Galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée

La galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée, ou au pluriel les galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie[2], est l'une des galeries du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN). Les galeries du Muséum sont des bâtiments qui constituent en eux-mêmes des musées (elles sont labellisées « musée de France ») et chacune se spécialise dans un domaine spécifique de l'histoire naturelle. La galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée se trouve dans le Jardin des plantes, à Paris, au début de la rue Buffon, du côté de la gare d'Austerlitz.

Le bâtiment a été conçu en 1892[3] par l'architecte Ferdinand Dutert et fut construit entre 1893 et 1898[2]. Il s'étend sur un rez-de-chaussée et deux étages et sa superficie est d'environ 2 500 m2. La galerie d'Anatomie comparée occupe le rez-de-chaussée et la galerie de Paléontologie les deux étages : les vertébrés fossiles sont au premier étage et les invertébrés et plantes fossiles sont au deuxième.

Historique

Les origines des galeries du Muséum

Lors de la fondation du Jardin royal des plantes médicinales, en 1635[4], le cabinet du roi était l'un des principaux lieux de conservation des spécimens et échantillons d'histoire naturelle. En 1793, avec la réorganisation du Jardin royal en Muséum national, les chaires du Jardin royal furent réorganisées en douze chaires d'enseignement et de recherche[5]. Chaque professeur attitré à chaque chaire était ainsi responsable des collections liées à sa discipline, dont un grand nombre de spécimens était conservé dans l'ancien cabinet du roi. Après la Révolution, à la mort de Jean-Claude Mertrud en 1802, Georges Cuvier le remplaça en tant que professeur titulaire à la chaire d'Anatomie des animaux. Cette dernière, que Cuvier allait occuper jusqu'à sa mort en 1832, prit alors le nom de « chaire d'Anatomie comparée »[6]. Une fois en poste Cuvier fut le premier professeur du Muséum à créer un espace d'exposition et de conservation des collections séparé du cabinet d'Histoire naturelle : il s'empara d'un bâtiment qui avait appartenu à la compagnie des fiacres de Paris, une acquisition du Muséum datant de 1795. Ainsi, en 1802, sûr de son autorité nouvellement assise à la chaire qu'il venait d'occuper, Cuvier y installa le premier cabinet d'Anatomie comparée du Muséum. En 1806 il décida d'ouvrir ce cabinet aux visites du public, en devenant par là même la première galerie d'Anatomie comparée du Muséum. Constitué de deux ailes principales séparées par une cour intérieure, le bâtiment finit par être connu comme « les galeries de Cuvier », même si de nos jours il est connu comme le « bâtiment de la baleine » et qu'il n'a conservé finalement qu'une seule des deux ailes qui le constituaient auparavant[note 1],[7]. La bibliothèque et les collections de botanique, de minéralogie et de géologie du Muséum étaient à l'origine conservées dans le cabinet d'Histoire naturelle, dit aussi le « cabinet du roi » selon les régimes politiques et les époques. Comme ces collections augmentaient en nombre d'échantillons et de spécimens et que la place venait à manquer au cabinet du roi, le Muséum décida de lancer la construction d'une nouvelle galerie pour les accueillir : la galerie de Minéralogie et de Géologie, inaugurée en présence du roi Louis-Philippe en 1837, et qui abrita aussi une partie des bibliothèques du Muséum (son fronton nord-est en porte encore l'inscription).

De nouvelles galeries : anthropologie, paléontologie, zoologie

Dès 1839 Étienne Serres, qui venait d'être nommé professeur à la chaire d'anthropologie du Muséum, enjoignit les autorités du Muséum et les autorités politiques pour qu'un musée d'anthropologie fut créé au Jardin des Plantes. Mais il n'obtint pas gain de cause avant 1855, l'année même où Armand de Quatrefages le remplaçait en tant que professeur attitré à la chaire d'anthropologie. Serres quittait la chaire d'anthropologie pour celle d'Anatomie comparée, laissée vacante par la mort du professeur Louis Georges Duvernoy. Contrairement à ce qui fut prévu pour la minéralogie et la géologie, pas de nouveau bâtiment fut construit pour la nouvelle galerie d'anthropologie : en 1855 les sales d'expositions des collections d'anthropologie furent inaugurées à même le bâtiment de la Baleine, le même bâtiment que Cuvier avait choisi pour y installer la galerie d'anatomie comparée[8],[9].

