Jean-Baptiste Camille Corot

Camille Corot, né Jean-Baptiste Camille Corot le à Paris[1] où il est mort le , est un peintre et graveur français.

Pour les articles homonymes, voir Corot.

Il passa longtemps pour un peintre amateur qui avait tout loisir de voyager non seulement un peu partout en France, mais aussi en Italie, où il résida à trois reprises. Au cours de ses pérégrinations, il ne cessa de peindre des paysages idylliques, généralement étoffés de petits personnages, selon les règles du paysage classique. Connu pour sa philanthropie, il est aussi l'un des fondateurs de l'école de Barbizon.

Biographie

Jeunesse et années de formation

Jean-Baptiste Camille Corot est né le [2] au numéro 125 de la rue du Bac, à Paris[3]. Corot est issu d’une famille de commerçants aisés : sa mère, Marie Françoise Corot (1768-1851), née Oberson, était la fille d'un suisse du château de Versailles[4], et son père, Jacques Louis Corot (1771-1847), avait hérité de la boutique de perruquier de son beau-père[5] avant de travailler aux côtés de son épouse. Les Corot deviennent marchands de modes et tiennent une boutique réputée[6], à l’angle de la rue du Bac et du quai Voltaire, à Paris[7], fournissant notamment la duchesse d'Orléans sous la Restauration. Les Corot ont deux autres enfants, Annette Octavie (1793-1874) et Victoire Anne (1797-1821) qui vivent à l'étage au-dessus du magasin[8].

Corot, la palette à la main (vers 1830). Huile sur toile, 33 × 25 cm, Florence, Corridor de Vasari, Collection d'autoportraits du Musée des Offices.

Corot fait des études sans éclat à la pension Letellier à Paris (1803-1807), puis au lycée Pierre-Corneille de Rouen (1807-1812)[9]. Le dimanche, il est accueilli par des amis de ses parents, les Sennegon, auprès desquels il apprendra à aimer la nature, famille dont le fils, Laurent Denis Sennegon épousera la sœur du peintre en 1817. Au sortir du pensionnat du lycée de Poissy en 1815[10], il est placé par son père chez deux marchands de drap successivement, à Paris (Ratier, rue de Richelieu où le nouvel apprenti se révèle un si piètre vendeur que son patron l'emploie comme commis coursier, et en 1817 Delalain, rue Saint-Honoré[11]). Mais le jeune homme n’a guère de goût pour le commerce, et suit des cours de dessin à l'Académie de Charles Suisse du quai des Orfèvres le soir[3]. En 1822, alors que son père veut « l'établir » en lui offrant un fonds de commerce pour reprendre le flambeau familial, il finit par convaincre ses parents de l’autoriser à poursuivre une carrière de peintre, en obtenant d’eux une rente annuelle de 1 500 livres (dont bénéficiait précédemment sa sœur morte en 1821)[3]. L’aisance de ses parents le met à l’abri du besoin, mais, en contrepartie, il restera dépendant d’eux jusqu’à leur mort. Il peut désormais louer un studio quai Voltaire et en fait son atelier[12].

Au printemps de cette même année, il entre dans l’atelier du peintre paysagiste Achille Etna Michallon (1796-1822), guère plus âgé que lui, qui rentre de Rome, où l’a conduit le Grand Prix de Rome du paysage historique, obtenu en 1817. Michallon inculque à Corot les principes du néoclassicisme et l’encourage à travailler en plein air[13]. Dès cette époque, Corot réalise de nombreux dessins au crayon où il introduit le relief et les jeux de lumière. Michallon l'emmène avec lui découvrir Marlotte, village qui sera la base du groupe de Marlotte[réf. nécessaire], réunissant des peintres prenant leurs distances avec ceux de Barbizon. Mais il meurt quelques mois plus tard, et Corot poursuit sa formation avec Jean-Victor Bertin, qui a eu Michallon comme élève, et qui, comme lui, enseigne à Corot la science des compositions néoclassiques et du paysage historique[14]. Ses deux maîtres ont été des élèves et émules de Pierre-Henri de Valenciennes, un des précurseurs du paysage moderne qui encourageait ses élèves à peindre en plein air des études qui leur servaient ensuite pour composer leurs tableaux. C'est dans cette lignée que Bertin l’incite à aller travailler en forêt de Fontainebleau. Corot sera ainsi l’un des premiers peintres à travailler dans le village de Barbizon. Il ira également peindre dans la vallée de la Seine, et sur les côtes de la Manche[3].

