Henri Gaillard

Henri Gaillard est l'un des plus vigoureux militants sourds de France à la Belle Époque, né le 24 août 1866 à Paris 16^e[1] et mort le 5 juillet 1939 à Paris. Ancien élève à l'institut de Paris (INJS), membre de la Société des gens de lettres. Il est le créateur du verbe « noétomalalier ».

Henri Gaillard

Données clés
Nom de naissance	Louis Jean Baptiste Henri Gaillard
Naissance	24 août 1866 Paris
Décès	5 juillet 1939 Paris
Nationalité	Français
Profession	écrivain, journaliste, directeur d'imprimerie de sourds-muets
Distinctions	Légion d'honneur Chevalier du Mérite Agricole Officier de l'instruction Publique Médailles de la Mutualité-de la Prévoyance sociale
Conjoint	Camille Tissier (1897), Louise Walser (1911) et Marguerite Braillon (1921)

Compléments

Membre de la Société des gens de lettres

Biographie

Henri Gaillard est né le 24 aout 1866, son père est Jean Valentin Gaillard et sa mère Joséphine Louise Chilomène Gallard[2].

Henri devient sourd la suite d'un bombardement en 1871[3].

Ses écrits défendent la langue des signes et les sourds qu'il appelle « mes frères », comme Ferdinand Berthier auprès de sourds et des entendants du XIX^e siècle. Il fut le continuateur de la Culture sourde en faisant la promotion des écrivains et artistes sourds, avec son imprimerie : "l'imprimerie des Sourds-Muets", situé rue d'Alésia, à Paris, et à travers ses articles dans des gazettes comme La Gazette des sourds-muets[4], Le Journal des Sourds-Muets, L’Écho de la Société d'Appui fraternel des Sourds-Muets, et d'autres encore. Il a aussi dirigé la Revue pédagogique de l'enseignement des Sourds Muets. Il fut également le directeur du journal littéraire et politique, "La Silencieuse" qui s'appellera plus tard "La République de demain", un journal dont le lectorat ne se compose pas que de personnes sourdes[5].

L'abondance de ses écrits, entre les livres, les différents journaux, a permis de disposer d'une importante source historique sur la communauté sourde de la Belle Epoque.

Vie privée

Il s'est marié avec Camille Tissier (1875-1909)[6], en 1897, puis, en 1911, il épouse Louise Henriette Walser (1879-1920), la Jeanne d'Arc des sourds-muets[7], puis en 1921 avec Marguerite Braillon[1]

Distinctions et récompenses

Bibliographie

Gaillard Henri, Les sourds-muets soldats, Georges Carré, Paris, 1892,16 p.
Gaillard Henri le sourd-muet à l’ouvrage en France, carrières et professions ;Mémoire, présenté et mimé au congrès international des sourds-muets de Chicago le 19 juillet 1893. Paris, 1894 Imprimerie d’ouvriers sourds-muets, 16 p.
Henri Gaillard, Le Jugement du silence : histoire de l'heure présente, Paris, La République de demain, 1899, 218 p. (lire en ligne sur Gallica).
Gaillard Henri, Remise en question de l’enseignement des sourds-muets (Réplique à une brochure de feu le D^r Albert Regnard), Marseille, Albert Ventrevert, 1911, 115 p.
Gaillard Henri, Publication faite au Congrès International des Sourds-Muets de Saint-Louis (États-Unis), La situation des sourds-muets en France au début du XX^e siècle, Paris, Echo des Sourds-Muets, 1904. 40 p.

Notes et références

Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance n^o 16/693/1866 ; avec mentions marginales des mariages : en 1911 avec Louise Henriette Walser, puis en 1921 avec Marguerite Braillon.
http://www.culture.gouv.fr/LH/LH224/PG/FRDAFAN84_O19800035v1277661.htm
« Les sourds sous l’emprise de l’histoire: Paul Deschanel (1855-1922) et ses relations avec la communauté sourde parisienne à la Belle Époque », sur http://noetomalalie.hypotheses.org (consulté le 20 avril 2015)
« La Gazette des Sourds-Muets / Rémy, J. Henri », sur injs.bibli.fr (consulté le 15 juin 2015)
Lachance Nathalie, Territoire, transmission et culture sourde. Perspectives historiques et réalités contemporaines, Presses de l’Université Laval, 2007, p. 268.
Angélique Cantin et Yann Cantin, Dictionnaire biographique des grands sourds en France, Paris, Archives et Culture, 2017, p. 277-295
Yves Delaporte, Les sourds, c'est comme ça : Ethnologie de la surdimutité, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, coll. « Ethnologie de la France », 2002, 398 p. (ISBN 978-2-7351-0935-7, lire en ligne), p. 150 et 151
http://www.culture.gouv.fr/LH/LH224/PG/FRDAFAN84_O19800035v1277647.htm
http://www.culture.gouv.fr/LH/LH224/PG/FRDAFAN84_O19800035v1277664.htm

Articles connexes

Liens externes

Notices d'autorité :
Yann Cantin, « Henri Gaillard », sur cernach.free.fr (consulté le 15 juin 2015)

Portail de la culture sourde
Portail de la France

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.

[un-1] Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance n^o 16/693/1866 ; avec mentions marginales des mariages : en 1911 avec Louise Henriette Walser, puis en 1921 avec Marguerite Braillon.

[2] ttp://www.culture.gouv.fr/LH/LH224/PG/FRDAFAN84_O19800035v1277661.htm

[3] « Les sourds sous l’emprise de l’histoire: Paul Deschanel (1855-1922) et ses relations avec la communauté sourde parisienne à la Belle Époque », sur http://noetomalalie.hypotheses.org (consulté le 20 avril 2015)

[4] « La Gazette des Sourds-Muets / Rémy, J. Henri », sur injs.bibli.fr (consulté le 15 juin 2015)

[5] Lachance Nathalie, Territoire, transmission et culture sourde. Perspectives historiques et réalités contemporaines, Presses de l’Université Laval, 2007, p. 268.

[6] Angélique Cantin et Yann Cantin, Dictionnaire biographique des grands sourds en France, Paris, Archives et Culture, 2017, p. 277-295

[7] Yves Delaporte, Les sourds, c'est comme ça : Ethnologie de la surdimutité, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, coll. « Ethnologie de la France », 2002, 398 p. (ISBN 978-2-7351-0935-7, lire en ligne), p. 150 et 151

[8] ttp://www.culture.gouv.fr/LH/LH224/PG/FRDAFAN84_O19800035v1277647.htm

[9] ttp://www.culture.gouv.fr/LH/LH224/PG/FRDAFAN84_O19800035v1277664.htm