Dans les trente années qui suivirent, le Muséum accorda au professeur Albert Gaudry, déjà à la tête de la chaire de paléontologie depuis 1872, la construction en annexe de deux salles de paléontologie dans la cour du bâtiment de la Baleine, rejoignant ainsi les galeries d'anatomie voulues par Cuvier et la galerie d'anthropologie voulue par Serres. Cette galerie de paléontologie, inaugurée en 1885, avait un caractère provisoire, mais elle fut l'embryon de l'actuelle galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée[10].

En 1889, quatre ans après la galerie provisoire de paléontologie, vint le tour aux collections de zoologie d'avoir leur propre galerie avec l'inauguration du bâtiment de la galerie de Zoologie, rebaptisée « grande galerie de l'Évolution » en 1994.

La construction de la galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée

Tout au long du XIXe siècle les collections ostéologiques du Muséum subissaient le même sort que les autres collections : elles s'entassaient de plus en plus péniblement dans la galerie d'Anatomie comparée créée par Cuvier au début du siècle. Ainsi, après l'inauguration de la galerie de Zoologie en 1889, et à l'approche du premier centenaire du Muséum (1793-1893) et de l'exposition universelle de Paris de 1900, un cercle de professeurs de l'institution commença à demander qu'une nouvelle galerie soit construite pour conserver et exposer au public les collections d'anatomie comparée, de paléontologie et d'anthropologie. Trois professeurs du Muséum furent à l'origine du projet, les trois titulaires des trois chaires dont le bâtiment allait devoir exposer les trois collections respectives : le professeur Georges Pouchet pour l'anatomie comparée, le professeur Albert Gaudry pour la paléontologie et le professeur Armand de Quatrefages pour l'anthropologie[11]. Après que les trois professeurs eussent fait cette demande en 1891, De Quatrefages décéda en et Pouchet en 1894[note 2]. Mais peu avant son limogeage en , Edmond Frémy, alors encore au poste de directeur du Muséum, avait déjà donné son approbation au projet. C'est l'année suivante, en 1892, sous la direction d'Alphonse Milne-Edwards, que l'assemblée des professeurs désigna l'architecte Ferdinand Dutert pour dessiner un nouveau bâtiment pour ces futures nouvelles galeries. Pour les éléments décoratifs du bâtiment, Dutert fédèra autour de lui plusieurs artistes de l'art nouveau. La première pierre est posée un an après, en 1893. Lorsque le bâtiment est terminé l'inauguration a lieu le [2] mais l'architecte, Ferdinand Dutert, n'assiste pas à l'inauguration, déçu que son projet initial (galerie de 320 m de long avec une double nef) ait été revu à la baisse[2].

À la suite de la demande originelle des professeurs Gaudry, Pouchet et De Quatrefages, le bâtiment finalement construit contenait trois galeries, une à chaque niveau le constituant :

  • Au rez-de-chaussée, la galerie d'Anatomie comparée
  • Au premier étage, la galerie de Paléontologie
  • Au deuxième étage, la galerie d'Anthropologie (dont les collections furent transférées en 1937 au musée de l'Homme)

Dans l'ensemble, ces trois galeries ainsi distribuées dans le bâtiment exprimaient la volonté des professeurs Gaudry, Pouchet, De Quatrefages, Hamy, et Filhol de conserver des collections d'une grande valeur historique et scientifique mais aussi de les présenter au public dans le but d'asseoir l'évolutionnisme naissant[2]. Les collections présentées à l'époque proviennent des grandes missions des voyageurs naturalistes des XVIIIe et XIXe siècles ainsi que de la ménagerie du Jardin des plantes. Cela est en grande partie encore actuellement le cas, surtout pour la galerie d'Anatomie comparée. Pour ce qui est de la galerie de Paléontologie, de nombreux spécimens, parfois des moulages ou des squelettes fossiles de grande taille, ont été apportés par des échanges entre institutions ou des fouilles paléontologiques menées au cours des XXe et XXIe siècles.