Le rapport entre les idéaux classiques et l’observation de la nature, lui-même hérité de l’enseignement de Pierre-Henri de Valenciennes, devait rester fondamental tout au long de sa carrière.

Le début d’une carrière

Le Pont de Narni (pont d’Auguste sur la Néra) (1826). Huile sur papier, 34 × 48 cm, Paris, musée du Louvre.

Depuis le XVIIIe siècle, le voyage en Italie fait partie du Grand Tour, formation de tout jeune artiste. Corot est déjà familier des paysages italiens, qu’il a copiés sur les toiles rapportées d’Italie par son maître Michallon. C’est donc tout naturellement qu’il demande à ses parents de financer son premier voyage. Il séjournera, entre 1825 et 1828, à Rome, Naples et Venise. Durant ce séjour, il se lie à un autre paysagiste néoclassique précurseur de l’école de Barbizon, Théodore Caruelle d'Aligny. Il se rend une seconde fois en Italie en 1834 (Toscane, Venise), et à nouveau en 1843[15].

Corot parcourt aussi sans relâche les provinces françaises à la recherche de paysages qu’il peint pour le plaisir et pour l’enrichissement visuel qu’ils lui apportent : s’il a commencé à exercer ses talents de jeune peintre à Ville-d'Avray, près de Paris, où ses parents possèdent une maison[16], il se rend fréquemment, entre 1830 et 1845, en Normandie, chez ses amis les Sennegon, mais aussi en Auvergne, en Provence, en Bourgogne, en Bretagne (chez son élève et ami Charles Le Roux, au Pasquiaud en Corsept), en Charente, dans le Morvan (en particulier à Lormes), ainsi qu’en Suisse. Le plus souvent, il séjourne chez des amis peintres ou drapiers.

Agar dans le désert (1835), New York, Metropolitan Museum of Art[17].

Il peint surtout des paysages, mais s’intéresse aussi avec bonheur aux architectures (La Cathédrale de Chartres, 1830). Mais ces toiles ne sont pour lui que des études, qu’il ne songe pas à exposer. Elles sont en effet destinées à être réemployées dans des compositions plus ambitieuses, à caractère historique, mythologique ou religieux, seules dignes, selon l’idéal néoclassique, d’être présentées au public.

Corot affronte pour la première fois le Salon en 1835 avec un grand tableau intitulé Agar dans le désert, illustration d’un épisode de la Genèse, qui est reçu favorablement. Dans les années suivantes, Corot participera régulièrement au Salon, alternant thèmes religieux et mythologiques. À partir de cette époque, il attire l’attention de ses contemporains et, souvent, leur admiration. Pourtant, Corot s’avère difficile à classer, et échappe aux écoles : si les « modernes », séduits par son traitement du paysage, regrettent son attachement obstiné aux thèmes néoclassiques, les néoclassiques, pour leur part, regimbent devant le traitement réaliste de ses arbres et de ses rochers.

La maturité

Ville d’Avray avec sa mère (vers 1867). Huile sur toile, Washington, National Gallery of Art.

À partir des années 1850, la notoriété de Corot grandit, et le public et les marchands commencent à s’intéresser à lui. Ses parents disparus (sa mère en 1851, son père dès 1847), il se trouve à la fois plus indépendant financièrement et libéré des contraintes familiales.

