Hugues Neveux

Hugues Neveux, né le à Sarcelles et mort le à Clichy[1], est un historien français, spécialiste de l'histoire économique et sociale de la fin du Moyen Âge et du début de l'époque moderne[2].

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Biographie

Né en 1933 à Sarcelles, Hugues Neveux devient agrégé d'histoire en 1960. En 1966, il intègre en tant qu'assistant le Centre de Recherche d'Histoire Quantitative, nouvellement créé par Pierre Chaunu à l'université de Caen. Il y reste jusqu'en 1982, devenant successivement maître-assistant puis, après la soutenance de sa thèse d'État en 1973 à l'université Paris IV, maître de conférences puis professeur. Peu après la publication, en 1980, de sa thèse, il part à l'université de Nanterre, où il resta jusqu'à sa retraite en 1995.

Œuvre

Si c'est en démographie historique qu'Hugues Neveux fit ses premiers pas d'historien, il se tourna cependant rapidement vers l'histoire économique, à laquelle il consacra sa thèse (Vie et déclin d'une structure économique. Les grains du Cambrésis (fin du XIVe-début du XVIIe siècle, 1980). Il déplaça ensuite à nouveau le centre de gravité de ses travaux vers l'histoire sociale, approchée à travers le prisme d'une part des rapports de parenté et d'autre part des soulèvements paysans (Les révoltes paysannes en Europe (XIVe-XVIIe siècles), 1997).

Trois caractéristiques rares font tout l'intérêt des travaux d'Hugues Neveux :

  • son intérêt, nullement séparé d'une approche empirique fondée sur le dépouillement de vastes sources (notamment sérielles), pour l'analyse épistémologique du travail de l'historien, intérêt particulièrement visible dans son dernier ouvrage (où est notamment mobilisée la théorie de la connaissance d'Ernst Cassirer) ;
  • son ouverture à une approche véritablement européenne de ses objets de recherche, notamment par sa remarquable connaissance des travaux germanophones (particulièrement prégnante là aussi dans son ultime ouvrage) ;
  • son refus de séparer histoire rurale et histoire urbaine, refus dont témoigne sa participation à ces deux magistrales entreprises collectives, qui ont toutes deux marqué un moment historiographique, qu'ont été L'histoire de la France rurale (1975) et L'histoire de la France urbaine (1981).

Sources

  • Hugues Neveux, Les révoltes paysannes en Europe (XIVe-XVIIe siècles), Paris, Albin Michel, 1997, 332 p.
  • Jean Jacquart, « In memoriam Hugues Neveux », Histoire et sociétés rurales, 9, 1er semestre 1998, p. 107-112 (avec la bibliographie des travaux d'Hugues Neveux).

Références

Liens externes

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