Gare de Wissous

La gare se situe au point kilométrique 19,714 de la ligne de Choisy-le-Roi à Massy - Verrières, parfois surnommée grande ceinture stratégique, à 67 mètres d'altitude[1].

Jusqu'en mai 1939, elle constitue le cinquième point d'arrêt de la ligne après la gare de Rungis - La Fraternelle et précède la gare du Chemin d'Antony.

La gare de Wissous vers 1905.

La gare est ouverte le 18 octobre 1886 avec la ligne dite de grande ceinture stratégique, ouverte sur exigence de l'armée. Elle est desservie par des trains-tramways exploités par la Compagnie des chemins de fer de l'Est, mais le trafic est catastrophique, les voyageurs privilégiant la ligne de Sceaux, plus efficace et directe vers Paris[2].

La gare est fermée au trafic des voyageurs, avec l'essentiel de la grande ceinture, le 15 mai 1939 dans le cadre des mesures de coordination[3].

Plaque située sur le bâtiment de la gare.

Lors de l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, certains sites de la commune de Wissous sont occupés par des troupes allemandes et la gare sert dans le cadre de la déportation de prisonniers politiques de la prison de Fresnes.

La ligne est rouverte au trafic des voyageurs entre Pont-de-Rungis et Massy-Palaiseau le 25 septembre 1977, mais la gare de Wissous n'est pas rouverte à cette occasion, car considérée comme trop éloignée de la localité[4].

À défaut de voyageurs, l'établissement traite un important trafic de fret[5], constitué pour l'essentiel par un embranchement particulier à destination d'un dépôt de ciment Lafarge. En 1991, la gare accueillait un arrivage de marchandises s'élevant à 106 000 tonnes[6].

La gare n'est plus ouverte aux voyageurs, ni desservie par les trains du réseau Transilien.

Cette gare est ouverte au service du fret, le trafic étant limité aux transports par train sur installations terminales embranchées (ITE)[7].

Vue d'ensemble du bâtiment voyageurs.

La gare voit circuler quotidiennement les trains de la ligne C du RER, qui n'y marquent pas l'arrêt. La municipalité souhaite en conséquence la réouverture de la gare afin de desservir la commune, qui compte un peu plus de cinq mille habitants au début du XXI^e siècle. Toutefois, Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF considèrent cette réouverture comme difficile, compte tenu de la saturation de la ligne qui voit transiter trains du réseau Transilien, trains de fret et TGV. La mise en service d'un barreau dédié aux TGV, la LGV Interconnexion Sud, est en conséquence un préalable à une potentielle remise en service, mais il ne serait réalisé qu'à l'horizon 2020-2025[8].

Le bâtiment voyageurs correspond au modèle standard des gares de troisième classe de cette ligne, ainsi que de la ligne de la grande ceinture de Paris ; ce modèle, dont le plan fut conçu par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Luneau[9], a été utilisé notamment pour la gare de Mareil-Marly.