Heyd

Heyd [(h)e][1] (en wallon ) est une section de la ville belge de Durbuy située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Heyd n'est une commune de la province de Luxembourg que depuis 1839. Elle faisait partie avant cela du département de Sambre-et-Meuse. Elle fut créée sous le régime français par la réunion des localités d'Aisne, Heyd, Lignely, Lohéré et Tour.

Heyd

Photo prise à Heyd
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Luxembourg
Arrondissement Marche-en-Famenne
Commune Durbuy
Code postal 6941
Démographie
Gentilé Heydois(e)
Géographie
Coordonnées 50° 20′ nord, 5° 33′ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Province de Luxembourg
Heyd
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Heyd
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Heyd

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Hameaux

    La section est composée d'Aisne, Lignely, Tour, Heyd et des hameaux et lieux-dits Au Romain, Haie du Pourceau, Hottemme, La Basse Haie, Loheré, Ninane, Voie du Plain.

    Histoire

    Au Moyen âge, Heyd faisait partie du ban de Wéris, avec Aisne-sous-Heyd, Loheré et Tour, et dépendait de la Terre de Durbuy. La paroisse de Heyd est antérieure au XVe siècle et dépendait du seigneur de Durbuy, qui en possédait la collation et relevait la dîme. Au début du XIXe siècle, un natif de Lignely défraie la chronique en Ardenne : Jean Henri Géna (né en 1795) et son comparse Magonette sont les auteurs de multiples méfaits dans la région. Magonette et Géna sont décapités à Liège en 1821.

    Monuments

    • Le menhir d'Heyd fait partie des Mégalithes du domaine de Wéris :
    • Église Saint-Martin à Heyd : en style néogothique (XIXe siècle). Des éléments sculpturaux de bois ont été détruits lors de la modernisation de l'église en 1920. Un angelot XVIIIe subsiste.
    • Chapelle Saint-Donat à Aisne : fondée en 1791 par le curé de Heyd, la chapelle Saint-Donat est un simple volume en calcaire, surmonté d’un petit clocheton. Sur le pignon ouest, deux millésimes donnent les jalons de la construction de l’édifice : 1793 marque l’achèvement des deux premières travées, 1906 l’allongement d’une travée vers l’ouest.

    Personnalités

    • Edouard Brisbois. Né à Heyd en 1887. Professeur à Saint-Roch, il subit l'occupation allemande en 1914. Le consul des Pays-Bas (état resté neutre) lui fournit un faux passeport à l'aide duquel il rejoint l'armée du roi Albert à Calais. Blessé, il poursuit la guerre comme infirmier. En 1919, il épouse sa marraine de guerre française et s'établit comme instituteur à Stavelot. En vacances en France lors de l'offensive de 1940, il ne parvient pas à rejoindre son poste dans le chaos général pour la rentrée scolaire. Il est de ce fait sanctionné par son administration. De retour à Stavelot, il est immédiatement contacté par des collègues enseignants qui lui proposent (dès 1940) de rejoindre un ancien réseau d'espionnage constitué entre 1914 et 1918 réactivé à la suite de la défaite. Localisé à Stavelot, ce réseau permettra à de nombreux évadés arrivant de l'Allemagne toute proche (le IIIe reich avait réinstallé la frontière à quelques kilomètres de Stavelot) de rentrer en France. La Gestapo a cherché à identifier le membre du réseau marié à une Française. Par un incroyable concours de circonstance, aucun des cinq enfants du couple n'avait donné lieu à la mention « France » derrière le lieu de naissance de leur mère, ce qui permit aux employés municipaux d'avertir la famille. Vivant à la Collerie (faubourg de Stavelot), la famille subit le logement d'un capitaine médecin de la SS, qui annonce le retour prochain de l'armée allemande. La Libération amène chacun à se dévoiler. Les Allemands en revenant encercleront les Américains en ville. Les combats s'y termineront à l'arme blanche faute de munitions. Des dizaines de civils sont fusillés à la Collerie. Réfugié dans les bois avec d'autres civils par une température de −40 °C, Edouard Brisbois arrive à contacter des officiers américains et se propose de diriger leurs tirs d'artillerie sur Stavelot. Il manque d'être fusillé par eux tant les Américains craignent les traîtres. Il sera honoré de trois médailles, dont l'Ordre de Léopold. Il se retire auprès de son fils et meurt en 1963 à Villers-le-Temple (province de Liège). Sur sa demande, il est enterré en France.
    • Armel Job, écrivain belge né en 1948 à Heyd.

    Notes

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 105.

    Lien externe


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