Il continue à voyager, parcourt le Dauphiné en compagnie du peintre et ami Daubigny, avec qui il va peindre à Auvers-sur-Oise. Corot se rend régulièrement à Arras et Douai, chez Constant Dutilleux et ses deux gendres Charles Desavary et Alfred Robaut, avec qui il s’est lié d’amitié. Il s’initie auprès de Dutilleux à la technique du cliché-verre, dont il produira une soixantaine d’exemplaires. Il se rend à plusieurs reprises en Limousin, notamment à Saint-Junien, sur les bords de la Glane, site qui porte désormais son nom et au Mas Bilier, près de Limoges, chez un de ses amis. Il s'arrêtait souvent au lieu-dit « rocher de Sainte Hélène », propriété de la famille Pagnoux, pour prendre un rafraîchissement.

Il est, par ailleurs, de plus en plus attiré, à partir de 1850, par une peinture dans laquelle il laisse libre cours à son imagination, délaissant l’exactitude du paysage peint « sur le motif », qu’il remodèle à son gré, et renonçant aux récits historiques, qui ne sont plus qu’un prétexte à des paysages rêvés et baignés de halos argentés ou dorés. Le thème du « souvenir » devient prépondérant dans son œuvre, mêlant les réminiscences d’un site et les émotions qui restent associées dans la mémoire du peintre. Se succèdent alors des toiles telles que Matinée, Danse des Nymphes, Souvenir de Marcoussis ou le célèbre Souvenir de Mortefontaine.

En 1862-1863, il séjourne à Saintes et participe, avec Gustave Courbet, Louis-Augustin Auguin et Hippolyte Pradelles à un atelier de plein air baptisé « groupe du Port-Berteau » d'après le nom du joli site des bords de la Charente (dans la commune de Bussac-sur-Charente) adopté pour leurs séances communes de peinture. Point d'orgue de la convergence féconde entre les quatre artistes, une exposition collective réunissant 170 œuvres est présentée au public le à l’hôtel de ville de Saintes[18].

Souvenir de Mortefontaine (1864). Huile sur toile, 89 × 65 cm, Paris, musée du Louvre.

En 1846, il est fait chevalier de la Légion d'honneur pour son œuvre, et il est promu officier en 1867. Cependant, ses amis, considérant qu’il n’avait pas été officiellement reconnu à sa juste valeur (il n’avait pas reçu la médaille de première classe au Salon), lui offrirent leur propre médaille en 1874, peu avant sa mort.

Pendant les dernières années de sa vie, Corot gagne de fortes sommes d’argent grâce à ses toiles, qui sont très demandées. Sa générosité est proverbiale : en 1871, il donne 20 000 francs aux pauvres de Paris, qui subissent le siège des Prussiens. En 1872, il achète une maison à Valmondois, qu’il offre à Honoré Daumier, devenu aveugle et sans ressource. En 1875, il donne 10 000 francs à la veuve de Jean-François Millet pour l’aider à élever ses enfants. Sa générosité n’est donc pas une légende. Il aide également financièrement un centre pour jeunes déshérités, rue Vandrezanne, à Paris.

Retiré à Coubron en automne 1874, où se situent les vestiges de la célèbre forêt de Bondy, et, atteint d'un cancer à l'estomac, Corot en revient le . Il reste alité, pour mourir à Paris le à 11 h[3],[19], dans le 10e arrondissement de Paris, au 56 rue du Faubourg-Poissonnière. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 24).

Une fontaine de marbre blanc ornée d’un médaillon de bronze sculpté par Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume, inaugurée le , borde la rive est de l’étang neuf de Ville-d’Avray.

Influence

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Corot est parfois appelé « le père de l’impressionnisme ». Toutefois, c’est une appréciation qu’il faut nuancer.

