Gaston Calmette

Gaston Calmette, né à Montpellier (Hérault) le [1] et mort assassiné à Paris le , est un journaliste français, directeur du Figaro.

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Biographie

Gaston Calmette est le frère aîné du futur bactériologiste Albert Calmette (1863-1933). Entré au Figaro à l'âge de 27 ans, il devient en 1896 le gendre de Georges Prestat, président du conseil de surveillance du Figaro et prend la direction du quotidien à partir de 1902[2]. Il lance, en , à l'instigation de Louis Barthou et de Raymond Poincaré, une virulente campagne contre Joseph Caillaux, ministre des Finances dans le gouvernement Doumergue.

La publication, par Calmette, d'une lettre signée « Ton Jo » que Joseph Caillaux avait adressée à sa future épouse, Henriette Caillaux, alors qu'elle n'était encore que sa maîtresse et qu'il était marié à Berthe Gueydan[3], affole l'épouse du ministre. Elle se rend à la rédaction du journal et tue son directeur, qui venait de recevoir l'écrivain Paul Bourget, en vidant le chargeur de son pistolet automatique (un Browning modèle sac à main caché dans son manchon)[4]. Le scandale entraîne dès le lendemain la démission du ministre.

Couverture du Petit Journal du 29 mars 1914 illustrant l'assassinat de Gaston Calmette par Henriette Caillaux.
« Tragique épilogue d'une querelle politique.
Mme Caillaux, femme du ministre des finances, tue à coups de revolver M. Gaston Calmette, directeur du Figaro

Gaston Calmette est inhumé à Paris au cimetière des Batignolles (division 15) sous les honneurs, « mort au service du pays ».

Marcel Proust lui avait dédié le premier volume de À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann.

Références

  1. Acte n°832, année 1858, état civil de Montpellier
  2. (en) Edward Berenson, The Trial of Madame Caillaux, University of California Press, (lire en ligne), p. 222
  3. Christophe Deloire, Christophe Dubois, Sexus Politicus, Paris, Albin Michel, , 390 p. (ISBN 2-226-17255-6), p. 27
  4. Frédéric Mitterrand, Un jour dans le siècle, Robert Laffont, , 320 p. (lire en ligne)

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