Gandelu

Gandelu est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Gandelu

Place de la Poterne et église de Gandelu.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry
Maire
Mandat
Denis Boudeville
2020-2026
Code postal 02810
Code commune 02339
Démographie
Gentilé Gandelussiens
Population
municipale
686 hab. (2018 )
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 05′ 44″ nord, 3° 11′ 02″ est
Altitude Min. 68 m
Max. 166 m
Superficie 10,03 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villers-Cotterêts
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Gandelu
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Gandelu
Géolocalisation sur la carte : France
Gandelu
Géolocalisation sur la carte : France
Gandelu

    Géographie

    Localisation

    Le bourg de Gandelu est situé sur la rive gauche du Clignon, à 12 kilomètres au sud-ouest de Neuilly-Saint-Front et à 19 km au nord-ouest de Château-Thierry. Il a pour dépendances le hameau de Prément et une partie de celui des Glandons ; la ferme des Granges et les moulins du Rhône et de Hurteville.

    Le territoire de la commune comprend 4 003 hectares ; il est borné au nord par les communes de Brumetz, Chézy-en-Orxois et Saint-Gengoulph, à l'est par celles de Veuilly-la-Poterie et de Marigny ; cette dernière la borne également au sud. Ses limites à l'ouest sont celles du département de l'Aisne et il confine aux communes de Vaux, Coulombs, Germigny et Dhuisy (Seine-et-Marne).

    Urbanisme

    Typologie

    Gandelu est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,2 %), forêts (29,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (5,2 %), prairies (1,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Ami de Philippe Auguste et Maçon à Gandelu à la fin du XIe siècle, début du XIIe. Jean de Montmirail[8], était également partiellement seigneur de Gandelu (d'autres seigneurs possédaient des fiefs tant dans la ville, à l'intérieur du mur d'enceinte, que sur le territoire en dépendant). En 1212, il ratifia la charte de Marguerite de Blois ( également propriétaire d'un fief à Gandelu) donnant vingt arpents de bois afin de permettre la construction du monastère de Cefroid. Jean de Montmirail se retira du monde vers 1212 et prit l'habit de religieux à l'abbaye de Lompont. Il y mourut en odeur de sainteté le 25 septembre 1217 il avait de par son mariage avec Helvide de Dampierre deux fils et trois filles. Lors de son l'entrée en religion ses enfants, Jean II, Mathieu, Felice, Marie et Élisabeth religieuse à Montmirail se partagèrent les biens délaissés C'est ainsi que le château et une partie de la seigneurie de Gandelu furent attribués à son fils Jean II. De son côté, Jean Ier de Montmirail, lors de son entrée en religion avait fait de nombreux dons à l'abbaye de Lompont ; il lui avait donné entre autres choses une maison sise dans le château de Gandelu (à l'intérieur des murs d'enceinte) et quelques menues dimes[9]. Jean II, devenu maître de la seigneurie, chercha querelle aux religieux ; n'osant pas attaquer ouvertement les actes fait par son père, il s'opposa à ce que les frères fissent faire à leur maison les réparations nécessaires. On vit alors le vieux chevalier venir avec les ouvriers dans la ville dont il avait été seigneur, les aider dans leurs travaux et porter des tuiles dont ils avaient besoin pour refaire la toiture. On le vit aussi, pour épargner aux religieux les insultes des ribauds, se charger lui-même de recueillir les dîmes et aller de maison en maison, un panier à la main chercher les aulx qui revenaient au couvent. L'ail de Gandelu était renommé au XIIIe siècle[réf. nécessaire]. Après la mort de son père Jean II se montra plus conciliant ; il fit un arrangement avec l'abbaye de Lompont. Les religieux lui cédèrent la maison que leur avait donnée Jean Ier ainsi que les ribauds, les hostises[10], des poules de coutume[11] et des terrages[12] ; ils reçurent en échange, une rente annuelle de deux muids[13] de blé froment à la mesure de Gandelu et Jean les autorisa à acheter une maison en dehors des murs (partie nommée le village) pour y rentrer leur dîme[9] et leur avoine, il leur permit également d'y avoir un serviteur non marié, entretenu par eux, qui serait exempt de taille et de tous autres devoirs envers la seigneurie de Gandelu[14].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Gandelu est membre de la communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Étampes-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15] tels que celui de l'Aisne.

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[16]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villers-Cotterêts pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[17].