Ses recherches sur la lumière, sa prédilection pour le travail sur le motif et pour le paysage saisi sur le vif anticipent l’impressionnisme. Mais Corot craint les bouleversements, en art comme en politique, et il reste fidèle toute sa vie à la tradition néoclassique, dans laquelle il a été formé. S’il s’en écarte, vers la fin de sa carrière, c’est pour s’abandonner à l’imagination et à la sensibilité dans des souvenirs, qui annoncent le symbolisme autant ou davantage que l’impressionnisme. Corot, inspiré par Nicolas Poussin et Pierre-Henri de Valenciennes, peint en plein air ses études qu'il n'expose jamais, réalise ses tableaux en atelier puis à partir des années 1850 peint des tableaux de souvenirs faits de réminiscences.

Faire de Corot le « père de l’impressionnisme » semble ainsi être hasardeux, notamment du fait que le courant impressionniste s’est développé largement en dehors de lui, voire malgré lui, même s’il n’y est pas resté entièrement étranger ; et trop peu, parce que Corot a bâti une œuvre assez riche et variée pour toucher à tous les courants de son époque. Corot réalise en fait la transition entre la peinture néoclassique et la peinture de plein air[20].

Corot a lui-même influencé un grand nombre de peintres français. Louis Carbonnel aurait écrit à sa femme en 1921 : « Sans Corot, il n'y aurait point de Gadan ni de Carbonnel. Il n'y aurait point de lumière ».[réf. nécessaire]

Œuvres

Vue de Florence depuis le jardin de Boboli (vers 1835-1840), Paris, musée du Louvre.
La Rochelle, entrée du port (1851), Paris, collection Georges Renand.

Corot est surtout connu comme peintre de paysages, mais il est également l’auteur de nombreux portraits (proches ou figures de fantaisie).

Il travaille vite, par des touches rapides et larges, et joue sur la lumière, grâce à une grande observation.

Dès son vivant sont apparus des faux Corot (faussaires, pasticheurs, sans compter les répliques par Corot lui-même ou ses œuvres qu'il prête à ses élèves, collègues ou amis pour qu'ils les copient) qui accréditent la légende selon laquelle il serait l’artiste qui détiendrait le record du plus grand nombre de faux : ayant peint de son vivant près de 3 000 tableaux (et autant de dessins et gravures), 10 000 versions signées du peintre existeraient dans les collections américaines[21]. La collection du docteur Edouard Gaillot ou du docteur Jousseaume en sont de bons exemples. Celle de Jousseaume comprenait 2 414 faux Corot amassés tout au long de la vie du collectionneur[22] : exposés comme authentiques en 1928 à Londres, ils sont même publiés dans un catalogue illustré malgré le Catalogue raisonné et illustré des œuvres de Corot, ouvrage de référence[23] d'Alfred Robaut et d'Étienne Moreau-Nélaton édité en 1905[24].

Sa signature en majuscule, « COROT », est volontairement[réf. nécessaire] facile à reproduire, d'où de nombreuses fausses attributions, involontaires ou intentionnelles ,en raison de sa cote sur le marché de l'art qui, au cours du XXe siècle, voit surgir chaque année des centaines de nouvelles œuvres signées du peintre[25]. Ainsi est-il difficile de trouver en France un musée des beaux-arts qui n'expose pas une de ses toiles. Qui plus est, Corot n'hésite pas à retoucher ou remanier les toiles de ses élèves dans un souci pédagogique (« travail d'atelier » courant dans la peinture ancienne) et, pour aider quelques peintres dans la misère, signe parfois leurs tableaux[26].

Jules Michelin fut son graveur attitré[27]. Alfred Robaut a répertorié tous les tableaux de Corot, mais 300 sont réputés perdus.

