Hospice du Grand-Saint-Bernard

L'hospice du Grand-Saint-Bernard, anciennement Montjoux, est un hospice situé au col du Grand-Saint-Bernard en Suisse.

Hospice du Grand-Saint-Bernard

Vue de l'ensemble de l'hospice
Présentation
Nom local Montjoux
Culte Catholicisme
Type Hospice
Rattachement C.R.B.
Début de la construction Vers 1050
Protection Bien culturel d'importance nationale
Site web http://www.gsbernard.net/index.php?page=gd-st-bernard
Géographie
Pays Suisse
Canton Valais
Commune Bourg-Saint-Pierre
Coordonnées 45° 52′ 08″ nord, 7° 10′ 14″ est
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Géolocalisation sur la carte : Suisse

Géographie

Il est situé au col du Grand-Saint-Bernard dans les Alpes Pennines, à 2 473 mètres d'altitude. La frontière avec l'Italie passe à quelques centaines de mètres au sud en contrebas.

Histoire

Au IXe siècle, un premier hospice (ou monastère) existe au pied du col (côté Suisse), à Bourg-Saint-Pierre. Il est mentionné pour la première fois vers 812-820. Le monastère du Mont-Joux est dédié à Saint-Pierre (abbatia montis Jovis Sancti Petri)[1]. Le col du Grand-Saint-Bernard porte le nom de Mont-Joux (Mons Iovis) à cette période[1]. Le monastère de Bourg-Saint-Pierre est détruit par des incursions de Sarrasins au milieu du Xe siècle, probablement en 940, date à laquelle ils occupent aussi Saint-Maurice.

Vers 1050, saint Bernard d'Aoste (de Menthon ou du Mont-Joux, ancien nom du col du Grand-Saint-Bernard), archidiacre d'Aoste, voyant régulièrement des voyageurs arriver terrorisés et détroussés, décide de mettre fin aux brigandages dans la montagne. Dans ce but, il fonde, au col du Grand-Saint-Bernard, l'hospice qui portera plus tard son nom. L'église de l'hospice est dédiée à saint Nicolas. Il faut préciser que c'est seulement dans un document de 1125 que l'on trouve la première mention de l'église dans les textes.

L'hospice du Grand-Saint-Bernard est placé sous la juridiction de l'évêque de Sion, préfet et comte du Valais. Cette particularité explique le fait que l'intégralité du col se situe aujourd'hui en territoire suisse.

En 1823, le bâtiment de l'hospice est surélevé d'un étage sous la direction de l'architecte lausannois Henri Perregaux[2].

L'hospice du Grand-Saint-Bernard servait de noviciat. C'est ici que le bienheureux Maurice Tornay (1910-1949) fit ses études avant de partir pour le Yunnan.

Les tombeau et cénotaphe de Desaix

C'est à l'hospice du Grand-Saint-Bernard que repose le général Desaix (-) tombé à la bataille de Marengo. Dès le mois de juin 1800, Bonaparte ordonne l'édification de son tombeau au Grand-Saint-Bernard, bien que Desaix n'ait pas traversé les Alpes avec l'armée de réserve. Le corps du jeune général, demeuré à Milan depuis 1800, est inhumé à l'hospice du Grand-Saint-Bernard en 1805 en présence de Louis-Alexandre Berthier représentant l'Empereur français. Un monument commémoratif du sculpteur Jean-Guillaume Moitte est installé en 1806 dans la chapelle puis déplacé en 1829. Depuis lors, Desaix repose anonymement dans la chapelle, sous l'autel consacré à sainte Faustine. Son tombeau sculpté, devenu cénotaphe, a été placé en 1979 dans l'escalier qui sépare le rez-de-chaussée de l'actuelle bibliothèque du premier étage.

Le chien Saint-Bernard

C'est à l'hospice qu'a été créée la race dite du chien du Saint-Bernard, issue de croisements de chiens probablement offerts par des familles valaisannes dans les années 1660-1670. Une première mention en est faite en 1709. L'élevage avait initialement pour but de fournir des chiens de garde et de défense à l'hospice avant qu'ils ne deviennent des chiens de secours en montagne. L'élevage a été transféré à une fondation, la fondation Barry située à Martigny (du nom du chien Barry), en 2004. Cette fondation s'est engagée à maintenir la race et à laisser des chiens à l'hospice l'été.

L'Hospice du Grand-Saint-Bernard dans la culture

Galerie

Notes et références

  1. Raphaël Golosetti, Archéologie d’un paysage religieux : Sanctuaires et cultes du Sud-Est de la Gaule (Ve siècle av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C.), Osanna Edizioni, , 548 p. (ISBN 978-88-8167-502-9, lire en ligne), p. 158-159.
  2. Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Age d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », , 783 p. (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 255-256

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Jean-Luc Rouiller, Le Valais par les dates : une chronologie des origines à nos jours, dans Annales valaisannes, 1999, p. 105, 106, 109.
  • Le Grand-Saint-Bernard (collectif), dans Les chanoines réguliers de Saint-Augustin en Valais, Bâle, 1997 (Helvetia sacra, IV/1)
  • Lucien Quaglia, La maison du Grand-Saint-Bernard des origines aux temps actuels, Martigny, 1972.
  • Pierre Rouyer, photographies d'Andrea Alborno, Un cœur dans les pierres – L'hospice du Grand-Saint-Bernard aujourd'hui. Les Éditions du Midi et les Éditions du Grand-Saint-Bernard, Martigny, 2009. (ISBN 978-2-9700613-2-8)
  • Chne Jean-Pierre Voutaz et Pierre Rouyer, Découvrir le Grand-Saint-Bernard, les Éditions du Grand-Saint-Bernard, Martigny 2013. (ISBN 978-2-8399-1261-7)

Articles connexes

Liens externes

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