Institut coréen de recherche aérospatiale

L'Institut coréen de recherche aérospatiale ou KARI (acronyme de Korea Aerospace Research Institute) est l'agence spatiale sud-coréenne. L'agence a en 2016 un budget d'environ 688 milliards de wons (521 millions d'euros) et emploie environ 900 personnes à cette date. Le plan de développement à moyen et long terme défini en 2013 prévoit notamment le développement de la famille de satellites d'observation de la Terre KOMPSAT, la mise au point du lanceur KSLV-2 avec un premier vol planifié en 2020, la création de deux familles de microsatellites de 100 et 500 kg (CAS100 et CAS500) ainsi que la réalisation d'une sonde spatiale vers la Lune à l'horizon 2020.

Nom officiel 한국항공우주연구원
Nom en français Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI)
Siège social Daejeon
Création
Effectif 900 personnes
Budget annuel 688 milliards de wons (2016)
soit 521 millions d'euros
Directeur général Hongyul Paik (백홍열)
Institut coréen de recherche aérospatiale
La réplique du lanceur KSLV-1 au centre spatial de Naro.

Historique

Réalisation de fusées-sondes

Cette agence développe d'abord des fusées-sondes : un modèle simple mono-étage entre 1990 et 1993, la KSR-1 (en) (Korea Sounding Rocket-1), d'une masse d'une tonne au décollage et de 4,7 mètres de hauteur. Lancé à deux exemplaires en 1993 à un apogée de 75 km, elle donne les bases pour une fusée à deux étages de 11,1 mètres de haut, la KSR-2 (en), d'une masse de 2 tonnes et de 11,04 m de hauteur qui atteint 127,7 km d'altitude le . Un deuxième tir est effectué avec succès avec ce modèle en 1998. Elle développe ensuite une fusée-sonde à carburant liquide, la KSR-3 à oxygène liquide/kérosène d'une masse de 6 tonnes et de 14 m de hauteur qui est lancée le [1].

Développement des lanceurs KSLV

KARI développe, depuis 2002, le lanceur KSLV (Korea Space Launch Vehicle) et construit le centre spatial de Naro pour ce programme. Le premier tir a lieu le et se solde par un échec, le satellite ne se détache pas du deuxième étage. Un lanceur entièrement développé par la Corée du Sud, le lanceur KSLV-2 est en cours de développement. Ce lanceur à trois étages peut placer environ 1 500 kg en orbite héliosynchrone.

Programme spatial habité

Le premier cosmonaute sud-coréen est Yi So-yeon, une chercheuse en bio-ingénierie de l'institut KARI de 29 ans, qui embarque sur le Soyouz TMA-12 le pour un séjour dans la Station spatiale internationale et qui s'achève le en remplacement de Ko San, le candidat principal qui est démis de sa fonction pour avoir enfreint à plusieurs reprises les règles de sécurité pendant la phase d'entraînement.

Missions scientifiques

Un programme visant à lancer une sonde spatiale vers la Lune d'ici à 2020 est annoncé en 2007[2].

Budget

Budget de KARI (en milliards de wons)[3]
Année Budget Année Budget
19909,1199432,1
199878,32002121,4
2005220,32006318
20083632009325
20103652011274,8
2012295,72013392,4
2014450,42015600
20166882017659
2018 2019
2020 616 2021 615
10 milliard de wons = 8 millions d'euros

Le budget de l'agence spatiale KARI est de l'ordre de 521 millions d'euros en 2016 et est pratiquement entièrement absorbé par deux programmes : la sonde spatiale lunaire KPLO (Korea Pathfinder Lunar Orbiter) plus de 600 millions d'euros et le lanceur KSLV-2 (environ 1,7 milliard d'euros). Ces projets laissent peu de fonds disponibles et peu de ressources humaines pour développer d'autres types de missions spatiales[4].

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Brian Harvey, Henk H. F. Smid et Theo Pirard, Emerging space powers : The new space programs of Asia, the Middle East ans South America, Springer Praxis, (ISBN 978-1-4419-0873-5)
  • (en) Daniel A. Pinkston, « Joining the Asia Space Race : South Korea’s Space Program », Korea Economic Institue of America : Academic paper series, , p. 1-16 (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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