Parmi les œuvres les plus célèbres, on peut citer, chronologiquement :

La Femme à la perle (1869), Paris, musée du Louvre.
  • La Rochelle, entrée du port (1851), Paris, collection Georges Renand.
  • Une matinée, danse des Nymphes (1850-1851), Paris, musée d’Orsay.
  • L'Étang de la ville d'Avray (1855), huile sur toile, musée des beaux-arts d'Agen.
  • Le Bain de Diane (1855), musée des beaux-arts de Bordeaux
  • Cavalier dans le bois (1850-1855), Londres, National Gallery.
  • Tour au bord de l’eau (1829), Paris, musée d’Orsay.
  • Le Coup de vent (1855-1860), Reims, musée des beaux-arts.
  • Le Concert champêtre (1857), Chantilly, musée Condé.
  • Nymphes désarmant Amour (1857), Paris, musée du Louvre.
  • Prairie et marais de Corsept au mois d’août à l’embouchure de la Loire (1857), (pour les personnages uniquement, le paysage étant de son ami Charles Le Roux), Paris, musée d'Orsay.
  • Macbeth (1859), collection Wallace.
  • Fillette à sa toilette (1860-1865) (huile sur carton), Paris, musée du Louvre.
  • Le Lac (1861).
  • Prairie près des marécages, Belgrade, musée national.
  • Souvenir de Mortefontaine (1864), Paris, musée du Louvre.
  • L’Arbre brisé (1865).
  • Pré devant le village (1865), Lyon, musée des beaux-arts.
  • Mantes, la cathédrale et la ville vues à travers les arbres, le soir (1865-1868), Reims, musée des beaux-arts.
  • Jeune femme au puits (1865-1870), au State Museum Kröller-Müller.
Femme avec des marguerites (vers 1870), Budapest, musée des beaux-arts.
  • Italienne assise jouant de la mandoline (1865), collection O. Reinhart Winterthur.
  • Agostina (1866), Washington, Washington National Gallery.
  • La Lecture interrompue (1865-1870), Chicago, Art Institute of Chicago.
  • L’Église de Marissel (1867), Paris, musée du Louvre.
  • Le Pont de Mantes, (1868-1870), Paris, musée du Louvre.
  • La Femme à la perle (1869), Paris, musée du Louvre.
  • Le Beffroi de Douai (1871), Paris, musée du Louvre.
  • L’Étang de Ville-d’Avray (1871), musée des beaux-arts de Rouen[30]
  • Près d’Arras (1872), Arras, musée municipal.
  • Pastorale — Souvenir d’Italie (1873), Glasgow, Glasgow Corporation Art Gallery.
  • Sin-le-Noble (1873), Paris, musée du Louvre.
  • Dunkerque, vue du port de pêche (1873), collection O. Reinhart Winterthur.
  • La Dame en bleu (1874), huile sur toile, 80 x 80.5 cm, Paris, musée du Louvre[31].
  • L’Intérieur de la cathédrale de Sens (1874), Paris, musée du Louvre.
  • Liseuse interrompant sa lecture (1874), huile sur toile, 55 × 45 cm[32].
  • Arbres et rochers à Fontainebleau (XIXe siècle, 4e quart), Arras, musée des beaux-arts
  • L’Atelier Jeune femme au corsage rouge (1853-1865), Paris, musée d’Orsay.
Souvenir de Coubron (1872), Budapest, musée des beaux-arts.
  • Bohémienne rêveuse (1865-1870), Paris, collection privée.
  • Jeune femme allongée, dessin, coll. Ernst Rouart.
  • Mornex (Haute-Savoie) (1842), dessin, Paris, musée du Louvre
  • Jeune femme assise, les bras croisés, (1835-1845), dessin, Paris, musée du Louvre; et de nombreux autres dessins.
  • Jeune fille au béret, dessin, Lille, musée des beaux-arts.
  • Orphée ramenant Eurydice des enfers (1861), Museum of the fine arts, Houston.
  • Le Moine au violoncelle (1874), Hambourg, Hamburger Kunsthalle
  • Biblis (1875, à titre posthume).
  • Les Plaisirs du soir (1875, à titre posthume)
  • Les Bûcheronnes (1875, à titre posthume), musée des beaux-arts d'Arras ?[réf. souhaitée]

Distinctions

Collections publiques

Pont et moulin près de Mantes (vers 1860-1865), Munich, Neue Pinakothek.

