Hark Olufs

Hark Olufs, né le à Nebel, dans l'Amrun, et mort le , à Süddorf, dans l'Amrum, est un marin, puis esclave, trésorier et commandant militaire dans la régence d'Alger, d'origine frisonne du nord.

Hark Olufs

Tombe de Hark Olufs dans le cimetière de Nebel

Naissance
Nebel, Amrum, Danemark-Norvège (actuelle Allemagne)
Décès  46 ans)
Süddorf, Amrum, Danemark-Norvège (actuelle Allemagne)
Origine Frison du Nord
Allégeance Régence d'Alger
Grade Agha ed-Deira (1732-1735)
Commandement Commandant des gardes du corps du bey (1728-1732)
Commandant en chef de la cavalerie locale (1732-1735)
Conflits Conquête de Tunis (1735)
Faits d'armes Bataille de Smedja
Famille Oluf Jensen (père)
Marret Olufs (mère)
Antje Harksen Lorentzen (épouse)
Lorentz Harksen (fils)

À l'âge de 16 ans, il a été capturé par des pirates barbaresques et vendu en esclavage à Alger. En travaillant avec succès comme esclave au service du bey de Constantine, Kelian Hosseïn, il finit par s'élever dans la hiérarchie et se libérer de la captivité.

Biographie

Hark Olufs est né le 17 ou , sur l'île frisonne septentrionale d'Amrum, qui appartenait alors au Danemark-Norvège. Il est le fils d'un capitaine de navire nommé Oluf Jensen. En 1721, il est devenu marin sur l'un des navires de son père, le Hoffnung.

Le , lors d'un voyage de Nantes à Hambourg, son navire a été saisi par des pirates barbaresques algériens, et lui, et ses deux cousins ont été pris en otages. La famille d'Oluf ne pouvait pas se permettre de payer la haute rançon demandée par les marchands d'esclaves de Barbarie pour sa libération. La famille envoya une demande de prêt au Danemark, mais la requête fut rejetée.

Par la suite, Olufs a été vendu comme esclave sur le marché des esclaves d'Alger. De 1724 à 1727/28, il était un esclave-serviteur du bey de Constantine, Kelian Hosseïn, et s'est élevé en responsabilité pour devenir son trésorier. Entre 1728 et 1732, il est nommé commandant des gardes du corps du bey. En 1732, il devint Agha ed-Deira, commandant en chef de la cavalerie locale, et en septembre, il participe au siège d'Oran par le dey Baba Ibrahim contre les Espagnols. Il réalise son pèlerinage à la Mecque, et en 1734, pendant qu'il voyage à Marrakech, son père tente de le récupérer, sans succès.

Première page de la première édition de l'autobiographie de Hark Olufs, 1747.

Le , il participe à la bataille de Smedja contre la régence de Tunis voisine, puis plus tard, il prit part à la conquête de Tunis par l'armée algérienne durant le règne de Hussein Ier Bey. En récompense, il a été libéré le , et fut autorisé à retourner à Amrum[1], qu'il retrouve le . En 1747, il a publié une autobiographie en danois, qui a été traduite en allemand en 1751. Hark Olufs est décédé le , à Süddorf, dans l'Amrum. Sa pierre tombale est toujours visible dans le cimetière de Nebel.

Référencement

Notes

      Références

        Bibliographie

        • (da) Hark Olufs, Fød paa Øen Amrom udi Riber-Stift i Jydland, Besynderlige AVANTURES, som have tildraget sig med ham Især til Constantine og paa andre Steder i Africa, For deres Merkværdigheds skyld i Trykken udgivne, Copenhague, Martin Rheinheimer, (lire en ligne)
        • (de) Martin Rheinheimer, Der fremde Sohn. Hark Olufs’ Wiederkehr aus der Sklaverei, Wachholtz, , 229 p. (ISBN 978-3-529-02775-8)
        • (en) Martin Rheinheimer, Hark Olufs and the Barbary States, Université du Danemark du Sud, (lire en ligne)
        • (de) « Ein Amrumer Schicksal im 18. Jahrhundert : Die Geschichte Norddeutschlands - Im Zeichen des Kreuzes », Norddeutscher Rundfunk, (lire en ligne)

        Annexes

        Articles connexes

        Lecture complémentaire

        • (de) Udo Weinbörner, Der General des Bay. Das abenteuerliche Leben des Amrumer Schiffsjungen Hark Olufs, Bad Honnef, Horlemann, , 288 p. (ISBN 978-3-89502-299-9)
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