Griselles (Côte-d'Or)

Griselles est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Griselles.

Griselles

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Laurence Terrillon
2020-2026
Code postal 21330
Code commune 21309
Démographie
Population
municipale
86 hab. (2018 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 52′ 10″ nord, 4° 21′ 12″ est
Altitude Min. 197 m
Max. 284 m
Superficie 12,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Griselles
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Griselles
Géolocalisation sur la carte : France
Griselles
Géolocalisation sur la carte : France
Griselles

    Géographie

    La commune s'étend sur 12 4km 2 à une altitude située entre 197 et 284 mètres.

    Hydrograhie

    Griselles est irriguée par la Laigne, le ruisseau de Marcenay et celui de Martilly.

    Communes limitrophes

    Channay Villedieu
    N Marcenay
    O    Griselles    E
    S
    Nicey Laignes

    Urbanisme

    Typologie

    Griselles est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,4 %), forêts (39,2 %), prairies (12,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de ce village est issu du mot bas-latin ecclesiola, un dérivé, probablement un diminutif, du latin ecclesia (« église »). La signification en est donc : la « petite église ». Le -s qui fait penser à un pluriel est purement factice et arbitraire comme ça arrive souvent en toponymie française ; il ne faut pas lui attribuer le sens du pluriel.

    Histoire

    Antiquité et proto-histoire

    L'occupation du territoire actuel de Griselles date des débuts de l'époque gallo-romaine comme en atteste la découverte d'armes et de pièces. La forteresse semble en rapport avec le développement du site très proche de Vertillum dont elle se présente comme un prolongement. Dès 1895, le plan d'une importante villa romaine est relevé à l'occasion d'une période de grande sécheresse. Une récente campagne de photographies aériennes a permis d'en confirmer l'étendue exceptionnelle[8]. Elle est détruite lors d'une invasion barbare vers 270[9].

    Haut Moyen Âge

    Au début du VIe siècle, saint Valentin y fonde un ermitage et un petit oratoire[10] transformé par les évêques de Langres en une importante basilique après sa mort. C'est cette « égliselle » qui aurait donné plus tard par allitération son nom de Griselles au lieu-dit[11]. On a retrouvé dans son entourage les vestiges d’une nécropole mérovingienne [12].

    Moyen Âge

    La châtellenie de Griselles, rattachée au comté de Tonnerre dépend alors du duché de Bourgogne[13]. En 1017, une abbaye dédiée à saint Valentin y est créée qui connaît un développement nouveau par Ermengarde, dernière héritière des comtes de Bar-sur-Seine, épouse en premières noces du comte Milon II de Tonnerre et en secondes de Herbert III de Vermandois. Le monastère est alors rattaché à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre en 1119[14].

    Un château dont il est fait mention en 1210, construit à proximité, est démantelé en 1407 sur ordre de Jean sans Peur en guerre contre le comte de Tonnerre. Il n'en subsiste que quelques vestiges de murailles à la pointe méridionale de la butte transformée en éperon barré par un profond fossé[15].

    Époque contemporaine

    À la fin du XIXe siècle, l’authentification des reliques de saint Valentin relance les pèlerinages[16] et au début du XXIe siècle une campagne de fouilles remet le site en lumière [10].

    Héraldique

    Blason
    De gueules à l'aigle d'or, au chef d'argent chargé de trois tourteaux aussi de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mai 2020 Louis-Marcel Terrillon   Maire
    mai 2020 en cours Laurence Terrillon   Maire

    Griselles appartient :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 86 habitants[Note 2], en diminution de 18,1 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    253258295311319307310299299
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    289299286275265249249242227
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    218207204170179152134138151
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1101251161148784729992
    2018 - - - - - - - -
    86--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'église Saint-Pierre-Saint-Paul[21] rebâtie sur les bases d'une basilique du VIe siècle à laquelle a succèdé un prieuré en 1018. Elle possède sous le chœur une crypte mérovingienne dégagée à la fin du XIXe siècle renfermant le tombeau et les reliques du saint[22].

    • L'église Saint-Valentin[23] batie en centre-ville en 1828 par Simon Tridon.
    • Les rives de la Laignes

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. René Paris 1986, p. 107.
    9. Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca 2000-2001, p. 80.
    10. Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca 2000-2001, p. 76.
    11. Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca 2000-2001, p. 81.
    12. Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca 2000-2001, p. 121.
    13. Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca 2000-2001, p. 87.
    14. Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca 2000-2001, p. 83.
    15. René Paris 1986, p. 106.
    16. Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca 2000-2001, p. 78.
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. Notice no IA00063008, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Église de Griselles
    23. Notice no IA00096287, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Nominis : Saint Valentin

    Bibliographie

    • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Aignay-le-Duc, Baigneux-les-Juifs, Laignes, La Bourgogne,
    • Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca, Saint-Valentin de Griselles : du culte érémitique à la fondation monastique, t. XXXIX, Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte d’Or, 2000-2001 (lire en ligne [PDF]), pp.75-126

    Liens externes

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