Le deuxième étage est constitué en une moindre partie par une salle surmontée d'un balcon intérieur et en une plus grande partie par une mezzanine qui surplombe le premier étage. Dès l'inauguration du bâtiment en 1898, les collections d'anthropologie avaient été apportées de la « galerie d'Anthropologie » que les professeurs Étienne Serres et Armand de Quatrefages avaient créée en 1855 dans le bâtiment même des galeries de Cuvier[11]. Ces collections appartenaient aux chaires ayant précédé la chaire d'anthropologie : la « chaire d'anatomie humaine » de 1793, devenue plus tard la chaire d'« anatomie et histoire naturelle de l'Homme », puis en 1855 la « chaire d'anthropologie ». Avant 1937 la salle attenante à la mezzanine était une salle de préhistoire où étaient exposés des outils en pierre taillée datant des périodes Paléolithique et Néolithique et des sépultures comme celle de l'Homme de Menton (récemment identifié comme étant en réalité une femme, dite maintenant « la Dame du Cavillon »). La mezzanine surplombant le premier étage contenait à son tour les collections d'anthropologie et anatomie humaine du Muséum. Mais en 1937 le Muséum inaugura le musée de l'Homme, sur la colline de Chaillot, et y emménagea toutes les collections d'anthropologie. La salle de préhistoire devint alors l'actuelle « salle d'Orbigny », dite aussi la « salle du Bassin de Paris », contenant une partie des collections d'Alcide Dessalines d'Orbigny, qui s'était illustré par un immense enrichissement des collections du Muséum lors de ses voyages d'exploration et aussi parce qu'il était devenu en 1853 le premier professeur du Muséum à occuper la alors toute nouvelle chaire de paléontologie. Quant à la mezzanine, le départ pour le musée de l'Homme des collections d'anthropologie et anatomie humaine laissa la place libre à l'exposition permanente, comme cela est encore le cas actuellement, des collections d'invertébrés fossiles de la Galerie, avec l'adjonction dans les années 2010 d'une partie des spécimens de plantes fossiles de l'ancienne galerie de Paléobotanique. Cette dernière avait été inaugurée et installée en 1972 dans la galerie de Minéralogie et de Géologie mais avait été démantelée en 2005.

La construction du laboratoire de Paléontologie

De 1903 à 1955 la chaire de paléontologie avait été occupée notamment par Marcellin Boule et Camille Arambourg, deux éminents spécialistes de la préhistoire du genre humain[note 3] tandis que celle d'Anatomie comparée échoit jusqu'en 1960 à l'arachnologue Jacques Millot, de sorte que pendant toute la première moitié du XXe siècle les travaux paléontologiques concernant les mondes végétal et animal passent au second rang. Pourtant, dans les années 1958 et 1959 le Muséum fait construire le laboratoire de Paléontologie, où travaillent des chercheurs de plus en plus nombreux[12]. Situé à l'extrémité ouest de la Galerie, au no 8 de la rue Buffon, ce laboratoire est un prolongement du bâtiment, mais dans un style assorti au reste de la Galerie. Attitré à la chaire de paléontologie dès 1956, Jean-Pierre Lehman, un spécialiste des vertébrés du Paléozoïque, fut le premier à le diriger. En 1981 Philippe Taquet, spécialiste des dinosaures, lui succède aussi bien dans la chaire de paléontologie que dans la direction du laboratoire. La même année, le laboratoire de Paléontologie de la Galerie se met à héberger le Laboratoire associé 12 Centre de Paléoanatomie et de Paléogéographie (LA 12) et devient ainsi l'« Institut de Paléontologie »[3] (à ne pas confondre avec l'Institut de paléontologie humaine, situé à proximité à Paris mais fondé bien avant, en 1910, et portant uniquement sur la paléontologie humaine). Sous les mandats de Lehman et de Taquet, beaucoup de vitrines de la Galerie sont rénovées. À une rénovation importante des années 1960 sous la direction du professeur Lehman, suivit une rénovation des années 1990 sous la direction du professeur Taquet, notamment à l'occasion du premier centenaire de la Galerie. Aussi, entre autres changements, au début du XXIe siècle les bocaux de tératologie humaine sont enlevés.

Le premier centenaire de la Galerie

Dans les années 1990, à l'approche du premier centenaire de la Galerie, le Muséum en rénova l'installation électrique, qui à l'époque était encore restée à une tension de 110 volts[13] mais qui avec les travaux de rénovation fut mise aux normes actuelles. Aussi, pour signaler ce premier centenaire, des vitrines à vocation pédagogique furent réaménagées en les présentant cette fois sous un nom d'exposition : « Ossements ». Il s'agit de quelques îlots de vitrines qui encore aujourd'hui sont restés sous la forme que leur donna le centenaire de 1997-1999. Ainsi, dans la galerie d'Anatomie comparée une partie des vitrines est agencée pour y exposer les affinités entre caractères ostéologiques de différents groupes de vertébrés. Dans la galerie de Paléontologie, quatre îlots de vitrines sont aménagées pour illustrer l'évolution de quatre groupes distincts de vertébrés : les oiseaux, les chevaux, les éléphants, et les primates.

