Fusillade du lycée de Santa Fe

La fusillade du lycée de Santa Fe est une tuerie en milieu scolaire survenue le à Santa Fe, au Texas (États-Unis). Elle fait 10 morts et survient un peu plus de trois mois après la fusillade de Parkland qui avait relancé le débat sur les armes à feu dans le pays.

Fusillade du lycée de Santa Fe

Localisation Santa Fe, Texas, États-Unis
Coordonnées 29° 23′ 33,6″ nord, 95° 08′ 31,5″ ouest
Date
7 h 45 (UTC−06:00)
Type Fusillade
Tuerie de masse
Armes Arme à feu
Morts 10
Blessés 13
Auteurs présumés Dimitrios Pagourtzis
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
Géolocalisation sur la carte : Texas

Dimitrios Pagourtzis, 17 ans, a été identifié par les autorités texanes comme l’auteur présumé de la fusillade[1].

Déroulement des faits

Un jeune homme de 17 ans du nom de Dimitrios Pagourtzis entre dans l’établissement scolaire dans lequel il est inscrit. Vers 8h du matin, il fait irruption dans la classe d’un cours d’arts plastiques vêtu d'un long manteau noir cachant ses armes, un fusil et un revolver appartenant à son père qui les possédaient légalement, pour ensuite ouvrir le feu. 10 personnes sont tuées et 13 autres sont blessées. De plus, des explosifs ont été retrouvés au domicile du tireur ainsi que dans un véhicule[2],[3].

Le suspect

Le tireur, Dimitrios Pagourtzis, est un élève de 17 ans fréquentant l’école dans laquelle il a commis la fusillade. Cette année, il jouait dans l’équipe B de football américain du lycée, comme défenseur. Plusieurs élèves ont évoqué un adolescent calme, qui restait dans son coin et avait peu d’amis. Un lycéen a indiqué à une chaîne TV locale que l’adolescent était victime de harcèlement. « Les entraîneurs le harcelaient et l’insultaient », a-t-il dit. Des informations évoquant les intentions du tireur de commettre une fusillade et de par la suite se suicider (ce qu’il ne réalisa pas, car il s’est rendu à la police après un échange de coup de feux) ont été retrouvées sur son ordinateur ainsi que sur son téléphone portable. Sur sa page Facebook, fermée depuis la fusillade, des images du tueur portant un chandail avec l’inscription « né pour tuer » ont été retrouvées ainsi que d’autres images de lui portant des vêtements avec des symboles communistes, fascistes, néonazis et d’autres signes religieux[3],[4].

Victimes

10 personnes (8 élèves et 2 enseignants) en tout ont été tuées durant la fusillade[5] :

  • Shana Fisher, 16 ans ;
  • Jared Black, 17 ans ;
  • Christian Garcia, 15 ans ;
  • Aaron Kyle McLeod, 15 ans ;
  • Ann Perkins, 64 ans ;
  • Angelique Ramirez, 15 ans ;
  • Chris Stone, 17 ans ;
  • Cynthia Tisdale, 63 ans ;
  • Kimberly Vaughan, 14 ans ;
  • Sabika Sheikh, 17 ans.

Le corps de Sabika Sheikh, jeune étudiante pakistanaise en échange scolaire aux États-Unis, est rapatrié le 23 mai. À l'aéroport de Karachi, le cercueil recouvert du drapeau national est accueilli avec les honneurs par les autorités locales de la province du Sind, en présence du consul américain, John E. Warner. Le gouverneur, Muhammad Zubair, parle de la jeune femme comme d'une victime « morte en martyre dans une attaque terroriste ». Des centaines de personnes assistent aux funérailles dans un cimetière voisin du domicile familial[6].

Réactions

Une minute de silence est observée au Congrès des États-Unis le , interrompue par la sénatrice démocrate Bonnie Watson Coleman qui s'exclame : « votre minute de silence ne sauve pas la moindre vie ! Faites quelque chose ! »[7].

Le président américain Donald Trump s’est adressé aux victimes ainsi qu’à leur famille à une conférence à la Maison-Blanche en notant que « Ce type d’attaque est trop fréquent dans notre pays » et que « Nous nous plaignons pour les vies qui ont été perdues et nous envoyons notre soutien et notre amour à tous ceux qui ont été affectés par cette horrible attaque »[8].

National Rifle Association

En réaction à la fusillade le président de la NRA, Oliver North, explique le 20 mai 2018 lors d'une interview sur les antennes de Fox News que « la plupart des auteurs de fusillades dans les écoles sont de jeunes hommes qui étaient sous Ritalin depuis l'école maternelle ». L'association entre Ritalin et violence est une théorie souvent émise par des sites web scientologistes ou d'extrême-droite, mais largement rejetée par plusieurs institutions américaines[9].

Voir aussi

Notes et références

  1. « Fusillade au Texas : qui est Dimitrios Pagourtzis, le tueur présumé de Santa Fe ? », leparisien.fr, 2018-05-18cest23:29:11+02:00 (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Les larmes coulent pour les victimes de la tuerie du lycée de Santa Fe », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
  3. Zone International - ICI.Radio-Canada.ca, « Un tireur fait 10 morts dans une école du Texas », sur Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  4. AFP, « « Né pour tuer »: les signaux inquiétants de l’auteur de la fusillade de l'école de Santa Fe », Le Journal de Montréal, (lire en ligne, consulté le ),
  5. AFP, « Une victime du tireur texan avait repoussé ses avances », Le Journal de Montréal, (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Sabika, 17 ans et tuée à Santa Fe, inhumée au Pakistan », sur parismatch.com, .
  7. Matthieu Balu, « Fusillade de Santa Fe: la minute de silence des parlementaires américains perturbée par l'indignation d'une élue », sur huffingtonpost.fr, .
  8. (en) « File:President Trump mourned the victims of a school shooting in Texas.webm - Wikimedia Commons », sur commons.m.wikimedia.org (consulté le ).
  9. (en) Josh Israel, « NRA president blames Santa Fe school shooting on Ritalin », Thinkprogress, (lire en ligne, consulté le ).
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