Henri Büsser

Henri-Paul Büsser ou Busser, né à Toulouse le et mort à Paris le , est un organiste, compositeur et chef d'orchestre français.

Henri Büsser
Henri Büsser, 1895 (BnF)
Nom de naissance Henri-Paul Büsser
Naissance
Toulouse, France
Décès (à 101 ans)
Paris, France
Activité principale Compositeur, chef d'orchestre
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres César Franck, Charles-Marie Widor, Charles Gounod
Élèves Françoise Aubut, Gérard Calvi, Henri Challan, Jacques Chailley, Jean-Michel Damase, Georges Delerue, Henri Dutilleux, Jean-Jacques Grünenwald, Tomojirô Ikenouchi, Marcel Landowski, Pierre Petit, Roger Pénau, Jeanine Rueff
Distinctions honorifiques Prix de Rome, Grand Officier de la Légion d'honneur

Biographie

Henri naît d'un père chanteur lyrique, organiste et compositeur[1], Fritz Büsser (1846–1879), d'origine suisse[réf. nécessaire] et de Cécile Dardignac, originaire d'une famille toulousaine et ariégeoise. Organiste de formation, Henri Busser est au conservatoire de Toulouse, l'élève de l'organiste Aloys Kunc à la maîtrise (1879–1884). Après un bref passage à École Niedermeyer où il étudie avec Alexandre Georges et Clément Loret. Il est reçu ensuite au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris en 1889 et poursuit avec César Franck, Charles-Marie Widor pour l'orgue ; en composition avec Ernest Guiraud et surtout Charles Gounod, dont il est le seul élève. Faisant fonction de secrétaire musical de Gounod, il consacrera plus tard un livre de souvenirs à son maître. Un des autres amis proches de Busser est Jules Massenet.

Grâce à l'appui de Gounod et lui succédant, il est titulaire du Grand Orgue de l'église Sainte-Marie des Batignolles de Paris, puis de celui de Saint-Cloud à partir de 1892. Pendant deux ans, entre 1916 et 1918, il remplace régulièrement Louis Vierne au grand orgue de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Henri Büsser réalisant un discours au Capitole de Toulouse, . Photographie d'André Cros, Archives de Toulouse.

En 1893, il remporte le Prix de Rome. Dès son retour d'Italie, il entame une carrière de chef d'orchestre. D'abord au Théâtre du Château-d'Eau, à l'Opéra-Comique et à l'Opéra Garnier (1905–1939). Dès la quatrième représentation, à la suite d'André Messager, et à la demande de son ami Claude Debussy, il dirige le Pelléas et Mélisande et toutes les autres représentations.

Il est nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris en juin 1931, en remplacement de Paul Vidal, décédé[2]. Parmi ses élèves figurent Henri Dutilleux, Jeanine Rueff, Odette Gartenlaub et Tomojirô Ikenouchi.

Élu en 1938, membre de l'Institut, au fauteuil de Gounod et Gabriel Pierné, il y siège jusqu'à un âge très avancé.

On lui doit aussi l'édition critique de l'opéra Mireille de Gounod publié en 1939. La partition originale ayant été égarée, l'édition Büsser est depuis ce jour, la seule conforme aux intentions du compositeur.

En 1954, il préside le jury de la première édition du Concours international de chant de Toulouse.

En 1958, alors âgé de 84 ans, il épouse Yvonne Gall (1885-1972), cantatrice et professeur au Conservatoire de Paris.

Distinctions

Œuvres

Henri Busser est l'auteur de plusieurs opéras, un ballet, six messes (dont Messe de Noël, Messe de Saint-Étienne et Messe de Domrémy), des poèmes symphoniques, et de nombreuses pièces pour clavier, tant pour orgue que pour piano.

  • Minerve, ouverture de concert op. 7
  • Suite funambulesque, pour petit orchestre, op. 26
  • Prélude et Scherzo pour flûte et piano, op. 35
  • Pastorale pour clarinette, op. 46
  • En Languedoc, variations pour trompette et orchestre à cordes, op. 53
  • Ballade pour harpe, op. 65
  • Divertissement pour quatuor à cordes, op. 119
  • Deus Abraham, oratorio
  • Daphnis et Chloé, pastorale, 1895
  • Le Miracle de perles, 1898
  • Colomba, 1921
  • Les Noces corinthiennes, 1922
  • La Pie borgne, 1927
  • Rhapsodie Arménienne, 1930
  • Le Carrosse du Saint-Sacrement, Comédie lyrique en un acte (1948). Livret de Busser d'après Prosper Mérimée. Création à Paris, salle Favart, le
  • Roxelane, 1948
  • Diafoirus 60, 1963. Inspiré du Malade imaginaire de Molière
  • La Vénus d'Ille, 1964
  • Notre Père, prière pour une voix, dédié « à mon petit Fritz » ; version soprano (originale) en ré majeur [4]

Orchestrations

  • Debussy, Petite suite pour piano à quatre mains. (1907, éd. Durand) Création le sous la direction de Camille Chevillard.
  • Debussy, Printemps (1912, éd. Durand) L'original ayant été perdu, Büsser réorchestre d'après un arrangement pour piano à quatre mains et sous la supervision de Debussy.
  • Lully, Trio suivons l'Amour extrait de Cadmus et Hermione, LWV 49 (1673), opéra en cinq actes (orchestration, )[5] (notice BnF no FRBNF43122943)
  • Méhul, Le Chant du Départ () Orchestration pour fanfare cuivres (cor, trompette, trombone, timbales) (notice BnF no FRBNF43145809)

Discographie

  • Debussy, Petite suite - Orchestre Symphonique [de l'opéra ?], Dir. Henri Busser (1931, 78 t Columbia DF 707 et DF 708 / rééd. Andante)
  • Gounod, Faust - César Vezzani, ténor (Faust) ; Marcel Journet, basse (Mephisto) ; Orchestre de l'opéra, Dir. Henri Busser (1930, 78 t RCA Victor/HMV)
  • Henri Busser, Le sommeil de l'enfant Jésus (Berceuse pour la nuit de Noël) - Jane Laval[6], soprano ; orgue, violon, violoncelle et harpe (, 78 t Columbia BFX 3)

Écrits

Pédagogie

  • Henri Busser (préf. Claude Delvincourt), Précis de Composition, Paris, Durand & Cie, 1943 (2e éd. revue et augmentée), 242 p. (OCLC 8326775, notice BnF no FRBNF42885709)
  • Vingt-cinq leçons d'harmonie
  • Traité d'instrumentation - avec Ernest Guiraud

Autres ouvrages

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. (en) « Henri Busser (1872-1973) », sur bnf.fr (consulté le )
  2. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  3. « Cote 19800035/1186/37585 », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. Edité par Léon Grus : Réf. L.G.5108 (1), gravée par Mme Roussel, imp. E. Delay, 49 rue Rodier.
  5. (en) « L’œuvre Cadmus et Hermione. LWV 49 avec Henri Busser (1872-1973) comme orchestrateur », sur bnf.fr (consulté le )
  6. C'est Jane Laval qui chante lors des funérailles de Gabriel Fauré en 1924.
  • Portail de la musique classique
  • Portail de l’orgue
  • Portail de l’opéra
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.