Hérimoncourt

Hérimoncourt est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Hérimoncourt

Mairie d'Hérimoncourt.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération
Maire
Mandat
Marie-France Bottarlini-Caputo
2020-2026
Code postal 25310
Code commune 25304
Démographie
Population
municipale
3 676 hab. (2018 )
Densité 504 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 26′ 29″ nord, 6° 53′ 02″ est
Altitude Min. 350 m
Max. 578 m
Superficie 7,29 km2
Unité urbaine Montbéliard
(banlieue)
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Audincourt
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Hérimoncourt
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Hérimoncourt
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Hérimoncourt
Liens
Site web www.commune-herimoncourt.fr

    Ses habitants sont appelés les Hérimoncourtois, et ses habitantes les Hérimoncourtoises[1].

    Géographie

    Toponymie

    Arynmoncourt en 1188 ; Erimoncort en 1189 ; Irmencuort en 1241 ; Herimoncort en 1339 ; Erimoncour en 1699 ; Hérimoncourt depuis le XVIIIe siècle[2].

    Communes limitrophes

    Seloncourt Vandoncourt
    N Abbévillers
    O    Hérimoncourt    E
    S
    Thulay Meslières

    Urbanisme

    Typologie

    Hérimoncourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[6] et 112 634 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,2 %), zones urbanisées (21,4 %), prairies (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Histoire

    Le bourg était desservi de 1887 à 1932 par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique, celle du tramway de la Vallée d'Hérimoncourt dont on voit une rame sur cette carte postale.

    Hérimoncourt est le berceau de l'entreprise qui est aujourd'hui devenue le Groupe PSA. Le village a été marqué par la présence de la famille Peugeot au moins depuis 1725, date à laquelle un meunier du nom de Jean-Jacques Peugeot est attesté à Hérimoncourt. Deux de ses descendants, Jean-Pierre et Jean-Frédéric Peugeot, installent un moulin hydraulique en 1790 au lieu-dit Sous-Cratet. Ce moulin est utilisé dès 1810 pour des fabrications métallurgiques. Un brevet est déposé en 1818 pour la fabrication de lames de scies. Le développement des fabriques ouvertes par la famille Peugeot se poursuit pendant tout le XIXe siècle. C'est un véritable boom industriel pour le village : les Peugeot ouvrent des fabriques dans différents quartiers (à la Chapotte, au Sous-Cratet et à Terre-Blanche), spécialisées dans le textile et la métallurgie, qui produisent des scies, des ressorts, des buscs de corset, des outils de toutes sortes[13].

    L'installation en 1825 d'une première usine Peugeot en dehors d'Hérimoncourt (à Valentigney) ne ralentit pas la croissance des sites d'Hérimoncourt (Terre-blanche ouvre en 1833), mais c'est le début de l'éloignement d'Hérimoncourt pour cette famille d'industriels désormais installée à Valentigney, et qui va ouvrir les années suivantes d'autres usines à proximité, à Beaulieu, Audincourt, Pont-de-Roide, Sochaux-Montbéliard puis dans d'autres régions : à Saint-Étienne, Levallois, Lille notamment[14].

    Le , plus de 350 manifestants se mobilisent à Hérimoncourt afin de protester contre la fermeture du site de PSA. Le groupe automobile souhaite en effet fermer son usine qui compte encore 204 salariés en 2019[15]. Bruno Le Maire, ministre de l'économie, s'est engagé à ce que Carlos Tavarès, PDG du groupe PSA, engage des discussions avec les représentants des salariés du site d'Hérimoncourt afin de conserver des emplois sur le site historique de Peugeot[16].

    Le , plus de 1 000 personnes manifestent contre la fermeture du site[17].

    Le , Bruno Le Maire estime que "PSA ne peut pas laisser tomber" son usine historique d'Hérimoncourt[18]. Le ministre de l'économie suggère à la direction de l'entreprise de trouver une solution pour ses 200 employés[19]. Le groupe PSA cherche une solution de reconversion[20].

    Le , PSA confirme sa volonté d'abandonner le site d'Hérimoncourt et de reclasser les employés en priorité sur le site voisin de Sochaux[21],[22],[23]. Le transfert devrait s'effectuer au plus tard en 2020. Une décision vécue amèrement par Marie-France Bottarlini, maire d’Hérimoncourt, qui se dit "dépitée" et qui estime que l'usine "a été sacrifiée sur l'autel de la rentabilité"[24].

    Politique et administration

    Intercommunalité

    Hérimoncourt est membre de la communauté d'agglomération dénommée Pays de Montbéliard Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1999 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Cette communauté d'agglomération succède au district urbain du pays de Montbéliard créé en 1959 créé pour mettre en commun ce qui ne peut être assuré par les communes : lutte contre l'incendie, transports en commun et ramassage des déchets... et renforcer l'attractivité de son territoire.

    Tendances politiques et résultats

    Au premier tour des élections municipales de 2020 dans le Doubs, la liste DVD menée par la maire sortante Marie-France Bottarlini-Caputo obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 531 voix (60,54 %, 22 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant largement celles menées respectivement par[25] :
    - Olivier Loiget (DVG, 284 voix, 32,38 %, 4 conseillers municipaux élus) ;
    - Mario Pesce (EXTG-LO, 62 voix, 7,06 %, 1 conseillers municipal élu= ;
    lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où 61,34 % des électeurs se sont abstenus

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      mars 1971 Gaston Hennequin    
    1977 mars 2001 Jean-Louis Desroches PS  
    mars 2001 mars 2014 Alain Aubert[26] PS Professeur
    mars 2014[27] En cours
    (au 11 juillet 2020)
    Marie-France Bottarlini-Caputo[28] DVD-LR Fonctionnaire
    Vice-présidente de la CA Pays de Montbéliard Agglomération (2020 → )
    Réélue pour le mandat 2020-2026[29],[30]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].

