Henriette Guiral

Henriette Guiral (née le à Menetou-Couture et morte le à Rumpshagen, peu de temps après sa libération de Ravensbrück) est une résistante française, membre du réseau Gallia-Kassanga. Elle est reconnue Morte pour la France, décorée de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.

Biographie

Henriette Corot est née le 23 mars 1889 à Menetou-Couture[1]. Elle est la petit-fille du peintre Jean-Baptiste Camille Corot[2].

Elle s'engage dans la Résistance dans les Forces françaises combattantes, comme de nombreux membres de sa famille, à commencer par son mari Paul Guiral et leur fille Suzanne Guiral[1].

Elle est agente P2, chargée de mission de 3e classe dans le réseau Gallia-Kassanga (grade homologué de sous-lieutenant)[3].

La Gestapo se présente au petit matin du 4 mai 1944 au domicile de la famille Guiral à Montauban, à la recherche de Paul Guiral qui est absent. Quelques heures plus tard, le temps pour Henriette et Suzanne Guiral de faire disparaître tout élément compromettant, ils reviennent et, n'obtenant aucune information malgré les brutalités, arrêtent les deux femmes[4].

Elles sont transférées à la prison Saint-Michel à Toulouse, puis à la caserne Caffarelli et au fort de Romainville avant d'être déportées par le convoi du 1er juillet 1944 qui part de la gare de Bercy à Paris, à destination de Neue Bremm, puis vers les camps de Sarrebrück et Ravensbrück où elles sont internées[3],[5]. Elles son plus tard affectées au camp de travail annexe de Neubrandenbourg.Henriette Guiral est déjà très malade mais parvient à rester toujours auprès de sa fille Suzanne[4].

Henriette Guiral meurt d'épuisement le 6 mai 1945 à Rumpshagen, six jours après la libération du camp de Ravensbrück[3].

Son corps est rapatrié quelques mois plus tard et inhumé dans le caveau familial du cimetière du Ponty à Montauban[2].

Sa fille Suzanne survit à la déportation.

Hommages

Henriette Guiral est reconnue Morte pour la France le 6 mai 1945 et Déportée et internée de la résistance (DIR)[1].

Elle est décorée de

  • la Légion d'honneur à titre militaire[3]
  • La Croix de guerre avec palme[3]
  • La Médaille de la Résistance française avec rosette à titre posthume [6].

La ville de Montauban lui rend hommage en différents lieux. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Montauban, cours Foucault, sur celui du quartier Gasseras, sur une plaque commémorative au 61 rue de la Résistance et sur une plaque apposée dans l'église de Gasséras[3].

Une rue de la ville porte le nom de Rue Henriette-Guiral depuis 1995[3],[7].

Références

  1. « Henriette COROT », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  2. Serge Caussanel, « Famille Guiral », sur En mémoire de Georges Caussanel, agent secret de la France Libre (consulté le )
  3. « Guiral Henriette », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  4. Suzanne Guiral, 44.694.F - De Saint-Michel à Ravensbrück, 99 p. (lire en ligne)
  5. Louis Olivet , André Aribaud, La mémoire : Heurs et Malheurs : Forces Françaises de l'Intérieur, Comité Départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation du Tarn-et-Garonne, , 268 p. (ISBN 978-2-9522865-1-0, lire en ligne)
  6. décret du 20 novembre 1946, JORF du 5 décembre 1946
  7. « Les femmes dans l'impasse... », sur ladepeche.fr (consulté le )
  • Portail de la Résistance française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.