Glykys

Glykys (en Grec : Γλυκύς) ou Glykys-limen[1] est un port grec de l’antiquité qui se situait dans la préfecture de Thesprotie (dont le nom vient de ses anciens habitants, les Thesprôtes), une des quatre préfectures de la région d’Épire. L'Épire se trouve à cheval entre l'Albanie et le Péloponnèse. Glykys fut appelé plus tard Phanari ou Splantza[2]. Elle porte aujourd'hui le nom d'Ammoudia.

Pour le patriarche, voir Jean XIII Glykys.

Étymologie

  • Glykys signifie « doux » et tire ce nom des différents cours d’eau qui l’alimentaient et lui apportaient une prétendue douceur face l’amertume de l’eau salée de la mer Ionienne[2].
  • Glykys peut aussi faire référence à Agia-Glykys, un village situé en amont de l’Achéron[3] qui est à l’origine de la « Légende de Saint Donat »[4].
  • En outre, Glykys est parfois le nom donné à l’Achéron, ce fleuve qui traverse le sud l’Épire avant de se jeter dans la mer.
  • Enfin, Glykys (Jean) est le nom d’un ancien patriarche de Constantinople (1319-1320). Il est également parfois appelé Glykas[2].

Géographie

Glykys se trouve dans les plaines d’Épire faites d’alluvions et de sols fertiles[5]. À son emplacement se trouve l’embouchure du fleuve de l’Achéron, qui se jette dans la mer Ionienne[6]. Au nord de Glykys, on retrouve des plaines marécageuses formées par plusieurs rivières dont la Vava, un confluent de l’Achéron[7]. Le port de Glykys est de forme circulaire et le fleuve qui le traverse n’est relié à la mer que par un étroit corridor[8].

Anecdotes de l’Histoire

  • Une partie des troupes du futur empereur romain Auguste auraient débarqué au port de Glykys avant de poursuivre à pieds vers Actium[9] où une bataille les opposa aux troupes de Cléopatre et Marc-Antoine.

Références

  1. POUQUEVILLE, F.-C.-H.-L., Voyage de la Grèce, t. II, 2e éd., Paris, Firmin Didot, 1826 p. 179
  2. sous la dir. de Aubert, R. et Courtois L., Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, t. XXI, Paris, Letouzey et Ané, 1986
  3. Hammond, N. G. L., Epirus. The geography, the ancient remains, the history and the topography of Epirus and adjacent areas, Oxford, Oxford University Press, 1967
  4. Sozomène, Histoire ecclésiastique, t. VII-IX, Paris, éditions du cerf, 2008, trad. Festugière, A.-J. et Grillet, B., p. 205-209
  5. Hammond, N. G. L., Epirus. The geography, the ancient remains, the history and the topography of Epirus and adjacent areas, Oxford, Oxford University Press, 1967, p. 6
  6. Pouqueville, F.-C.-H.-L., Voyage de la Grèce, t. II, 2e éd., Paris, Firmin Didot, 1826, p. 146
  7. Ibid., p. 144-145
  8. Ibid., p. 147
  9. Ibid., p.189
  10. Biographie universelle ou dictionnaire de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes ; depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, t. IX, 2e éd., Bruxelles, Grainville et Hoopers, 1845, p.137

Bibliographie

  • sous la dir. de Aubert, R. et Courtois L., Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, t. XXI, Paris, Letouzey et Ané, 1986
  • Biographie universelle ou dictionnaire de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes ; depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, t. IX, 2e éd., Bruxelles, Grainville et Hoppers, 1845
  • Commène, A., Alexiade. Règne de l’empereur Alexis I Comnène, t. I, 2e éd., Paris, Les Belles Lettres, 1967, 3 tomes
  • Hammond, N. G. L., Epirus. The geography, the ancient remains, the history and the topography of Epirus and adjacent areas, Oxford, Oxford University Press, 1967
  • Pouqueville, F.-C.-H.-L., Voyage de la Grèce, t. II, 2e éd., Paris, Firmin Didot, 1826
  • Sozomène, Histoire ecclésiastique, t. VII-IX, Paris, éditions du cerf, 2008, trad. Festugière, A.-J. et Grillet, B.
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