La Galerie sous la neige en 2013.

La Galerie au XXIe siècle

Encore actuellement la Galerie dépend de l'institut de Paléontologie (situé dans la partie la plus en arrière du bâtiment il est l'héritier de la chaire de paléontologie du Muséum) mais aussi du laboratoire d'Anatomie comparée (situé dans l'îlot Poliveau, dit aussi clos Patouillet, au sud de la rue Buffon qui le sépare du Jardin des plantes). Paléontologie et anatomie comparée sont connexes, Georges Cuvier ayant posé les bases permettant de classer et de reconstituer les espèces fossiles, par comparaison avec les actuelles. L'institut de Paléontologie contient en lui des salles de préparation de moulages ou de dégagement de fossiles, ainsi qu'une bibliothèque constituant le fond de documentation et d'histoire de l'Institut. La bibliothèque de l'institut de Paléontologie fait partie des bibliothèques du Muséum et notamment dépend d'un bureau interne au Muséum : la « Direction des bibliothèques et de la documentation » (DBD). L'institut de Paléontologie et sa bibliothèque sont strictement réservés au personnel du Muséum et ne sont pas ouverts au public.

Les deux étages de la galerie de Paléontologie présentent une collection de fossiles d'animaux et de plantes, dont les dinosaures et les mammouths obtiennent auprès du public le plus grand succès. Les squelettes de dinosaures sont tous des moulages mais les deux squelettes de mammouth (un énorme Mammouth méridional et un Mammouth laineux) sont authentiques. Les spécimens exposés sont choisis parmi les plus représentatifs de l'ensemble de la collection de fossiles du Muséum. Au rez-de-chaussée, la galerie d'Anatomie comparée présente près d'un millier de squelettes, œufs, phanères... et rend compte de leur organisation et de leur classification.

La rénovation de la Galerie se poursuit progressivement, sans fermeture au public : de nouvelles présentations sont installées, des cartels et des panneaux explicatifs sont modernisés, l'éclairage s'améliore. La façade, du côté de la gare d'Austerlitz, a été ravalée en 2015[2].

Architecture et œuvres d'art

Le bâtiment est construit en pierre et métal et est long de près de 80 m. Les façades extérieures sont ornées de nombreuses sculptures d'inspiration naturaliste. Les grandes baies vitrées situées sur les murs latéraux éclairent les collections en exposition au rez-de-chaussée et celles situées sur la toiture laissent passer la lumière directement sur le premier étage, le deuxième étage étant constitué dans sa plus grande partie de la mezzanine qui surplombe en pourtour le premier étage.

Une « Frise de la Paléontologie » orne le fronton de la Galerie, due au sculpteur André-Joseph Allar. La sculpture d'Emmanuel Frémiet qui se trouve à droite de l'entrée dans le hall, est représentative de l'approche occidentale des rapports homme/nature telle qu'elle était en 1898: cette statue représente un combat mortel, entre un chasseur malais et un orang-outan, celui-ci accompagné d'un petit. Mais cette sculpture de Frémiet inclut en elle deux erreurs : d'une part seuls les mâles âgés orangs-outans ont des disques faciaux de chaque côté des joues, or ces mâles ne s'occupent pas des petits ; d'autre part, la taille de l'orang-outan est exagérée, mais même un mâle aussi puissant n'aurait aucune chance contre un homme doté d'armes blanches[2]. Des bustes de savants et des frises à thèmes préhistoriques ornent par ailleurs l'extérieur et l'intérieur du bâtiment. Au rez-de-chaussée, le périmètre interne de la galerie d'Anatomie comparée est parcouru par les bustes de Louis Georges Duvernoy, Paul Gervais, Étienne Serres, Georges Cuvier, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, et Henri-Marie Ducrotay de Blainville. Au premier étage, le seul buste se trouve à l'entrée même. Il s'agit du buste d'Albert Gaudry, placé en regard vers le « troupeau » de vertébrés fossiles de la Galerie, une disposition muséologique que Gaudry lui-même avait conçue. Au deuxième étage, tout au fond de la mezzanine, le pan de mur est couvert par une fresque représentant la rotonde de Lascaux, reproduction peinte en 1960 par Simone Vrain[2]. Jusqu'en 1937 ce mur avait été occupé par les crânes de l'une des collections d'anthropologie du Muséum, la collection Schlagintweit, que Quatrefages avait obtenu pour le Muséum bien des années auparavant. Les escaliers et la mezzanine présentent de belles rambardes en fer forgé à décors naturalistes. La porte d'entrée a été réalisée par le ferronnier Émile Robert[14]. Le bâtiment est un monument historique, classé avec l'ensemble des bâtiments du Jardin des plantes le [15].

