Gilles (Eure-et-Loir)

Gilles est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire. Elle appartient au canton d'Anet. Le village a conservé son aspect rural en préservant les lavoirs, l'église, et les sept moulins à eau qui s'y situent.

Pour les articles homonymes, voir Gilles.

Gilles

Le chevet de l'église Saint-Aignan.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Michel Malhappe
2020-2026
Code postal 28260
Code commune 28180
Démographie
Gentilé Gillois, Gilloise(s)[1]
Population
municipale
512 hab. (2018 )
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 52″ nord, 1° 30′ 55″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 166 m
Superficie 7,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Anet
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Gilles
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Gilles
Géolocalisation sur la carte : France
Gilles
Géolocalisation sur la carte : France
Gilles
Liens
Site web http://mairie-gilles.fr

    Géographie

    Situation

    Communes, département et région limitrophes

    Gilles se situe dans le département d'Eure-et-Loir appartenant à la région Centre-Val de Loire, en limite du département des Yvelines qui fait partie de la région Île-de-France.

    Elle fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[2].

    La commune est limitrophe des communes de La Chaussée-d'Ivry, Guainville et Le Mesnil-Simon en Eure-et-Loir, ainsi que de Neauphlette, Mondreville et Longnes dans les Yvelines.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 658 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bu_sapc », sur la commune de , mise en service en 1996[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 635,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, dans le département de l'Eure, mise en service en 1968 et à 26 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Gilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,2 %), forêts (22,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones urbanisées (3,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Gella au Xe siècle, Gila vers 1270[23].

    L'étymologie de ces appellations reste incertaine[24].

    Histoire

    Antiquité et Moyen-Âge

    À l'époque des Mérovingiens, Gilles appartient au domaine royal. Vers l’an 700, le roi cède Gilles, ainsi que les moulins de l’Étang et de La Boissière, à l’abbaye bénédictine de Saint-Germain-des-Prés[24],[Note 7].

    Au retour de la prise de Jérusalem en 1099, à laquelle des seigneurs du voisinage de Gilles ont pris part (dont celui d'Ivry), des Templiers s’installent dans la maison dite « à Guillaume »[Note 8]. L'odonyme Côte des templiers est sans doute le souvenir de cet épisode[24].

    Vers l’an 1100, quatre seigneuries se partagent alors Gilles : Vitré, La Boissière, Les Mazis et Jolivet. Leurs seigneurs s'opposent parfois en conflit armé[24].

    Renaissance

    En 1400, la famille de Crèvecoeur s’était installé à Gilles. Près de deux siècles plus tard, en 1590, elle y entreprend la construction de l'actuel château de Vitray pour en faire sa résidence[25] ; les travaux dureront seize ans. Cette famille y vivra jusqu’à la fin du XVIIIe siècle[24].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires à partir de 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1959 Léon Brunot    
    1959 1983 André Hervé    
    1983 1984 Guy de Ferrières de Sauveboeuf    
    1984 2001 Paul Didelot    
    2001 2008 Paul Boquet    
    2008 2011 Jacques Dufrane    
    2011 En cours Michel Malhappe[26],[27]   Ancien cadre

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].

    En 2018, la commune comptait 512 habitants[Note 9], en diminution de 6,06 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    403454485418434415424400400
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    381378335313322301315307283
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    281273359269259250233232202
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    227256307319445540567564535
    2018 - - - - - - - -
    512--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    En , près de 80 personnes participent aux Foulées gilloises, une course à pied de 12,6 km dans les environs de Gilles.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Aignan : datant du XIIe siècle, elle est construite en pierre d'Oulins avec des contreforts en grés. De nombreux remaniements ont lieu jusqu'au XVe siècle[32] ;
    • Le château de Vitray ;
    • Le viaduc de la ligne de Saint-Cyr à Surdon[32] ;
    • Les trois lavoirs et les deux moulins à eau[32].

    Personnalité liée à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    d’argent à la croix enhendée d’azur percée, en cœur, d’un carreau en losange du champ, au chef de sinople chargé d’un épi d’orge d’or.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. En 828, le polyptyque de l'abbé Irminion de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, récapitule des propriétés de l’ordre.
    8. La maison à Guillaume se trouve au no 3bis de la Grande Rue.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. David Malescourt, « Comment appelle-t-on les habitants de... ? », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le )
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Bu_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Gilles et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Bu_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Gilles et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , p. 843.
    24. « Promenade en histoire », sur le site officiel de la commune de Gilles (consulté le ).
    25. « Gilles : Château de Vitray », sur Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët (consulté le ).
    26. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    27. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. Pascal Boursier, « Gilles : un si joli village en Eure-et-Loir, si bien caché... », sur https://www.lechorepublicain.fr, .
    • Portail des communes de France
    • Portail d’Eure-et-Loir
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.