Gebran Bassil

Gebran Bassil (en arabe : جبران باسيل), né le dans le caza de Batroun, est un politicien, président du Courant patriotique libre, ministre des Affaires étrangères et des Émigrés au sein du gouvernement libanais de 2014 à 2020.

Gebran Bassil
جبران باسيل

Gebran Bassil en 2014.
Fonctions
Président du Courant patriotique libre
En fonction depuis le
(6 ans et 13 jours)
Prédécesseur Michel Aoun
Ministre libanais des Affaires étrangères et des Émigrés

(5 ans, 11 mois et 6 jours)
Président du Conseil Tammam Salam
Saad Hariri
Gouvernement Salam
Hariri II et III
Prédécesseur Adnan Mansour
Successeur Nassif Hitti
Biographie
Nom de naissance Zebbran M2ayyar Bassil
Date de naissance
Lieu de naissance Batroun (Liban)
Nationalité Libanaise
Parti politique Courant patriotique libre
Entourage Michel Aoun Président de la République libanaise (beau-père)
Diplômé de Université américaine de Beyrouth
Religion Chrétien Maronite

Études

Il est diplômé de l'université américaine de Beyrouth : un certificat de génie civil en 1992 et un master en communications en 1993. ,

Son parcours

Dans la continuité du mouvement de lutte contre l'occupation syrienne enclenchée par le général Michel Aoun le , Gebran Bassil milite activement durant les années 1990 au sein du Courant patriotique libre.

Gendre du général Michel Aoun depuis 1999, c'est aujourd'hui l'un des dirigeants les plus en vue de ce parti, dont il est responsable des relations politiques.

Il fut candidat malheureux aux élections législatives de 2005 et 2009, pour le siège de député maronite de Batroun au Nord-Liban, en alliance avec l'ancien ministre Soleimane Frangié Jr et l'un des principaux architectes du rapprochement entre le Courant patriotique libre (CPL) et le Hezbollah[1].

En juillet 2008, Bassil est nommé comme ministre des Télécommunications dans le gouvernement d'union nationale formé après les accords de Doha entre l'opposition et la majorité libanaise.

Candidat maronite pour le caza de Batroun aux élections législatives libanaises de 2009 (), sa liste est battue par celle du 14 mars.

En , il prend en charge le ministère de l'Énergie et de l'Eau au sein du nouveau gouvernement d'union nationale[2]. Cette nomination a fait l'objet de nombreuses contestations de la part de la majorité parlementaire, étant donné qu'elle avait lieu après la défaite de Gebran Bassil aux législatives.

Les réformes au sein du ministère de l'Énergie et de l'Eau

Le ministère de l'Énergie et de l'Eau devait faire face à un défi de taille, celui de trouver une solution à la crise énergétique dont souffrait le pays depuis la fin de la guerre civile. En , Gebran Bassil soumettait au gouvernement son plan de réforme du secteur de l'électricité, destiné à faire passer de 1 500 à 4 000 MW la production électrique du Liban[3]. Ce dernier est approuvé par le Conseil des ministres alors présidé par Saad Hariri[4]. En , la première partie de ce plan est approuvée par le parlement[5], ce qui permet de débloquer les fonds attendus pour la mise en place du plan. Néanmoins, le retard pris sur l'adoption du budget 2012 retarde cette libération des fonds qui sera décrétée spécialement au début de l'année 2012. Les fonds débloqués permettraient de financer une augmentation de la capacité de production nationale de 700 mégawatts, soit près de 40 % de la production actuelle. Les appels d'offre des projets liés à ce plan étaient prévus pour le . Ce plan est responsable de 40 milliards de dollars de la dette nationale sans réussir à fournir le besoin en électricité.

Ministre des Affaires Étrangères et des Émigrés

Il est nommé ministre des Affaires Étrangères et des Émigrés lors de la prise de fonction du gouvernement de Tammam Salam, le [6].

Il tient au printemps 2019 des propos jugés racistes et xénophobes à l'encontre des réfugiés syriens, provoquant des réactions indignées. Estimant que les Libanais possèdent vis-à-vis d'eux une « supériorité génétique », il déclare : « Il est naturel que nous défendions la main d’œuvre libanaise avant toute autre. Les Libanais avant tout[7]. »

Le 6 novembre 2020, l'administration du président américain Donald Trump impose des sanctions à Gebran Bassil, alors député et président du Courant patriotique libre. Ces sanctions ont été imposées d'une part par le département du Trésor américain, en gelant ses actifs aux États-Unis. D'autre part, le département d’État a interdit le chef du Courant patriotique libre d'entrée sur le territoire américain, sur base de la Loi sur les Opérations étrangères, estimant que ses « actes de corruption » ont « aidé et encouragé » les opérations du Hezbollah, considéré comme une organisation terroriste par Washington. Il lui est surtout reproché d'avoir été un artisan majeur de l’entente établie en 2006 entre le Courant patriotique libre et le Hezbollah. Ce dernier dénonce une « décision purement politique et une ingérence flagrante et grossière dans les affaires internes du Liban »[8].

Il semble avoir été espionné par le logiciel israélien Pegasus pour le compte de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis[9].

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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