Hérodiade (Paul Delaroche)

Hérodias ou Hérodiade, est un tableau du peintre français Hippolyte de la Roche[1], dit Paul Delaroche.

Cette œuvre est conservée et exposée au Musée Wallraf-Richartz, à Cologne en Allemagne.

Elle représente une scène biblique : la Décollation de saint Jean-Baptiste dont le personnage Hérodiade est à l’origine.


Histoire d’Hérodiade

Hérodiade est une princesse juive, née à Jérusalem en 15 av. J.-C. Elle est descendante de la dynastie des Hasmonéens.

De son premier mariage, elle a une fille nommée Salomé[2].

Son second mari, le roi Hérode Antipas est également son beau-frère.

Selon les évangélistes Marc et à Matthieu, c'est Hérodiade qui demande et obtient par l'intermédiaire de sa fille, l'exécution par décapitation de Jean le Baptiste. À la suite de cela, elle est avec son mari, condamnée à l’exil en 39 ap. J.-C.

Description et histoire du tableau

L’œuvre de Paul Delaroche est la représentation d’une scène extraite de la Bible et de la vie d’Hérodiade.

Sur le tableau, on voit Hérodiade au premier plan, ainsi que sa servante au dernier plan. Dans ses mains, Hérodiade porte un plateau ayant dessus une tête décapitée. Il s'agit de la tête de saint Jean-Baptiste.

Saint Jean-Baptiste est à cette époque, un prophète et ami du roi Hérode Antipas. Il est soucieux de la conversion des pécheurs en Galilée. Lorsque le projet de mariage entre le roi et Hérodiade, sa belle-sœur est révélé, Jean-Baptiste va alors prévenir le roi Hérode selon l'Évangile attribué à Marc, qu’« Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère »[3]. Le roi Hérode ne supportant plus les critiques à son sujet et sous l’influence d’Hérodiade, fait mettre Jean-Baptiste en prison[4], sans le tuer car il le considérait comme un homme saint et juste[5]. Mais, le jour de l’anniversaire de Salomé, la fille d’Hérodiade, cette dernière danse et séduit le roi, sous les ordres de sa mère. Ce dernier est alors charmé[6] et lui dit: « Demande-moi ce que tu voudras… Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume »[7]. La fille d'Hérodiade demanda, à nouveau sous les ordres de sa mère, la tête de Jean Baptiste présentée sur un plateau. Hérode, va alors faire décapiter Jean dans sa prison, et va placer sa tête sur un plateau pour la présenter à Salomé qui l'offrira à sa mère.

Tout comme l’œuvre de Paul Delaroche le présente, c'est Hérodiade qui est désignée comme étant coupable de la mort de saint Jean-Baptiste.

Notes et références

  1. Le Robert encyclopédique des noms propres.
  2. Schwentzel 2011, p. 219.
  3. Nouveau Testament, Évangile selon Marc, 6, 18, cité par Christian-Georges Schwentzel, op. cit., p. 219.
  4. Nouveau Testament, Évangile selon Marc, VI, 17, cité par Christian-Georges Schwentzel, op. cit., p. 219.
  5. Nouveau Testament, Évangile selon Marc, VI, 20, cité par Christian-Georges Schwentzel, op. cit., p. 219.
  6. Nouveau Testament, Évangile selon Marc, VI, 22, cité par Christian-Georges Schwentzel, op. cit., p. 220.
  7. (Marc 6:23)

Articles connexes

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