Grigori Iavlinski

Grigori Alekseïevitch Iavlinski (en russe : Григорий Алексеевич Явлинский), né le à Lviv, en Union soviétique (RSS d'Ukraine), est un homme politique russe.

Biographie

Origine familiale

Dans sa jeunesse, Grigori était surtout reconnu pour ses capacités sportives : en 1967 et en 1968, il devint champion de boxe junior. De 1967 à 1976, il étudia l'économie à l'Institut Plekhanov de Moscou. Il est marié et a deux fils, Mikhaïl (1971) qui travaille pour la BBC de Londres au service russe et Alexeï (1981), informaticien à Moscou. Sa famille est d'origine aristocratique et ses grands-parents disparurent pendant la guerre civile. Son père Alexeï (1919-1981) fut élevé dans les années 1930 dans un orphelinat à Kharkov. Officier médaillé de la seconde guerre mondiale, il devint professeur d'histoire à Lviv. Sa mère Véra Naoumovna, d'origine juive, était professeur de chimie. Il a un frère Mikhaïl qui vit à Lviv.

Engagement politique

Le rôle de Iavlinski se révéla un peu avant la direction de l'URSS par Mikhaïl Gorbatchev. Dès ce moment, il participa avec Mikhaïl Zadornov et Alexeï Mikhaïlov à l'élaboration du programme de réformes économiques « 500 jours » qui fut présenté à Mikhaïl Gorbatchev pour réformer l'économie russe. Ce programme devait permettre de passer à une économie de type capitaliste en 500 jours et préfigurait la « thérapie de choc » appliquée par Egor Gaïdar et Boris Eltsine au début des années 1990[1].

En 1993, il fonda le Parti libre russe, Iabloko (la pomme), avec Youri Boldyrev et Vladimir Loukine. Associé à l’effondrement de l’économie russe dans les années 1990, ce parti a rapidement décliné[1]. En 2003, le parti comptait 66 000 membres, et 16 parlementaires parmi les 450 sièges de la Douma d'État. Aux élections législatives, son parti avait récolté en 2003 4,3 % des voix et 1,6 % en 2007.

Il était candidat à l'élection présidentielle en 1996, et remporta 7 % des voix. En 2000, il remporta 5,80 % des voix, et arrive troisième de l'élection derrière Vladimir Poutine (élu au premier tour) et le candidat communiste Guennadi Ziouganov.

En 2008, il se proposa pour être candidat à l'élection présidentielle, mais la majorité des membres du parti Iabloko se rangea derrière Vladimir Boukovski. Le , il démissionna de la tête du parti, après avoir été critiqué par des membres plus jeunes et fut remplacé par le député de la douma moscovite Sergueï Mitrokhine.

Candidat à l'élection présidentielle en 2018, il termine en cinquième position, avec 1,05 % des voix.

En 2021, il appelle les partisans d'Alexeï Navalny à ne pas voter pour son parti, dénonçant les positions nationalistes de celui-ci. Parallèlement il acquiert un bien immobilier d'une valeur de 55 millions de roubles dans la banlieue chic de Moscou[2].

Liens externes

Notes et références

  1. Nina Bachkatov, « L'opposition russe en miettes », sur Le Monde diplomatique,
  2. (ru) « Кандидат с Рублевки. За что власть щедро платит Явлинскому », sur the insider, (consulté le ).
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