Gérard Buhr

Gérard Buhr, né le à Strasbourg et mort le à Paris, est un acteur français. Il est également scénariste pour la télévision et auteur de plusieurs romans noirs sous le pseudonyme de Victor Harter.

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Gérard Buhr
Nom de naissance Gérard Louis Victor Simon Buhr
Alias
Victor Harter
Naissance
Strasbourg, France
Décès
Paris, France
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Biographie

Réfugié avec sa famille près de Cannes en 1940, il y rencontre Gérard Philipe qui aura une influence décisive sur sa carrière.

Habitué des seconds rôles, il se fait remarquer dans Fanfan la Tulipe, où il retrouve Gérard Philipe, et Mémoires d'un flic, avec Michel Simon, avant que son rôle de souteneur dans Bob le flambeur de Jean-Pierre Melville lui vaille les bonnes notes de la critique. En 1954, il crée la pièce d'André Malraux, La Condition humaine, tirée du roman éponyme. Il partage l'affiche avec Curd Jürgens dans Michel Strogoff en 1956 et semble alors une étoile montante du cinéma européen grâce à sa maîtrise du français, de l'allemand et de l'anglais et un physique à la Kirk Douglas, tel que le décrit Cinémonde dans un article d'époque.

Mais la super-production Normandie-Niémen ne connaît pas le succès escompté et Gérard Buhr se retrouve à jouer les seconds rôles dans Le cave se rebiffe, Léon Morin prêtre, où il retrouve Jean-Pierre Melville, et le mythique Monocle noir, avec Paul Meurisse.

C'est ensuite au théâtre que son destin de comédien le reconduit où il joue les Six hommes en question de Robert Hossein et Frédéric Dard en 1963.

En 1965, sous le pseudonyme de Victor Harter, il publie au Fleuve noir son premier roman d'espionnage, dont le héros, nommé Turpin, amateur de jolies femmes et de maserati, lui ressemble étrangement. Il donne une dizaine de titres à cette série et signe également des romans noirs.

En 1966, il joue le rôle de Claus von Stauffenberg dans La Nuit des généraux, avec Peter O'Toole et Omar Sharif, rôle qui sera repris par Tom Cruise dans Walkyrie en 2008. Sa carrière semble prendre un deuxième souffle en 1967, quand il devient le partenaire de Marlon Brando dans La Nuit du lendemain. En 1969, c'est Le Clan des Siciliens, aux côtés de Jean Gabin, Alain Delon et Lino Ventura. Mais l'élan se brise, et hormis Chacal de Fred Zinnemann en 1972, il restera cantonné dans des rôles mineurs jusqu'à la fin de sa vie.

Le petit écran lui offre une fin de carrière, sinon brillante, néanmoins fructueuse, en tant que scénariste pour la société de production TélFrance, dirigée par Michel Canello. Citons Ton Amour et ma jeunesse, Pont dormant et Le Pèlerinage (adaptation de son propre roman Choucroute au sang), mais également en tant qu'acteur dans la série Châteauvallon en 1985.

Il meurt en 1988 à son domicile parisien d'une rupture d'anévrisme à l'âge de 59 ans. Il avait épousé en 1963 Patricia Karim, jeune artiste dramatique belge née à Spa en 1935 ; ils ont eu deux enfants : Frederick, né en 1963 à Paris, et Delphine née en 1966 à Enghien-les-Bains.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Œuvres littéraires

Tous ses romans, signés sous le pseudonyme de Victor Harter, sont publiés aux éditions du Fleuve noir.

Série Turpin

  • Turpin tire la contrepointe, no 108 (1965)
  • Turpin se paume dans les psaumes, no 109 (1965)
  • Turpin coxe la mafia, no 112 (1965)
  • Turpin croque un diamant, no 115 (1966)
  • Turpin n'est pas un gentleman, no 117 (1966)
  • Le Dongo rend Turpin dingo, no 136 (1968)
  • Pas d'esquimau pour Turpin, no 138 (1968)
  • Turpin mange kasher, no 140 (1968)
  • Le Tour de Rhin de Turpin, no 149 (1969)
  • Turpin cliche Paris by night, no 155 (1969)
  • Turpin du tac au toc, no 163 (1970)

Dans la collection Spécial police

  • Les vieux loups bénissent la mort, no 725 (1969), réédition Fleuve noir, coll. « Fleuve Noir double » (1969), réédition Fleuve noir coll. « Polar 50 » no 11 (1988) (ISBN 2-265-03954-3)
  • Choucroute au sang, no 798 (1970)
  • Un valet se coupe à cœur, no 852 (1971)
  • Un homme légèrement assassiné, no 1211 (1975)

Dans la collection Feu

  • Les bambous sont coupés, no 147 (1970)

Bibliographie

  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus 694 portraits, 2147 noms, Mormoiron, Y. Foucart, , 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7, OCLC 494530531)

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