membres-de-liuf/membre/634-isabelle-gallagher.html
  7. (en) « ICM Plenary and Invited Speakers since 1897 », Union mathématique internationale (consulté le ).
  8. « Médailles d’argent, de bronze et de cristal », CNRS, Inst. nat. des sciences mathématiques et de leurs interactions, (consulté le )
  9. « Décret du 15 novembre 2016 portant promotion et nomination »
  10. « Lauréats des prix 2018 », sur Académie des sciences, (consulté le )
  11. (en) « 2020-2021 Distinguished and Coxeter Lecture Series », sur institut Fields
  12. Interview sur le site CNRS de l'INSMI:
  13. « Une médaille d’argent sur des questions à l’interface avec la géophysique et la physique statistique », sur CNRS, .

Liens externes

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