À l'extérieur du bâtiment, aux pieds de la façade principale et sur les parterres des jardins environnants, trois sculptures d'animaux disparus sont exposées gratuitement au public :

  • Sur le côté droit du parterre en pied de façade, à l'angle avec l'allée Buffon du Jardin, une sculpture représentant un stégosaure, dinosaure herbivore d'Amérique du Nord ayant vécu il y a entre 155 et 150 millions d'année pendant le Jurassique supérieur. À l'origine, le Parc de Saint-Vrain (en Essonne, fermé depuis 1999) avait ouvert en 1981 un parcours aquatique où, à bord de bateaux, les visiteurs pouvaient voir toutes ces sculptures sur les berges du parcours. Le Muséum avait assuré la fabrication des sculptures et, afin de l'exposer au Jardin des plantes, s'était fabriqué une copie en double de la sculpture représentant le stégosaure.
  • Sur le côté gauche du parvis situé devant l'entrée principale de la Galerie, une sculpture représentant un Mammouth laineux.
  • Sur le côté droit du parvis, une sculpture représentant un Moeritherium, animal appartenant à une lignée évolutive de Proboscidiens (animaux porteurs d'une trompe, comme les mammouths et les éléphants) ayant bifurqué lors des étapes basales de l'apparition de la lignée proboscidienne. Cet animal de taille relativement petite, court sur pattes, sans longues défenses et sans véritable trompe, est placé juste en face du Mammouth laineux, « en miroir ». C'est qu'il en est pourtant étroitement apparenté, en montrant ainsi la grande plasticité dont fait preuve l'évolution des espèces.

Spécimens remarquables

Dans la galerie d'Anatomie comparée

Dans la galerie de Paléontologie

  • Le seul authentique squelette de Mammouth laineux (Mammuthus primigenius) conservé hors de Russie (les autres étant des moulages).
  • Le moulage du squelette de Diplodocus, introduit dans la collection de paléontologie en 1908. L'original, qui date du Jurassique supérieur (-136 à -148 millions d'années), fut découvert dans le Wyoming aux États-Unis en 1899 et se trouve au musée Carnegie. Différents musées dans le monde reçurent aussi un moulage de ce même spécimen. Le moulage offert au Royaume-Uni est surnommé « Dippy », qui en anglais est un diminutif affectueux du terme Diplodocus.
  • Un spécimen de Cynthiacetus peruvianus. Datant de l'Eocène supérieur (-38 à -36 millions d'années), il est le plus ancien cétacé connu à avoir rejoint le milieu aquatique comme habitat permanent. Découvert au Pérou, il possède le plus grand nombre de côtes parmi les cétacés connus.[16]

Quelques images du bâtiment et des collections

Légende des images :
A) Façade après le ravalement de 2017 et reproduction du Mammouth d'après les exemplaires congelés subfossiles découverts en Sibérie.
B) Frise de la Paléontologie par André Allar, au fronton de la Galerie.
C) Portail d'entrée de la Galerie.
D) La Galerie, vue du Jardin, avec la statue du Premier Artiste de Paul Richer.
E) Reconstitution d'un stégosaure, repère connu des Parisiens, devant la Galerie.
F) Vue panoramique intérieure du rez-de-chaussée, on y admire la galerie d'Anatomie comparée dans toute sa longueur.
G) Le cétacéum (podium des cétacés), dans la galerie d'Anatomie comparée, au rez-de-chaussée.
H) Squelette d'allosaure, au premier étage. Il s'agit d'un moulage en plâtre obtenu à partir des os désarticulés d'entre 44 et 46 individus.
I) Galerie de Paléontologie, au premier étage, avec sa mezzanine. Le premier étage expose les vertébrés fossiles et la mezzanine les invertébrés fossiles.
J) La Rhytine de Steller, un sirénien disparu du Pacifique.
K) L'Æpyornis, oiseau géant disparu de Madagascar.
L) Vue d'un laboratoire d'étude des ammonites situé sous les toits au niveau de la mezzanine.

