Girolamo Muzio

Girolamo Muzio (Padoue, 1496 - La Paneretta, près de Sienne, 1576) était un écrivain et un poète italien du XVIe siècle.

Biographie

Girolamo Muzio naquit en 1496 à Padoue , où son père était maître d'école. ll ajouta à son nom le surnom de Giustinopolitano, c’est à-dire de Capo d'Istria: non qu’il fût né dans cette ville, comme quelques-uns l’ont cru, mais parce sa famille y était établie. Son vrai nom n’était pas Muzio, mais Nuzio dont il lui plut de changer la première lettre. Il fut secrétaire de Giovanni Della Casa, nonce apostolique en Savoie et en Hongrie.

Girolamo Muzio a exercé auprès de diverses cours italiennes (Ferrare, Pesaro, Urbino) et mena des missions diplomatiques en Italie et à l’étranger. Ses qualités littéraires l'ont amené en 1540 à la cour de Savoie, donc à Nice, où il exerce la charge de précepteur du jeune prince Emmanuel-Philibert. Il y rédigea la première description littéraire de Nice (1542) où il fait état de la présence florale dans le paysage mais aussi dans les usages.

Il écrivit des traités d’arguments chevaleresques ainsi que des recueils poétiques en l’honneur de Tullia d'Aragon dont il fut amoureux pendant de nombreuses années. Il a édité le dialogue De l'Infinité d'amour de cette dernière.

Il participa au débat polémique sur la linguistique en faveur des thèses de Gian Giorgio Trissino et contre Benedetto Varchi et en défense de l’Italica lingua.

À partir de 1545 Muzio s'engagea dans la polémique religieuse : il polémiqua avec Pier Paolo Vergerio (Vergeriane, 1550) et contre Bernardino Ochino (Mentite ochiniane, 1551), les principaux représentants du protestantisme italien. Il écrivit aussi les Lettere catholiche, traité polémique contre les protestants en quatre tomes (1571).

Tous ces ouvrages, assez estimés, n’enrichireut point l’auteur, qui vécut presque toujours dans l’indigence et qui se plaint amèrement de la fortune dans quelques-unes de ses lettres. Le pape Pie V lui avait accordé une pension ; mais ce pontife étant mort, Muzio quitta Rome, et alla mourir à la Paneretta, chez son ami Capponi, en 1576.

Œuvres

Publications

Cet écrivain avait une plume féconde, et a laissé beaucoup d’ouvrages en divers genres. Les principaux sont :

  • Delle Vergeriane libri IV, Venise, 1550, in-8°, en réponse à Pier Paolo Vergerio, qui avait abandonné l’évêché de Capo d’Istria pour embrasser la doctrine de Luther ;
  • Lettere catoliche, libri IV, Venise, 1561, in-4°. Ces lettres sont comme une continuation de l’ouvrage précédent ;
  • Difesa della Messa, de’ Santi, del Papato, Pesaro. 1568, in-8° ;
  • Le Mentite ochiniane, Venise, 1551, in-8°, contre Bernardino Ochino, capucin apostat ;
  • Il Duello, et La Faustina, deux traités contre le duel, le premier imprimé à Venise, 1558, in-8°, le second à Venise, 1560, in-8°, peu commun ;
  • Il Gentiluomo, Venise, 1565, in-4° : c’est un traité du devoir des nobles ;
  • Le Battaglie del Muzio per difesa dell’italica lingua, Venise, Pietro Dusinelli, (lire en ligne) ;
  • Istoria de’ fatti di Federigo di Monte Feltro, duca d’Urbino, Venise, 1605, in-4° ;
  • des lettres, quelques Poésies, et des Notes sur Pétrarque, insérées dans l’édition de ce poète, donnée par Muratori.

Poèmes

  • Églogue (1550),

Liens externes

Sources

Notes et références

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