En Algérie

En Belgique

Au Canada

En France

En Suisse

Réception critique

  • Selon Charles Baudelaire, l’œuvre de cet « héritier romantique de Watteau » est « un miracle du cœur et de l’esprit. »[réf. nécessaire]
  • « À la tête de l’école moderne du paysage, se place M. Corot. - Si M. Théodore Rousseau voulait exposer, la suprématie serait douteuse. »Charles Baudelaire, Salon de 1845.
  • « Corot est un peintre de race, très personnel, très savant, et on doit le reconnaître comme le doyen des naturalistes […] la fermeté et le gras de sa touche, le sentiment vrai qu’il a de la nature, la compréhension large des ensembles, surtout la justesse et l’harmonie des valeurs en font un des maîtres du naturalisme moderne. »Émile Zola, Les Paysagistes, 1868.
  • « Il est toujours le plus grand, il a tout anticipé… » Edgar Degas, 1883[réf. nécessaire].
  • « Il y a un seul maître, Corot. Nous ne sommes rien en comparaison, rien. » Claude Monet, 1897[réf. nécessaire].

Élèves

Corot a eu comme élèves des peintres traditionnellement associés à l’impressionnisme, ou considérés comme pré-impressionnistes, notamment :

Hommage

Une médaille à l'effigie de Corot, « témoignage d'admiration pour son œuvre », a été commandée par ses amis et admirateurs au sculpteur Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume en 1874. Un exemplaire en est conservé à Paris au musée Carnavalet (ND 205).