Quelques faits ayant marqué l'histoire du bâtiment et des collections

Accès

La galerie est desservie par des lignes d'autobus (245761638991), par le Métro de Paris (station Gare d'Austerlitz) et par le (station Austerlitz).

Notes et références

Notes

  1. L'ancienne galerie d'Anatomie comparée fondée par Cuvier, désaffectée à partir de 1898, avait déjà acquis ce surnom qu'elle conserve encore actuellement, le « bâtiment de la baleine », cela dû à une baleine naturalisée qui autrefois se trouvait dans la cour intérieure.
  2. Sur les trois professeurs ayant demandé ce nouveau bâtiment, seul Gaudry assista à son inauguration en 1898. Du temps de cette inauguration, Henri Filhol remplaçait Pouchet à la chaire d'anatomie comparée et Ernest Hamy remplaçait De Quatrefages à la chaire d'anthropologie.
  3. Marcellin Boule de 1903 à 1936 et Camille Arambourg de 1936 à 1955.

Références

  1. Muséum national d'histoire naturelle, site web officiel.
  2. Cécile Colin-Fromont et Luc Vives, Les Galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie : Muséum d'histoire naturelle, Paris, Artlys & éditions du Muséum, , 96 p. (ISBN 978-2-85495-468-5) et Bernard Faye & Luc Vives, Les Galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie, éditions du Muséum, 2011
  3. « Archives du Laboratoire de Paléontologie », Calames (Catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l'enseignement supérieur)
  4. Jardin des plantes (site officiel, présentation du Jardin)
  5. Muséum national d'histoire naturelle (site officiel, présentation du Muséum)
  6. Thierry Malvésy, « Georges Cuvier : Montbéliard 1769 - Paris 1832 », Bulletin des Amis du Muséum national d'histoire naturelle. No 242, juin 2010, ISSN 1161-9104 ; p. 18
  7. Luc Vives et Cécile Colin-Fromont, Les Galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie, éditions du Muséum national d'histoire naturelle / éditions Artlys, Paris, septembre 2012 (réimpression de janvier 2015), photographies de Bernard Faye, (ISBN 978-2-85495-468-5), p. 8-9
  8. Claude Blanckaert, Le Muséum au premier siècle de son histoire, « La création de la chaire d’anthropologie du Muséum dans son contexte institutionnel et intellectuel (1832-1855) » (pp. 82-123), Publications scientifiques du Muséum, Paris, décembre 1997, 687 pp., (ISBN 978-2856535165)
  9. Pauline Carminati, « Les momies du Muséum national d’Histoire naturelle : du cabinet anthropologique au musée de l’Homme », La Lettre de l'OCIM (#137, 2011, pp. 26-34), ISSN électronique 2108-646X
  10. Tassy, Pascal, L'Évolution au Muséum, Albert Gaudry, Paris, Éditions Matériologiques, coll. « Histoire des sciences et des techniques », , 252 p. (ISBN 978-2-37361-226-4), p. 114.
  11. Émilie Bertrand, La Présentation des crânes préhistoriques : de l'Exposition universelle de 1878 à la création du musée de l'Homme de 1937 (thèse), Paris, Muséum national d'histoire naturelle, 2010
  12. « Mise en scène de l’évolution au musée : Problèmes et partis pris. In L’évolution du vivant, Lange J.M., Coquidé M. (Eds) Vuibert, Adapt-snes, pp51-70. »
  13. INA, 8 janvier 1999, France 3, Réouverture des galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie du Muséum national d'histoire naturelle, après trois mois de réfection. Interview de Philippe Taquet, directeur de la galerie de Paléontologie.
  14. Voir : Bernard Marrey.
  15. « Jardin des Plantes et Museum national d'Histoire naturelle », notice no PA00088482, base Mérimée, ministère français de la Culture
  16. « Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée », sur Galeries, Jardins, Zoo - Jardin des Plantes (consulté le )
  17. Histoire véritable du Geant Theutobocus sur viaLibri
  18. Ressemblance sur Louis Mangin (3).jpg et sur .

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis-Charles Boileau, « Causerie et art pratique : Le nouveau Muséum d'histoire naturelle », dans L'Architecture journal hebdomadaire de la Société centrale des architectes français, , 10e année, no 17, p. 139-143 (lire en ligne)
  • Bernar Marrey, Le fer à Paris, Picard éditeur et Pavillon de l'Arsenal, Paris, 1999, p. 80, (ISBN 978-2-7084-0568-4)

Articles connexes

Liens externes

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