Irrédentisme russe

L'Irrédentisme russe fait généralement référence aux revendications irrédentistes de certaines parties de l'ancien Empire russe ou de l'URSS formulées au XXIe siècle en Fédération de Russie.

Représentation de la Grande Russie.

L'Annexion de la Crimée a été partiellement expliquée comme une revendication irrédentiste.

Histoire

Empire russe

Du XVIe au XXe siècle environ, l’empire russe suivit une politique expansionniste. Peu de ces actions avaient des justifications irrédentistes, bien que la conquête de parties de l’empire ottoman dans le Caucase permette de placer les chrétiens arméniens sous la protection du tsar peut en représenter un exemple[1].

Post-URSS

Après la dissolution de l'URSS en 1991, on[Qui ?] pensait que la Fédération de Russie renonçait à ses plans d'expansion territoriale ou de nationalisme proche, malgré les quelque 25 millions de Russes de souche vivant dans des pays voisins en dehors de la Russie[2]. Stephen M. Saideman et R. William Ayres affirment que la Russie a suivi une politique non-irrédentiste dans les années 1990, malgré certaines justifications de la politique irrédentiste - un facteur défavorable à l'irrédentisme était la focalisation de l'intérêt dominant pour la consolidation du pouvoir et de l'économie sur le territoire de la Russie[3]. En outre, aucune politique stable d'irrédentisme populaire auprès de l'électorat n'a été trouvée et les politiciens proposant de telles idées n'ont pas eu de succès électoral[4]. Les politiciens nationalistes russes avaient tendance à se concentrer sur les menaces internes ("étrangers") plutôt que sur les intérêts des Russes extérieurs à la fédération[5].

L'Annexion de la Crimée en 2014 prouve, selon plusieurs experts, que la Russie adhère à l'irrédentisme[6],[7].

L'annexion de la Crimée a donné lieu à une nouvelle vague de nationalisme russe, une grande partie du mouvement d'extrême droite russe aspirant à annexer encore plus de terres à l'Ukraine, y compris la Novorossiya, qui n'est pas reconnue[8]. Vladimir Socor a proposé que le discours de Vladimir Poutine après l'annexion de la Crimée soit de facto un "manifeste de l'irrédentisme de la Grande-Russie"[9].

Notes et références

  1. Saideman & Ayres 2008, p. 96.
  2. Tristan James Mabry; John McGarry; Margaret Moore; Brendan O'Leary (2013). Divided Nations and European Integration: National and Ethnic Conflict in the 21st Century. University of Pennsylvania Press. p. 365.
  3. Saideman & Ayres 2008, p. 197.
  4. Saideman & Ayres 2008, p. 199
  5. Saideman & Ayres 2008, p. 196.
  6. Armando Navarro (2015). Mexicano and Latino Politics and the Quest for Self-Determination: What Needs to Be Done. Lexington Books. p. 536.
  7. Joseph J. Hobbs (2016). Fundamentals of World Regional Geography. Cengage Learning. p. 183.
  8. https://thediplomat.com/2015/06/pew-survey-irredentism-alive-and-well-in-russia/
  9. https://jamestown.org/program/putins-crimea-speech-a-manifesto-of-greater-russia-irredentism/

Voir aussi

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