    Administration municipale

    Mairie et école primaire de Gandelu.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1977[18] Robert Pénit PCF Médecin, conseiller général du canton de Neuilly-Saint-Front (1945-1982), ancien résistant FFI
    1977[18] 1995[18] Gilbert Pasquier   Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 12 juillet 2020)
    Denis Boudeville   Retraité
    Réélu pour le mandat 2020-2026[19],[20]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

    En 2018, la commune comptait 686 habitants[Note 3], en diminution de 1,01 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    500518542536551604620633619
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    600616598513523506479484440
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    430417435397397386403415398
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    365326291346537641671675678
    2013 2018 - - - - - - -
    693686-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Le roi des archers 2013 à l'œuvre.
    Remparts et tour du château de Gandelu.

    Sport et culture

    • La Ronde Sud Aisne Gandelu, club de tir à l'arc, entretient un vieille tradition archère locale. Chaque année, un roi des archers est élu après un concours de tir à l'oiseau.
    • AS Gandelu, club de football - site internet.
    • Gandelu Loisirs, club de randonnée - site internet.

    Lieux et monuments

    • L'église du village, dédiée à saint Remy, est classée au registre des monuments historiques depuis 1920 ;
    • Le château datant probablement initialement du XIIe siècle, reconstruit au XVIe siècle, dont il reste les remparts et une tour rénovée ;
    • Un vieux lavoir en état d'abandon, datant supposément du XVIe siècle, accessible par la rue du Moulin ;
    • Monument aux morts, haut de place de la Poterne, en mémoire des victimes de la guerre de 1914-1918 (24 tués), de 1939-1940 (1 tué) et des anciens combattants de l'Indochine et de l'Afrique du Nord.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. fils d'André, seigneur de Montmirail et de la Ferté-Gaucher, et de Hildiarde d'Oisy, vicomtesse de Meaux, Jehan est né en 1165. seigneur de la Ferté-Gaucher, de Montmirail, de la Ferté-Ancoul (la Ferté-sous-Jouarre), Tresmes, Condé, la Chapelle-en-Brie, vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai. Il a été formé dans la piété par sa mère et bien instruit en sciences séculaires. Embrassant la carrière militaire, il fut présenté à la cour royale, où il devint l’ami de Philippe Auguste, futur roi de France. La vie dissipée de la Cour lui fit négliger la formation de sa jeunesse et même son mariage fertile en descendance, avec une dame des plus estimables, Helvide de Dampierre, ne l’améliorèrent pas. Cependant, à l'âge de 30 ans, il rencontra Jobert, prieur de Saint-Étienne de Montmirail, qui, par ses conseils, le ramena vers Dieu, dans la générosité et dans la foi. Il fit alors construire un hôpital pour tous les malades, mais sa compassion se tourna particulièrement vers les lépreux. Il aima les pauvres comme des frères. Il passait fréquemment des nuits entières dans la prière. Insatisfait d'une vie sainte dans le monde temporel, il finit par entrer au monastère cistercien de Longpont, distribua aux pauvres tous ses biens personnels et il se plongea entièrement dans la prière et la pénitence ; à tel point qu’il dût subir les critiques de sa famille et de ses amis qui lui reprochaient d’avoir abandonné ses biens et l'honneur de son rang. Mais aucun de ces reproches ne purent affaiblir la ferveur avec laquelle il chercha la perfection. Il mourut le 29 septembre 1217. De nombreux miracles à son tombeau (abbaye de Longpont) attirent encore de nos jours, des pèlerins.
    9. impôt religieux
    10. dépendances concédées à des paysans libres
    11. impôt en nature consistant à donner au seigneur une poule ou une géline par an
    12. droits de propriété
    13. unité de mesure de capacité (grains, liquides )
    14. D'après les archives de l'Aisne et extraits des annales de la société historique de Château-Thierry parues en 1875
    15. « communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    16. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Gandelu », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    17. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    18. « Gandelu : Nécrologie Gilbert Pasquier, l'ancien maire est décédé », L'Union, (lire en ligne)
    19. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    20. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Louis Potier : précisez », Louis Potier, comte de Tresmes +1630, & Charlotte Baillet, sur roglo.eu (consulté le )
    26. Noël Coret, Autour de l'Impressionnisme : les peintres de la Vallée de la Marne, La Renaissance du Livre, 2000.

    Voir aussi

    Liens externes

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