Galina Djougachvili

Galina Iakovlevna Djougachvili (en russe : Галина Яковлевна Джугашвили), née à Moscou le et morte à Moscou le , est la petite-fille de Staline (de son vrai nom Joseph Vissarionovitch Djougachvili).

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Elle était la fille de Iakov Djougachvili, l'ainé des trois enfants reconnus par Staline, et d'une belle danseuse réputée, russe juive d'Odessa, Ioulia Meltzer. Après avoir rencontré Ioulia lors d'une réception, Iakov se battit avec son second mari Nikolai Bessarab[1] et arrangea par la suite un divorce. Bessarab fut plus tard arrêté par le NKVD et exécuté. Iakov se maria alors avec Ioulia qui devint sa troisième épouse[1] et ce malgré la désapprobation de Staline[2] qui n'avait approuvé aucun de ses mariages[1].

Iakov était lieutenant dans l'artillerie soviétique durant la Seconde Guerre mondiale. Les historiens sont d'accord pour penser qu'il a été capturé avec son unité par les Allemands sur le front en 1941 et est mort au camp de Sachsenhausen en 1943 (sans que les conditions de sa mort, suicide sur les barrières électrifiées ou abattu lors de son évasion, ne soient clairement établies). Staline refusa l'échange proposé par les Allemands de son fils contre le maréchal allemand Friedrich Paulus[2], considérant les prisonniers de guerre comme des traîtres. Son épouse Ioulia fut emprisonnée[2] deux ans à la Loubianka, elle mourra en 1967.

Galina Djougachvili refusa toujours de croire que son père ait été fait prisonnier et continua de maintenir qu'il était mort au front. En 2003, le département d'État américain lui présenta des documents indiquant qu'il avait été abattu alors qu'il essayait de s'échapper du camp de prisonniers mais elle continua de maintenir que photographies, lettres et autres documents de son père prisonnier étaient de la propagande nazie[3].

Elle étudia la philologie à l'université Lomonossov de Moscou où elle obtint un doctorat[2]. Elle fut membre de l'Union russe des écrivains et travailla toute sa vie comme traductrice en français pour le ministère des Affaires étrangères mais surtout à l'Institut de la littérature mondiale Gorki[2].

Elle était mariée à un mathématicien algérien originaire d'Ain M'lila, Hocine Bensaad, alors exilé à Moscou[1], employé aux Nations unies[2] puis directeur du centre universitaire de Sétif. Mariage qui nécessita l'accord de Youri Andropov, alors chef du KGB[2]. Ils n'eurent qu'un enfant[2], un garçon prénommé Selim, né en 1970 lourdement handicapé.

Elle est morte à Moscou le à l'âge de 69 ans à l'hôpital militaire Bourdenko, des suites d'un cancer après avoir subi plusieurs opérations chirurgicales les années précédentes[2].

Notes et références

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