Alfredo Ildefonso Schuster

Alfredo Ildefonso Schuster, né à Rome le et mort à Venegono Inferiore le , était un moine bénédictin italien, abbé de Saint-Paul-hors-les-Murs (à Rome). Connu pour ses travaux sur la liturgie catholique, il fut fait archevêque de Milan, et cardinal de l'Église catholique romaine. Il fut proclamé bienheureux par Jean-Paul II le .

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Alfredo Ildefonso Schuster
Biographie
Naissance
à Rome, (Italie)
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Ordination sacerdotale par le
card. Pietro Respighi
Décès
à Venegono Inferiore, (Italie)
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Pie XI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de
S. Silvestro e Martino ai Monti
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par le
pape Pie XI
Archevêque de Milan
Abbé de Saint-Paul-hors-les-Murs

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Alfred Ildefonso Schuster
Bienheureux catholique
Cardinal
Naissance
à Rome, (Italie)
Décès   (à 74 ans)
à Venegono Inferiore, (Italie)
Nationalité Italienne
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Béatification  Rome
par Jean-Paul II
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 30 août
Attributs Crosse épiscopale

Biographie

Formation et vie religieuse

Fils de Giovanni et Maria Anna Tutzer, le jeune Alfredo est encore jeune quand il perd son père. Il entre pour ses études chez les bénédictins de Saint-Paul-hors-les-murs ; devenu moine, il fait profession religieuse en 1900.

Après des études supérieures de philosophie au Collège Pontifical Saint Anselme de Rome, il est ordonné prêtre le dans la Basilique Saint-Jean de Latran.

Par la suite il remplit les charges de procurateur général de la Congrégation bénédictine du Mont-Cassin, prieur claustral et en 1918 abbé ordinaire de Saint-Paul-hors-les-murs.

Il joue un rôle dans les tentatives, alors limitées, de dialogue avec la communauté juive romaine. L'œcuménisme par ailleurs n'existait pas[réf. nécessaire].

Il est chargé en 1928 par la congrégation des rites en tant qu'expert en histoire liturgique, d'examiner un projet de réforme supprimant l'adjectif du Oremus et pro perfidis Judaeis, auquel il est favorable, mais le projet est finalement rejeté par la Curie, et il doit se rétracter[1].

Archevêque

Le corps d'Alfred Idelfonse Schuster dans la cathédrale de Milan

Il est nommé archevêque de Milan le et cardinal le . Il gouverna son diocèse en des temps difficiles pour Milan et pour l'Italie. Il prit pour modèle son prédécesseur du XVIe siècle, Saint Charles Borromée : il se montra assidu aux visites pastorales dans son immense diocèse, et parvint à les faire cinq fois en ses vingt-cinq ans d'épiscopat. Il écrivit de nombreuses lettres au clergé et aux fidèles, donna des prescriptions minutieuses spécialement dans l'ordre de la beauté du culte divin, organisa de fréquents synodes diocésains et deux congrès eucharistiques. Par mandat du pape Pie XI, il réorganisa les séminaires milanais en particulier en construisant le Séminaire de Théologie et le Petit Séminaire (Seminario Liceale) de Venegono Inferiore, inaugurés en 1935. Il participa en 1937 aux cérémonies du centenaire de la refondation de l'abbaye de Solesmes qu'il affectionnait particulièrement.

Dans le contexte de la mise en place des lois raciales fascistes, il prononce une homélie à la cathédrale de Milan le dans laquelle il condamne le racisme comme étant une « hérésie » et un « danger international (...) non moindre que le bolchévisme[2] ».

Il participa au conclave de 1939, qui élit pape le cardinal Eugenio Pacelli (Pie XII). Le , à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il tenta d'organiser la reddition de Mussolini sans effusion de sang par une rencontre entre ce dernier et les partisans dans le cadre de l'archevêché. Il proposa aussi à Mussolini de demeurer dans l'archevêché, sous sa protection, pour se rendre ensuite aux Alliés. Mais le Duce refusa, préférant tenter la fuite.

Sous le poids de l'âge et de la maladie, le cardinal Schuster se retira dans le séminaire de Venegono, où il s'éteignit le .

Béatification

Il fut proclamé bienheureux par Jean-Paul II le .

Œuvres

  • Érudit, Alfred Schuster a publié les dix volumes du Liber Sacramentorum (1919-1923).
  • Il a aussi créé une école de musique et des centres de culture catholique.
  • Il a tenu cinq synodes diocésains, ayant un grand souci du clergé auquel il donnait l'exemple de l'harmonisation de la contemplation et de l'action pastorale.
  • Toute sa vie, il a hautement recommandé la participation des laïcs à la vie paroissiale.

Notes et références

  1. Hubert Wolf, Kenneth Kronenberg, "Pope and Devil: The Vatican's Archives and the Third Reich", Harvard University Press, 2010, p.91-92
  2. « E' nata all'estero - disse - e serpeggia un po' dovunque una specie di eresia, che non solamente attenta alla fondamenta soprannaturali della cattolica Chiesa, ma materializza nel sangue umano i concetti spirituali di individuo, di Nazione e di Patria, rinnega all'umanità ogni altro valore spirituale, e costituisce così un pericolo internazionale non minore di quello dello stesso bolscevismo. È il cosiddetto razzismo ». Chiesadimilano.it, avec la collaboration d'Annamaria Braccini, Quando il cardinale Schuster denunciò le leggi razziali, 19 décembre 2008, citant "Un'Eresia Antiromana", L'Italia, 15 novembre 1938, p.1

Voir aussi

Bibliographie

  • Osservatore Romano: 1996 n.20 p.1 - n.21 p.4-5
  • Documentation Catholique: 1996 n.12 p.551-553
  • Le petit livre des saints - Rosa Giorgi - Larousse - 2006 - (ISBN 2-03-582665-9)

Articles connexes

Liens externes

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