    En 2018, la commune comptait 3 676 habitants[Note 3], en augmentation de 1,38 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    299304363541542541715846804
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8701 2021 7101 9472 5482 8323 0303 3383 623
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 7493 7513 6563 3793 5013 4653 0533 0263 432
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    3 4673 4673 1803 5083 9233 9083 8613 6833 640
    2018 - - - - - - - -
    3 676--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'essor industriel de la commune multiplie par dix sa population au XIXe siècle. Celle-ci atteint plus de 3 600 âmes au début du XXe siècle. Revenue aux alentours de 3 400 après la Première Guerre mondiale, la population reste ensuite à ce niveau pendant près de 60 ans (hors la période troublée autour de la Seconde Guerre mondiale). Elle connaît ensuite une hausse marquée pendant les années 1980, pour atteindre plus de 3 900 habitants à la fin du XXe siècle, avant de redescendre vers les 3 600 dans le courant des deux premières décennies du XXIe siècle.

    Lieux et monuments

    Bâtiment d'habitation ouvrière dit
    La Bastille.
    Le temple protestant.
    L'église Saint-Pierre et Saint-Paul.
    • Le temple protestant, construit en 1824[35].
    • Le musée Roger-Comte rend hommage au peintre dans la maison familiale qui abrite des meubles anciens et des tableaux.
    • Le château Pierre-Peugeot, construit au début du XXe siècle, est aujourd'hui la propriété d'une association d'aide aux enfants inadaptés.
    • Les bâtiments dit La Bastille, ancienne cité ouvrière, inscrits aux monuments historiques en 1986.
    • L'église saints-Pierre-et-Paul.
    • Le Centre d'archives de Terre Blanche, qui abrite les archives de PSA Groupe et plus particulièrement celles liées à la Marque Peugeot, a été implanté dans l'un des plus anciens sites industriels du Groupe, l'usine de Terre-Blanche, ouverte en 1833.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le nom des habitants du 25 - Doubs - Habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    2. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Montbéliard », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. « Armand PEUGEOT, le fondateur des cycles et des automobiles PEUGEOT », sur Site du Musée Peugeot (consulté le ).
    14. « Historique sites et marques Peugeot et Citroën », sur Site mesfavorisites.com (consulté le ).
    15. « Hérimoncourt se mobilise contre le risque de fermeture de l'usine historique de PSA », sur FIGARO, (consulté le ).
    16. « PSA : des discussions pour maintenir des emplois à Hérimoncourt », sur FIGARO, (consulté le ).
    17. « Près d'un millier de manifestants contre le transfert de l'usine PSA d'Hérimoncourt », sur FIGARO, (consulté le ).
    18. « PSA "ne peut pas laisser tomber" le site d'Hérimoncourt, estime Le Maire », sur Europe 1 (consulté le ).
    19. « PSA "ne peut pas laisser tomber" le site d'Hérimoncourt, estime Bruno Le Maire », sur France Bleu, (consulté le ).
    20. « PSA «ne peut pas laisser tomber» le site d'Hérimoncourt (Le Maire) », sur FIGARO, (consulté le ).
    21. « PSA va quitter son usine historique d'Hérimoncourt », sur FIGARO, (consulté le ).
    22. « PSA va bien quitter son usine historique d'Hérimoncourt (Doubs) », sur Boursorama, (consulté le ).
    23. « Hérimoncourt : PSA confirme la fermeture du site et le transfert des salariés d'ici l'été 2020 », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le ).
    24. « Selon le maire d'Hérimoncourt, « le site de Peugeot est sacrifié sur l’autel de la rentabilité » », sur l'est républicain, (consulté le ).
    25. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 - Résultats par commune - Doubs (25) - Hérimoncourt », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    26. Françoise Jeanparis, « Hérimoncourt : l’ancien maire Alain Aubert démissionne de son siège de conseiller », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le ).
    27. « Marie-France Bottarlini élue : Hérimoncourt - La liste d'opposition crée la surprise en détrônant Alain Aubert », L'Est républicain, (lire en ligne).
    28. Marie Brémeau, « Confinement : Le quotidien de Marie-France Bottarlini-Caputo, maire (SE) d’Hérimoncourt : Elle ne sait pas de quoi demain sera fait, mais à chaque jour son lot de tracas et de problèmes à résoudre. Un sacerdoce, qu’elle a endossé en 2014 quand elle est devenue maire de sa commune d’Hérimoncourt, dans le Doubs. Une fonction pour laquelle, elle a mis entre parenthèses son travail de fonctionnaire auprès du ministère de l’Intérieur », Public Sénat, (lire en ligne, consulté le ) « Elle a été élue à nouveau et ce dès le premier tour ce dimanche 15 mars avec 60,54 % des voix. Mais Marie-France Bottarlini n’a « pas la tête à fêter cette victoire en trompe-l’œil alors que plus de 50 % des électeurs ne se sont pas déplacés ». Coronavirus oblige, la maire de cette commune de 3700 habitants est sur tous les fronts ».
    29. « Marie-France Bottarlini-Caputo brigue un 2e mandat », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
    30. « Marie-France Bottarlini-Caputo élue Maire d’Hérimoncourt », TourMontbelliard.com, (lire en ligne, consulté le ).
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    35. Site des temples de France, consulté le 21 décembre 2017
    36. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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