Gustave Lannes de Montebello

Louis-Gustave Lannes, comte puis marquis de Montebello[1], Lucerne (Suisse) - † , Paris XVIIe), est un diplomate français des XIXe et XXe siècles.

Pour les autres membres de la famille, voir famille Lannes de Montebello.

Pour les articles homonymes, voir Lannes et Montebello.

Biographie

Petit-fils du Maréchal Lannes, Gustave Lannes est le troisième fils et quatrième des sept descendants de Napoléon Lannes et d'Eléonore Jenkinson.

Après des études de droit, il embrasse une carrière de diplomate, d'abord sous les ordres de son père, le 2e duc de Montebello, ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg. En 1886, il est nommé ambassadeur de France à Constantinople, puis à Saint-Pétersbourg, en 1891.

Il a contribué à la préparation de l'Exposition hippique et ethnographique russe à Paris (1895)[2].

Devenu un intime des Romanov, Gustave de Montebello joue un rôle essentiel dans la consolidation de l'alliance franco-russe. Il accueille le président Félix Faure, lors de la pose de la première pierre du pont de la Trinité à Saint-Pétersbourg, le , symbole de l'alliance. La comtesse de Montebello fut une bienfaitrice de la colonie française de la capitale de l'Empire russe, notamment en procurant des financements à l'Asile de la Société française de bienfaisance de Saint-Pétersbourg et son nouvel hôpital.

Le , la marquis de Montebello est fait grand-croix de la Légion d'honneur.

Le , à l'occasion de son voyage en France, Nicolas II accepte d'être le parrain du premier petit-fils de l'ambassadeur, Nicolas, baptisé en la chapelle du palais de Compiègne. L'événement est évoqué par Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu.

Gustave Lannes de Montebello dans son cabinet à Saint-Pétersbourg (v. 1897).

Gustave de Montebello est mis à la retraite par le ministère Combes, en . Il serait tombé en disgrâce au motif que sa femme se serait présentée (l'année précédente) en chapeau à un déjeuner où toutes les dames étaient convenues d’être nu-tête, fait jugé arrogant[3],[4],[5].

Revenus en France, partagés entre leur hôtel particulier parisien et le château de Stors, à L'Isle-Adam, les Montebello maintiennent des liens privilégiés avec la Russie.

En 1929, la Marquise de Montebello lègue à l’Institut de France une partie des archives de la famille Cheuvreux. Ce fonds contient notamment 254 lettres de Jean-Jacques Ampère à Madame Récamier (1777-1849) que celle-ci a conservées et léguées à leur auteur.

Il existe un monument au marquis de Montebello à Mériel (Val-d'Oise).

Ascendance et postérité

Sur cette page de journal : 1 et 2. Arcs de triomphe à St Pétersbourg, 2. Le « comte et la comtesse » à l'Asile français, 3. Portrait de Madeleine Guillemin, marquise de Montebello, 4. Le Président écoutant les harangues à l'Hôpital français, 5. Torpilleurs sur la Néva pendant la cérémonie du « Pont Troïsky ».

Le , à Paris, il épouse Ma(g)deleine Guillemin ( - Paris † - Paris), présidente de la Société de Secours aux blessés militaires (future Croix-Rouge française), chevalier de la Légion d'honneur[6], unique fille du premier mariage d'Auguste Guillemin (1813-1877) avec Louise Cheuvreux (1828-1859), héritière de la fortune Cheuvreux et parente de Léon Say. Ils ont eu un fils : Louis-Auguste (né le , mort le )[7].

Annexes

Bibliographie

  • Albert Combarieu, 7 ans à l'Élysée avec le président Loubet, Paris, Hachette, 1932
  • Hélène Carrère d'Encausse, Nicolas II, la transition interrompue, Paris, Fayard, 1999
  • Collectif, Un tsar à Compiègne, Nicolas II, 1901, catalogue de l'exposition organisée au Château de Compiègne, Paris, RMN, 2001
  • Collectif, Stors, une histoire de château, Val-d'Oise Éditions, Nesles-la-Vallée, 2003

Notes et références

  1. Guy Martinière, « Horace Say et le Brésil », Cahiers d'Économie Politique, vol. 27, no 1, , p. 217 (DOI 10.3406/cep.1996.1204, lire en ligne, consulté le )
  2. « 1895, expositions diverses », sur Archives nationales (consulté le ), p. 35
  3. Abel Combarieu, Sept ans à l'Élysée avec le président Emile Loubet, Hachette, 1932, Pp 154-155
  4. Paul Cambon, Correspondances, TII, Grasset, 1940, p. 72
  5. François Charles-Roux, Souvenirs diplomatiques d'un âge révolu, Fayard, 1956, p. 8
  6. « Cote LH/1472/43 », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. « Croix à la mémoire du marquis de Montebello », sur Topic Topos (consulté le )
  8. « Cote 19800035/1366/57969 », base Léonore, ministère français de la Culture

Sources partielles

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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