Rétrospectives notables

Notes et références

  1. "C'est rue du Bac que naquit notre grand Corot, le 16 juillet 1796 (28 messidor an IV). On l'appela Jean-Baptiste-Camille. Il porta habituellement le dernier de ces prénoms" Corot raconté par lui-même, Etienne Moreau Nelaton, 1905
  2. Son acte de naissance (en page 10) (reconstitution fiche no 19) porte la date du 28 Messidor an IV qui correspond au 16 juillet 1796 (Archives de la Ville de Paris, V 2 E 869) .
  3. Jean Leymarie, Corot - Étude biographique et critique, Genève, Skira 1966.
  4. AD 78, 1112505 : Registres des baptêmes de la paroisse Notre-Dame de Versailles (année 1768), vue 87, 15 décembre 1768, acte de baptême de Marie Françoise Oberson.
  5. AN, MC LVIII, 583 : Contrat de mariage de Jacques Louis Corot et Marie Françoise Oberson (5 mai 1793).
  6. Jacques Louis Corot abandonne son métier de perruquier pour s'occuper de la partie commerciale du magasin.
  7. Jean Selz, Camille Corot : un rêveur solitaire, 1796-1875, A.C.R Édition, , p. 15.
  8. Jean Selz, op. cit., p. 16.
  9. René Huyghe, Lydie Huyghe, La relève de l'imaginaire : réalisme, romantisme, Flammarion, , p. 437.
  10. André Coquis, Corot et la critique contemporaine, Dervy, .
  11. François Fosca, Corot : sa vie et son œuvre, Elsevier, , p. 10.
  12. Peter Galassi, Corot en Italie, Yale University Press, , p. 57.
  13. Vincent Pomarède, « Les relations de Michallon et de Corot : l'enseignement du paysage historique et le partage du plein-air », dans Achille-Etna Michallon (Les dossiers du Musée du Louvre), 1994, p. 156-160.
  14. Jean Penent, Luigi Gallo, Geneviève Lacambre, Chiara Stefani, Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819). La nature l'avait créé peintre, Somogy, , p. 8.
  15. Peter Galassi, Corot en Italie. La peinture de plein air et la tradition classique ; traduit de l'anglais par Jeanne Bouniort, Gallimard, , 257 p..
  16. AN, MC I, 1082 : Inventaire après-décès de Marie Françoise Oberson, veuve de Jacques Louis Corot ((3-12 avril 1851).
  17. (en) « Fiche de Agar dans le désert », sur Metropolitain museum of art (consulté le ).
  18. Une rétrospective a été consacrée à l'activité du quatuor par l'exposition « Autour de Courbet en Saintonge - Courbet, Corot, Auguin, Pradelles » présentée du 9 juin au au musée de l'Échevinage de Saintes.
  19. Acte de décès, archives de la Ville de Paris, V4E 3697.
  20. Hélène Braeuener, Les peintres de la baie de la Somme : autour de l'impressionnisme, Renaissance Du Livre, , p. 6.
  21. Jean Selz, op. cit., p. 147.
  22. François Fosca, op. cit., p. 200.
  23. Il se révèle aujourd'hui lacunaire mais garde son importance historique.
  24. L'œuvre de Corot : catalogue raisonné et illustré sur gallica.bnf.fr.
  25. Germain Bazin, « Le problème de l'authenticité dans l'œuvre de Corot », Bulletin du Laboratoire du musée du Louvre, , p. 18-48.
  26. L'Histoire de l'art pour les nuls, Éditions First, 2007.
  27. Selon Schurr et Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres, Paris, Les éditions de l'amateur, 2014, page 743.
  28. Notice no 000PE000599, base Joconde, ministère français de la Culture
  29. Base Joconde
  30. Base Joconde consultée le 25/10/2009.
  31. Voir une description de la robe dans : Sabine de la Rochefoucauld, "Le portrait d'une robe", in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, mars/avril/mai 2018, n° 43, p. 106.
  32. Reproduction dans Beaux-Arts magazine no 67, avril 1989, p. 16, ou Jean Leymarie, Genève, Skira 1966, p.98
  33. http://www.aps.dz/culture/90940-musee-des-beaux-arts-une-viree-a-travers-600-ans-d-art-universel
  34. « Jean-Baptiste-Camille Corot | Collection MNBAQ », sur collections.mnbaq.org (consulté le )
  35. « L’étang de Ville d’Avray », sur le site des Musées de la ville de Strasbourg

Annexes

Bibliographie

  • L'œuvre de Corot, t. 4, Paris, (lire en ligne)
  • Jean Leymarie, Corot - Étude biographique et critique, Genève, Skira 1966.
  • Jean Leymarie, La Campagne de Corot, Assouline, 1996
  • Emmanuel Pernoud, Corot. Peindre comme un ogre, coll. Savoir : Arts, Éditions Hermann, 2009 (ISBN 9782705668051)
  • René-Jean, Corot, Paris, Crès, 1931
  • Vincent Pomarède et Gérard de Wallens, Corot, la mémoire du paysage, Gallimard, 1996
  • Vincent Pomarède et Olivier Bonfait, L'ABCdaire de Corot et le paysage français, Flammarion, 1996
  • Vincent Pomarède, Promenades avec Corot, Réunion des musées nationaux, 1996
  • Sous la direction de Vincent Pomarède, Chiara Stefani, Gérard Wallens (de), Corot, un artiste et son temps, Louvre/Klincksieck/Académie de France à Rome, Paris, 1998, (ISBN 2-252-03228-6) ; 620p.
  • Maurice Sérullaz, Corot, Fernand Hazan, 1952
  • Gérard de Wallens, Camille Corot, Le Chêne/Somogy, 1996
  • Catalogue de l'exposition « Corot dans la lumière du Nord », Musée de la Chartreuse, Douai (5/10/2013 - 6/01/2014), Silvana, 2013
  • Etienne Moreau-Nélaton, Histoire de Corot et de ses œuvres, d'après les documents recueillis par Alfred Robaud, Paris, H. Floury, 1905 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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