Harry Scott Smith

Harry Scott Smith, né le , mort le , est un entomologiste et professeur à l'université de Californie à Riverside (UCR), qui fut un précurseur dans le domaine de la lutte biologique contre les bioagresseurs des cultures.

Harry Scott Smith
Naissance
Aurora (Nebraska)
Décès
Nationalité  Américain
Pays de résidence États-Unis
Diplôme
Profession

Il fut le premier à employer l'expression « biological control » (lutte biologique) dans un article publié en 1919 dans la revue « Journal of economic entomology »[1].

Biographie

Formation

Harry Scott Smith a grandi dans une ferme situé à Aurora (Nebraska), accomplissant toutes les tâches liées à la vie à la ferme. Il quitta sa maison pour l'université, connue à l'époque sous le nom d'université d'État à Lincoln où Laurent Bruner, entomologiste d'État, lui proposa un poste d'assistant. C'est là que Harry Scott Smith a rencontré la fille de Bruner, Psyché. qu'il épousa plus tard.

Carrière au département de l’Agriculture des États-Unis

Après l'obtention de son diplôme à l'université du Nebraska en 1908, il fut embauché par l'entomologiste, Leland Ossian Howard, pour travailler au Bureau d'entomologie du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA). Pendant cette période, Harry Scott Smith accomplit plusieurs missions, notamment dans le Programme d'éradication du charançon du cotonnier (Boll Weevil Eradication Program), au Gypsy Moth Parasite Laboratory (laboratoire parasitaire du bombyx disparate à Melrose Highlands (Massachusetts) et en 1912 dans une collaboration en Italie avec l'entomologiste, Filippo Silvestri, pour identifier un prédateur naturel du charançon de la luzerne[2],[3].

Sur la recommandation de son patron, Leland Ossian Howard, Harry Scott Smith a été choisi par le commissaire d'État de l'horticulture de Californie, A. J. Cook, comme directeur de l'Insectarium d'État nouvellement créé le . En 1919, lors de la création du Département de l'alimentation et l'agriculture de Californie, Harry Scott Smith en devint le premier chef du Bureau de la lutte contre les ravageurs. Finalement la recherche entomologique a été séparée des fonctions de réglementation du ministère et transférée au Collège d'agriculture de l'université de Californie[3].

Harry Scott Smith a forgé l'expression « lutte biologique » dans un article intitulé « On some phases of insect control by the biological method » (sur certaines phases de la lutte contre les insectes par la méthode biologique) publié en 1919 dans la revue Journal of Economic Entomology, dans lequel il se fonde sur les ennemis naturels des ravageurs pour maîtriser leur pullulation, par opposition à l'utilisation de pesticides[4],[5],[6].

Carrière au département à l'université de Californie

Avec le transfert de la recherche en entomologie à la Station expérimentale sur les agrumes (Citrus Experiment Station) de l'université de Californie en 1923, la division de recherche dirigé par Harry Scott Smith a été remaniée pour devenir la division de recherche sur les insectes auxiliaires et Harry Scott Smith a été nommé professeur associé à l'UCR où il est resté jusqu'à sa retraite en 1951[7]. La division est restée entièrement à l'écart du département d'entomologie de l'université de Californie jusqu'à ce que le département et son homologue de l'université de Californie à Berkeley soient fermés en 1989[8],[9]. Grâce à sa correspondance avec le Dr A.J. Nicholson, entomologiste en chef de l'Organisation fédérale australienne pour la recherche scientifique et industrielle (CSIRO, Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation), Harry Scott Smith a lancé le premier programme de lutte contre les mauvaises herbes approuvé au niveau fédéral, en introduisant des insectes d'Australie contre le millepertuis perforé (Hypericum perforatum)[10],[11]. Harry Scott Smith a également créé le Laboratoire de pathologie des insectes, nommant Edward Arthur Steinhaus comme premier directeur[3]

En 1953, son université d'origine (alma mater) a décerné à Harry Scott Smith le titre de docteur en sciences honoraire[12]. Il est mort le [7].

Smith est considéré comme « un chercheur de renom dans le domaine de la lutte biologique contre les ravageurs des agrumes pour l'Université de Californie »[13].

Notes et références

  1. (en) Anantanarayanan Raman, Anamika Sharma et Dennis Hodgkins, « Nature’s weapons in the war on weeds », .
  2. (en) Sharon E. Kingsland, Modeling Nature, University of Chicago Press, , 306 p. (ISBN 978-0-226-43728-6, lire en ligne), p. 127
  3. (en) University of California : In Memoriam, Regents of the University of California, (lire en ligne), p. 70-74.
  4. (en) Steve Dreistadt, « Biological Control and a Biotechnology Trojan Horse », Journal of Pesticide Reform, Coalition for Alternatives to Pesticides, vol. 8, no 4, , p. 17 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  5. (en) Amina Khan, « Hunting for good bugs to fight bad bugs », Los Angeles Times, (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Anantanarayanan Raman, Anamika Sharma et Dennis Hodgkins, « Towards A Sustainable Future », ECOS, (lire en ligne, consulté le ).
  7. H.A. Bess, « Harry Scott Smith 1883–1957 », Proceedings of the Hawaiian Entomological Society, vol. 16, no 03, , p. 387–388 (ISSN 0073-134X, lire en ligne [PDF]).
  8. (en) Keith Warner, Agroecology in Action : Extending Alternative Agriculture Through Social Networks, MIT Press, , 273 p. (ISBN 978-0-262-73180-5, lire en ligne), p. 46.
  9. (en) Keith D. Warner, Kent M. Daane, Christina M. Getz, Stephen P. Maurano, Sandra Calderon et Kathleen A. Powers, « The decline of public interest agricultural science and the dubious future of crop biological control in California », Agriculture and Human Values, vol. 28, no 4, , p. 486 (ISSN 1572-8366, DOI 10.1007/s10460-010-9288-4, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Paul DeBach et David Rosen, Biological Control by Natural Enemies, CUP Archive, , 440 p. (ISBN 978-0-521-39191-7, lire en ligne), p. 210.
  11. (en) Tom Stevenson, « Insects Are Not Always a Pest », The Washington Post, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) « Honorary Degrees Chronological Listing », université du Nebraska (consulté le ).
  13. (en) David Karp, « Mud Creek Ranch brings a cornucopia to farmers markets », Los Angeles Times, (lire en ligne, consulté le ).
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