Hesperornithoides

Hesperornithoides miessleri

Hesperornithoides
Dessin de la silhouette et du squelette d'Hesperornithoides miessleri.
Os retrouvés figurés en blanc.
L'échelle horizontale en noir mesure 25 centimètres.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Sauropsida
Sous-classe Diapsida
Super-ordre Dinosauria
Ordre Saurischia
Sous-ordre Theropoda
Clade Maniraptora
Clade Paraves
Clade  Deinonychosauria
Famille  Troodontidae

Genre

 Hesperornithoides
Hartman et al.[1], 2019

Espèce

 Hesperornithoides miessleri
Hartman et al.[1], 2019

Ne doit pas être confondu avec Hesperornis.

Hesperornithoides est un genre éteint de petits dinosaures théropodes de la famille des troodontidés, qui a vécu au cours du Jurassique supérieur en Amérique du Nord[1].

Une seule espèce, connue par un spécimen unique, est rattachée au genre : Hesperornithoides miessleri, décrite par Scott Hartman, Mickey Mortimer, William Wahl, Dean R. Lomax, Jessica Lippincott et David M. Lovelace en 2019. Avant ce nommage, le fossile était connu sous le surnom de « Lori »[1].

Étymologie

Les deux vues latérales de blocs de sédiments ayant livré des restes d'Hesperornithoides.
La barre horizontale noire mesure 1 centimètre de long.
Position des os avant leur préparation.
Les couleurs de haut en bas décrivent des os : du crâne, de vertèbres cervicales, de vertèbres dorsales et de côtes,
de vertèbres caudales, de pattes avant, de pattes arrière.
La barre verticale blanche mesure 6 centimètres de long.
Comparaison de taille avec un humain de 1,70 mètre

Le nom de genre Hesperornithoides vient des mots du grec ancien Ἑσπερίς, Hesperis, « étoile du soir », pour situer cette découverte dans l' Ouest américain et ὄρνις, ornis, « oiseau », suivi de ~eides, « similaire », pour indiquer sa ressemblance avec les aviens, et les paraviens évolués. Le nom d'espèce miessleri honore la famille Miessler qui a soutenu les fouilles.

Découverte

Le fossile d'Hesperornithoides a été découvert en 2001, dans des sédiments détritiques fins correspondant aux morts-terrains de la carrière de Jimbo, creusée dans la partie moyenne de la formation de Morrison dans le Wyoming. Ces morts-terrains ont dû été évacués lors de la découverte, juste en dessous de ceux-ci, du fossile d'un sauropode géant : Supersaurus vivianae[2].

En 2005 le fossile, non encore complètement décrit, est inclus dans une analyse phylogénétique publiée sous forme de résumé dans le Journal of Vertebrate Paleontology[3].

La description formelle d'Hesperornithoides n'est intervenue qu'en 2019[1].

L'holotype, référencé WYDICE-DML-001, provient d'un niveau stratigraphique de la partie moyenne de la formation de Morrison, daté du Kimméridgien à Tithonien, soit il y a environ entre 157,3 et ≃145,0 millions d'années. Il s'agit d'un squelette partiel avec son crâne, composé d'os ayant préservé leurs volumes (c’est-à-dire non écrasés).

Il est composé de la partie arrière du crâne, de la mandibule, des os hyoïdes, de cinq vertèbres cervicales, de la première vertèbre dorsale, de douze vertèbres de la queue, d'une côte, d'arcs hémaux, de la partie gauche de la ceinture scapulaire, de l’humérus droit, du bras gauche, des pattes arrière -sauf les orteils droits-. Le squelette est en partie en connexion anatomique. Il est celui d'un spécimen adulte ou sub-adulte[1].

Description

La longueur totale de l'animal a été estimée à 89 centimètres, ce qui fait de lui un troodontidé de taille modeste. Si c'est un subadulte, ce qui n'a pu être déterminé en l'absence d'une grande partie du crâne et de spécimens juvéniles avec lesquels il aurait pu être comparé, sa taille d'adulte serait alors d'environ 1 mètre[1].

