Guillaume-Léonce Duprat

Guillaume Léonce Duprat (1872-1956) est un philosophe français, professeur de sociologie et d’économie sociale à l’Université de Genève, qui mit en avant la notion de contrainte sociale.

Pour les articles homonymes, voir Guillaume Duprat, Guillaume Duprat (auteur et illustrateur) et Duprat.

Biographie

Il étudie la médecine et la philosophie à l'Université de Bordeaux[3] et obtient un doctorat ès-lettres à la Sorbonne avec pour thèse : L'Instabilité mentale (Paris, 1898)[4],[5].

il enseigne à Saint-Jean d'Angély et Rochefort (il enseigne la philosophie au lycée de Rochefort) puis aux universités d'Aix-en-Provence et Marseille[5]. En dépit de plusieurs échecs, l'inspecteur général Gustave Belot salue en lui un homme « passionné »[6].

En 1922, il est nommé professeur ordinaire de sociologie et d'économie sociale à l'Université de Genève, poste qu'il occupe jusqu'au déclenchement de la seconde Guerre mondiale, en 1939[7],[8]. C'est alors Jean Piaget qui reprend sa chaire[8].

Auteur fécond et conférencier brillant, il a joué un rôle très actif au sein de l’Institut international de sociologie fondé par René Worms[9]. Duprat organise ainsi deux congrès de sociologie qui se tiennent à Genève, en 1930 et 1934, au temps de la Société des Nations (SDN).(Sorokin, von Wiese, Znaniecki, en particulier, y participèrent). À la mort de Gaston Richard,et jusqu'en 1937, Duprat devient secrétaire général de l'Institut, qui publie la Revue internationale de sociologie et les Archives de sociologie, publications dont Duprat s’occupe dès 1932[5].

Il est membre de la rédaction de la Revue internationale de sociologie, dans laquelle il publie de nombreux articles[10].

Il publie des articles également dans la Revue Philosophique de la France Et de l’Étranger et aussi dans Archiv für Geschichte der Philosophie.

Directeur du laboratoire de psychologie expérimentale d’Aix-en-Provence, il publie en 1917 dans le Progrès Médical un article intitulé La psychothérapie en temps de guerre dans lequel il en appelle à la psycho-analyse pour le traitement de ce que l'on n'appelait pas encore les troubles de stress post-traumatique.

Ouvrages

Notes et références

  1. François Julien-Labruyère, p. 477
  2. Les cahiers du Bazadais, n° 124-127 - 1999, Bordeaux (OCLC 30580115) p. 30
  3. Jean-Paul Callède, p. 98
  4. L'instabilité mentale : essai sur les données de la psycho-pathologie, Paris : Alcan, 1898 (OCLC 409458684)
  5. « Guillaume-Léonce Duprat » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  6. Cécile Rol, « Portrait : Guillaume-Léonce Duprat », Bulletin d'histoire de la sociologie, Association française de sociologie, no 3, , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Diana Le Dinh, L'avènement des sciences sociales comme disciplines académiques, XIXe-XXe siècles, Antipodes, 1997 (ISBN 978-2-940146-06-2) p. 123
  8. Études pédagogiques : annuaire de l'instruction publique en Suisse. Lausanne : Librairie Payot, 1939 (OCLC 8988624) p. 140
  9. (en) Terry N. Clark, Prophets and patrons: the French university and the emergence of the social sciences, Harvard University Press, 1973 (ISBN 978-0-674-71580-6) p. 225-230
  10. Mosbah-Natanson Sébastien, « La sociologie comme « mode » ? . Usages éditoriaux du label « sociologie » en France à la fin du XIXe siècle», Revue française de sociologie 1/2011 (Vol. 52) , p. 103-132 URL : http://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2011-1-page-103.htm.
  11. Le mensonge Étude de psychosociologie pathologique et normale lecture du texte en ligne sur Internet Archive

Annexes

Bibliographie

  • François-Yves Le Blanc, "Guillaume-Léonce Duprat : sociologue, Franc-Maçon et républicain de progrès", in Actes du Collège d'Histoire Maçonnique d'Aunis et Saintonge, n°6, .
  • (de) Max Arnim, Internationale Personalbibliographie, Hiersemann, (OCLC 2187006), « Duprat, Guillaume Léonce »
  • Jean-Paul Callède, La sociologie française et la pratique sportive, 1875-2005, Pessac, Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, , 607 p. (ISBN 978-2-85892-345-8, lire en ligne), « Guillaume Léonce Duprat ou le refus d'adhérer à une “école” sociologique », p. 98-107
  • François Julien-Labruyère, Dictionnaire biographique des charentais, Croît vif, (ISBN 978-2-907967-95-2), « Duprat (Guillaume-Léonce) »

Liens externes

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