Gare d'Argenteuil

La gare d'Argenteuil est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine et de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne, située sur le territoire de la commune d'Argenteuil dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France.

Argenteuil

Vue d'ensemble des quais et des voies.
Localisation
Pays France
Commune Argenteuil
Adresse Place Pierre-Semard
95100 Argenteuil
Coordonnées géographiques 48° 56′ 49″ nord, 2° 15′ 26″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87381848
Services
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Ste-H.
Paris-Saint-Lazare à Ermont-Eaubonne
Voies 6
Quais 2 quais latéraux et 3 quais centraux
Transit annuel 15 993 805 voyageurs (2018)
Zone 4 (tarification Île-de-France)
Altitude 36 m
Historique
Mise en service
Correspondances
R'Bus R'Bus124678918
RATP RATP140272340361
Lacroix Lacroix30.42
Busval d'Oise Busval d'Oise95.19
Vallée de Montmorency Vallée de Montmorency16
Noctilien NoctilienN52
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise

C'est une gare SNCF desservie par les trains du réseau Transilien Saint-Lazare (ligne J).

Desservant la troisième ville de la région en population, elle est une des plus fréquentées du réseau. Elle fut immortalisée par Claude Monet, qui habita un temps à proximité immédiate, dans une toile datée de 1872.

Situation ferroviaire

Plan des voies en 2006.

Cette gare est située au point kilométrique 9,971 des lignes de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine et de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne. Son altitude est de 36 mètres.

La ligne de Grande Ceinture passe à proximité immédiate de la gare et dessert un établissement spécifique, construit en 1878 dans le style Troisième République mais fermé au trafic voyageurs depuis 1930, la gare d'Argenteuil-Grande-Ceinture[1].

Histoire

La première gare d'Argenteuil (1851-1863)

En 1851, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain ouvre une nouvelle ligne entre Asnières-sur-Seine et la rive gauche de la Seine en face d'Argenteuil. Pour se rendre à Paris, via la gare Saint-Lazare, il faut emprunter le pont d'Argenteuil, à péage, pour gagner l'embarcadère du chemin de fer situé à Gennevilliers à la limite avec Colombes (ancienne gare d'Argenteuil)[2]. En 1855, la compagnie fusionne avec d'autres pour former la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest.

La seconde gare d'Argenteuil

La gare d'Argenteuil, vue par Claude Monet en 1872.
La gare « ouest » au début du XXe siècle
Vue de la gare d'Argenteuil - Grande-Ceinture, place Aristide-Briand.
En 1914, des trains relient Paris-Saint-Lazare à Paris-Nord via Argenteuil et Ermont-Eaubonne.

Une courte ligne de cinq kilomètres entre Argenteuil et Ermont-Eaubonne est concédée à la Compagnie des chemins de fer du Nord par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie, approuvée par un décret impérial le [3]. Afin de créer une jonction entre les deux réseaux du Nord et de l'Ouest, cette section est établie à frais communs par les deux compagnies[4]. La ligne est mise en service en 1863 et la gare de l'Ouest est alors déplacée de l'autre côté de la Seine à son emplacement actuel.

Les trains desservent alors Pontoise en empruntant cette nouvelle ligne, puis le raccordement de Cernay (entre les gares de Sannois et de Cernay) et enfin la ligne Saint-Denis - Pontoise, qui appartient également à la Compagnie du Nord. D'autres trains, dits circulaires, relient Paris-Saint-Lazare à Paris-Nord via Ermont-Eaubonne.

Pendant le siège de Paris en 1870-1871, les Allemands incendient la gare[5].

En 1892, la ligne entre Argenteuil et Mantes par Conflans est ouverte au trafic. Les trains desservant Pontoise empruntent ce nouvel itinéraire, appartenant intégralement à la Compagnie de l'Ouest.

Durant les années 1920, les cisaillements de voies à Ermont, rendus de plus en plus délicats par la croissance constante du trafic, font suspendre la desserte circulaire : le tronçon Argenteuil - Ermont-Eaubonne devient une simple navette isolée. Cette section est une des dernières de banlieue à être électrifiée, en mai 1983[6]. Du 25 septembre 1988 au , ce tronçon est desservi par des trains de la ligne C du RER, en terminus à Argenteuil. Cette branche du RER est supprimée et remplacée depuis le par une nouvelle desserte directe Saint-Lazare - Argenteuil - Ermont.

Depuis le boulevard Karl-Marx (côté ouest), un passage souterrain permet d’accéder aux quais. À l’autre extrémité (côté est), il débouche sur une voie publique sans nom qui se termine place Aristide-Briand devant la gare d'Argenteuil - Grande-Ceinture où une station du Tram Express Nord pourrait être implantée si ce dernier est prolongée jusqu'à Sartrouville[7].

En 2018, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 15 993 805 voyageurs, ce nombre s'étant élevé à 13 300 200 en 2015 et à 13 268 608 en 2014[8].

La gare routière d'Argenteuil.

Correspondances

La gare est desservie par les lignes 140, 272, 340 et 361 du réseau de bus RATP, par les lignes 1, 2, 4, 6, 7, 8, 9 et 18 du réseau de bus R'Bus, par les lignes 95.19A du réseau de bus Busval d'Oise, par la ligne 16 du réseau de bus Valmy et, la nuit, par la ligne N52 du réseau Noctilien.

À l'horizon 2027, la gare devrait être en correspondance avec la ligne de Tram Express Nord lors de la mise en service de la phase 2 de ladite ligne[9].

Galerie de photographies

Notes et références

  1. Panneau d'information devant la gare d'Argenteuil - Grande-Ceinture.
  2. Plans du cadastre de Gennevilliers, 1855-1856, section A dite des Communaux, 2e feuille [lire en ligne].
  3. « N° 4818 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 21 juin 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer du Nord : 26 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 524, , p. 411 - 441.
  4. François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome 2, 1858 - 1863, p. 197.
  5. Bernard Lecoy, « Chemins de fer et déplacements autour de Paris pendant la crise de 1870-1871 », Revue d’histoire des chemins de fer, no 31, 2004, p. 181-200 [lire en ligne].
  6. Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, p. 217.
  7. Schéma directeur de la région Île-de-France, Fascicule 5 – Propositions pour la mise en œuvre [PDF], p. 22.
  8. « Fréquentation en gares : Argenteuil », sur SNCF Open Data (consulté le ).
  9. « Sartrouville à Noisy-le-Sec : 28 km de trajet », sur tangentiellenord.fr (consulté le ) : « …et le prolongement « Ouest » à l’horizon 2027. ».

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • (fr) Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666)
  • (fr) Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763)


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Pontoise
ou Gisors
ou Mantes-la-Jolie
Val d'Argenteuil
ou Cormeilles-en-Parisis
  Paris-Saint-Lazare Paris-Saint-Lazare
Ermont - Eaubonne Sannois   Le Stade Paris-Saint-Lazare
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