Les inventeurs du genres ont souligné la présence de caractères dérivés (apomorphiques) par rapport aux paraviens[1] :

  • l'os jugal est pneumatisé ;
  • la branche arrière de l'os lacrymal est courte ;
  • l'os carré fait partie du bord externe du foramen paraquadraticum ;
  • dans la mâchoire inférieure, l'ouverture latérale externe est petite ;
  • sur l'humérus, la crête vers le condyle interne représente plus de 15% de la largeur distale totale de l'élément ;
  • la troisième griffe de la main est presque aussi grande que la deuxième griffe ;
  • Le coin intérieur distal du tibia fait saillie vers l'avant.

Les paléontologues n'ont pas découvert de plumes associées aux fossiles d'Hesperornithoides, mais ils « pensent qu'il aurait été recouvert de plumes, notamment de plumes plus longues sur ses membres antérieurs, formant de petites ailes ». Cependant, les proportions de ses membres par rapport à celles de son corps suggèrent qu'il était incapable de voler. Il vivait très probablement sur des terres marécageuses ou en milieu lacustre et chassait de petits animaux (mammifères, lézards et autres dinosaures)[4],[1].

Classification

L'analyse phylogénétique de 2015 avait placé à proximité de Sinornithoides[3].

D'autres résultats (non publiés) en 2017 en font un proche du genre Sinovenator[5].

L'étude de 2019, lors de la description d'Hesperornithoides, indique que cette découverte dans le Jurassique, avec celles d'autres maniraptoriens dérivés comme Anchiornis et Eosinopteryx, montre des animaux terrestres incapables de voler, un comportement connu chez les paraviens et sous-clades de paraviens basaux. Ils en concluent que l'aptitude à voler comme des oiseaux (en) s'est développée au sein des Avialae, très probablement au Jurassique supérieur ou au Crétacé inférieur[1]. Le cladogramme ci-dessous, issu de leur analyse phylogénétique, place Hesperornithoides dans la famille des Troodontidae, dans une position relativement basale dans un clade avec les genres Daliansaurus, Xixiasaurus et Sinusonasus[1].

Troodontidae

Sinovenatorinae




Almas



Liaoningvenator






Hesperornithoides




Xixiasaurus



Sinusonasus





Daliansaurus




« Troodontidés évolués »





Notes et références

  1. (en) Scott Hartman, Mickey Mortimer, William R. Wahl, Dean R. Lomax, Jessica Lippincott et David M. Lovelace, « A new paravian dinosaur from the Late Jurassic of North America supports a late acquisition of avian flight », PeerJ, vol. 7, , e7247 (PMID 31333906, PMCID 6626525, DOI 10.7717/peerj.7247)
  2. (en) Lovelace, D.M. (2006). "An Upper Jurassic Morrison Formation fire-induced debris flow: Taphonomy and paleoenvironment of a sauropod (Sauropoda: Supersaurus vivianae) locality, east-central Wyoming." pp. 47–56 in Foster, J.R., and Lucas, S.G., eds. (2006), Paleontology and geology of the Upper Jurassic Morrison Formation. New Mexico Museum of Natural History and Science Bulletin 36
  3. (en) Hartman, S., Lovelace, D., and Wahl, W., (2005). "Phylogenetic assessment of a maniraptoran from the Morrison Formation." Journal of Vertebrate Paleontology, 25, Supplement to No. 3, pp. 67A–68A http://www.bhbfonline.org/AboutUs/Lori.pdf
  4. « À la rencontre de Lori, ce dinosaure si proche des oiseaux », sur http://www.sci-news.com/, (consulté le )
  5. (en) http://vertpaleo.org/Annual-Meeting/Annual-Meeting-Home/SVP-2017-program-book-7-20-17a-(1).aspx

Références taxinomiques

Annexes

Articles connexes

  • Portail des dinosaures
  • Portail du Wyoming
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