Institut de paléontologie humaine

L’Institut de paléontologie humaine (IPH) est une fondation de recherche consacrée à l'étude de la paléontologie humaine et de la Préhistoire, présidée par le Pr. Henry de Lumley et résultant d'un partenariat entre la Fondation Prince Albert Ier de Monaco (représentée en 2021 par Françoise Gamerdinger, directrice des Affaires Culturelles du gouvernement monégasque), le Muséum national d'histoire naturelle (représenté en 2021 par son président Bruno David, le Pr. Dominique Doumenc et la Maître de conférences Amélie Vialet), le Collège de France (représenté en 2021 par le Pr. Yves Coppens) et le Musée d'anthropologie préhistorique de Monaco (représenté en 2021 par sa directrice Elena Rossoni-Notter)[1].

Pour les autres instituts au nom semblable, voir Institut de paléontologie.

Pour les articles homonymes, voir IPH.

Institut de paléontologie humaine
Façade de l'IPH vue du boulevard Saint-Marcel
Vue de la bibliothèque de l'IPH

Historique

Créé en 1910[2] par Albert Ier, prince souverain de Monaco, membre associé de l'Institut de France, l'IPH est reconnu d'utilité publique par décret du président de la République du . Il occupe un bâtiment édifié en 1912 à cet effet par l'architecte Emmanuel Pontremoli à la place de l'ancien marché aux chevaux, à l'angle de la rue René-Panhard et du boulevard Saint-Marcel. Ce bâtiment est orné de bas-reliefs du sculpteur Constant Roux.

L'IPH est la troisième plus ancienne fondation scientifique française, après l'Institut Pasteur et l'Institut océanographique de Paris qui est aussi une fondation du prince Albert Ier de Monaco[3].

Les préhistoriens Marcellin Boule, Henri Breuil et Émile Cartailhac participèrent à sa création[4]. Marcellin Boule, Henri Victor Vallois et Lionel Balout en furent directeurs. Les grandes orientations scientifiques sont fixées par le comité de perfectionnement réunissant neuf membres dont des personnalités françaises et étrangères[5]. L'IPH assure le financement de son fonctionnement et de ses programmes scientifiques grâce au soutien de différents partenaires, essentiellement la principauté de Monaco mais aussi certains groupes privés[6].

Missions

Depuis sa création, l'Institut de paléontologie humaine assume trois grandes missions :

  • la recherche sur le terrain (fouilles archéologiques) et en laboratoire[7] ;
  • la conservation des produits issus des fouilles [8] ;
  • la diffusion au plus grand nombre des résultats des recherches sous diverses formes (réunions et publications scientifiques, expositions, conférences publiques)[9].

L'Institut de paléontologie humaine développe des collaborations sur le thème des premiers peuplements de l'Ancien monde, essentiellement avec l'Asie: la Turquie, l'Inde, la Chine et la Corée du Sud.

L'Institut de paléontologie humaine rassemble l'une des plus importantes collections préhistoriques. Composée d'une dizaine de milliers de spécimens (animaux et hominidés du Quaternaire dont l'homme d'Asselar, collections actuelles de comparaison, outils, armes, parures préhistoriques), elle constitue un équipement de recherche scientifique à la disposition de la communauté internationale de spécialistes.

Prix Rainier III de Monaco

Chaque année un jeune chercheur lié à l'IPH est récompensé pour ses travaux dans le domaine de l'évolution de l'homme par le prix de recherche dit « Rainier III de Monaco », remis officiellement par le prince Albert II de Monaco[10].

Partenaires et collaborateurs

Dans le cadre de leurs recherches, les membres de l'Institut de paléontologie humaine sont amenés à travailler avec différents partenaires et collaborateurs comme :

Films

Certaines salles ou espaces remarquables du bâtiment servent de décors pour des tournages :

Accès

Notes et références

  1. Source : « Organisation », Organigramme, conseil d'administration, conseil scientifique, sur fondationiph.org (consulté le ).
  2. [Hurel 2015] Arnaud Hurel, « La création de l'Institut de paléontologie humaine en 1910. Une étape de la recomposition de la science de l'Homme », dans Christine Laurière (dir.), 1913, la recomposition de la science de l'Homme, Paris, Lahic / DPRPS-Direction des patrimoines, coll. « Les Carnets de Bérose - Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie » (no 7) (ISBN 978-2-11-151957-2, lire en ligne [PDF] sur berose.fr), p. 52-63 (pour accéder à l'article lui-même, ouvrir le sommaire dans cette page et cliquer sur le lien du 3e article).
  3. Outre l'Institut de paléontologie humaine et l'Institut océanographique de Paris, la fondation Prince Albert Ier de Monaco finance aussi, en Espagne, l'Aquarium-Musée de la Mer de Donostía : .
  4. « Historique », Contexte de la création de l’Institut de Paléontologie Humaine, sur fondationiph.org (consulté le ).
  5. « Ils nous soutiennent », Partenaires et mécènes, sur fondationiph.org (consulté le ).
  6. recherche sur le terrain
  7. collections d'ossements et d'objets préhistoriques
  8. diffusion
  9. prix
  10. CNRS-UMR 7194
  11. Université Via Domitia de Perpignan

Liens externes

Ouvrages

  • 100 ans de Préhistoire, l'Institut de paléontologie humaine, sous la direction de Henry de Lumley et Arnaud Hurel, Paris : CNRS éditions, 2011, 247 p. (ISBN 978-2-271-073-47-1)
  • L'Institut de paléontologie humaine, Henry de Lumley et Anna Échassoux, Paris : éditions du Patrimoine, 2021, 64 p. (ISBN 978-2-757-707-57-9)
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