Giovanni Lodovico Bianconi

Giovanni Lodovico Bianconi né à Bologne le et mort à Pérouse le est un philosophe et médecin italien.

Biographie

Giovanni Lodovico Bianconi naquit à Bologne le 30 septembre 1717. Dès l’âge de dix-neuf ans, après avoir fait, de la manière la plus brillante, son cours d’études à l’institut, il fut en état d’être médecin assistant dans l’un des hôpitaux de sa patrie : il s’y exerça pendant quatre ans, fut reçu docteur en 1742, et, l’année d’après, élu membre de l’académie annexée à l’institut des sciences. Il publia, en 1743 et 1744, une excellente traduction italienne de l’Anatomie de Winslow, sous ce titre : Esposizione anatomica della struttura del corpo umano del signor Winslow, etc., 6 vol. in-8°. Cet ouvrage, les éloges qui en furent faits, et la réputation de savoir, de bonnes mœurs et d’amabilité dont l’auteur jouissait déjà, engagèrent en 1744 le landgrave de Hesse-Darmstadt, prince et évêque d’Augsbourg, à l’y appeler auprès de lui. Bianconi y séjourna six ans. Il y écrivit deux lettres sur des questions de physique, adressées à son ami, le célèbre marquis Scipione Maffei : Due Lettere di fisica, etc., Venise, 1746, in-4°. Il y écrivit aussi, en français, une dissertation sur l’Électricité, adressée à son autre savant ami, le comte Francesco Algarotti, publiée en Hollande, en 1748, in-8°, traduite aussitôt et imprimée à Bâle ; enfin il y commença seul, en français, un Journal des nouveautés littéraires d’Italie, qu’il fit imprimer à Leipzig (avec la date d’Amsterdam aux dépens de la compagnie, 1748 et 1749, in-8°), et qu’il conduisit jusqu’à la fin du 3e volume. Sa célébrité, répandue dans toute l’Allemagne, engagea plusieurs sociétés savantes à se l’associer : il fut reçu, en 1749, à l’Académie de Berlin. Il se rendit, en 1750, à la cour de Dresde, avec un bref de recommandation des plus honorables du pape Benoît XIV pour le roi de Pologne Auguste III. Ce monarque le nomma son conseiller aulique, et l’admit dans sa plus grande intimité. Bianconi épousa, en 1753, Éléonore d’Essen, fille du grand bailli de Dresde, conseiller aulique et de justice du roi de Pologne. Cet établissement honorable fit presque disparaître en lui la qualité d’étranger. La cour de Dresde l’employa dans des affaires importantes ; l’envoya, en 1760, à la cour de France, pour une mission délicate qu’il remplit avec habileté et bonheur ; enfin elle le nomma, en 1764, son ministre résident en cour de Rome. Dès qu’il y fut arrivé, ses premiers goûts littéraires reprirent toute leur vivacité. Il avait publié, l’année précédente, dix lettres sur la Bavière qui avaient eu beaucoup de succès : Lettere sopra alcune particolarità della Baviera e di altri paesi della Germania, Lucques, 1763. On vit paraître de lui, dans plusieurs recueils, des compositions élégantes en prose et en vers. Il donna la première impulsion à la création des Effemeridi letterarie di Roma, et il les enrichit souvent de ses productions. On y distingua ses éloges du docteur Lupacchini, de Piranesi et de Mengs. Ce dernier éloge fut réimprimé séparément, avec des additions, en 1780. Dans ses douze Lettres italiennes sur Cornelius Celsus, imprimées à Rome, 1779, il rendit au siècle d’Auguste ce célèbre médecin, que l’opinion commune, et celle même du savant Tiroboschi à qui elles sont adressées, ne place que dans l’âge de la littérature latine qu’on appelle le siècle d’argent. Il se préparait à donner une magnifique édition de cet auteur, corrigée sur un grand nombre de manuscrits qu’il avait collationnés dans ses voyages ; il avait aussi rassemblé des matériaux pour une nouvelle vie de Pétrarque, d’autres destinés à éclaircir tout ce qui regarde l’exil d’Ovide. il méditait enfin plusieurs ouvrages philosophiques et littéraires, lorsqu’il mourut subitement à Pérouse, le 1er janvier 1781. Il fut universellement regretté. Le chevalier Annibale Mariotti de Pérouse fit imprimer peu de temps après, à sa louange, une élégante oraison funèbre. Cette même année, on publia ses Due Lettere postume intorno a Pisa e Firenze, Lucques, 1781. Il avait laissé tout préparé un ouvrage écrit en italien et en français, sur le cirque de Caracalla[1].

Notes

  1. Ce livre est paru sous ce titre : Descrizione dei circhi, particolarmente di quello di Caracalla e dei giuochi in essi celebrati, opera postuma ordinata e pubblicata con note da Carlo Fea, e con versione francese, Rome, 1789, 1 vol. grand in-fol., orné de 20 planches. Les œuvres de Giovanni Lodovico Bianconi ont été publiées à Milan, 1802, 4 vol. in-8°.

Voir aussi

Bibliographie

  • « Giovanni Lodovico Bianconi », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

Articles connexes

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