Fusariose du blé

La Fusariose du blé est une maladie fongique[1] causée par la présence de champignons appartenant au genre Fusarium comme Fusarium graminearum, Fusarium poae ou Fusarium avenaceum et au genre Microdochium tels que Microdochium nivale. L’agent pathogène le plus répandu est Fusarium graminearum. Cette maladie se développe dans la culture du blé, comme son nom l’indique, mais aussi d’autres graminées comme l’Orge commune, le seigle et le triticale dans de moindre mesure. Cette maladie est dû à la libération de mycotoxines posant des problèmes aux Céréales.

La fusariose du blé

Symptômes de la fusariose du blé (épis échaudés).

Type Maladie fongique
Noms communs Fusariose du blé
Agents genre Fusarium
Hôtes Blé
Répartition cosmopolite

Les champignons émetteurs se situent dans le sol ainsi toutes les régions du monde qui produisent des céréales sont touchées par cette maladie notamment l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord qui est sûrement la région le plus touché par celle-ci. On compte dans les années 1990 plus de 6,7 millions d’hectares de blé dans la zone à fusariose rien qu’en Chine. Aujourd’hui même si les moyens de lutte ont évolué la fusariose reste au cœur d’important débat.

Symptômes

Les symptômes de la fusariose du blé sont homogènes sur toute la parcelle, ces complexes peuvent présenter différents symptômes selon l’espèce du pathogène. On peut retrouver des nécroses sur la feuille de couleur brune au niveau de la courbure, des lésions de couleur brune à la base des tiges qui pourrisse avec le temps et peuvent entrainer une verse du blé. Le blanchissement de l’épi ou une couleur rose-orangé des épillets sont des signes d’une infection. L’apparition d’une auréole noire sur les glumes du blé est aussi un signe indicateur.

Traitement et prévention

Afin de prévenir tout risque de contagion des champs de blé notamment en utilisant des graines saines en retirant les graines fusariées lors du tri ou en faisant une sélection de variétés résistantes aux fusarioses, l’emploi des produits phytosanitaires dont l’efficacité est préventive, donc au premiers symptômes il est trop tard pour intervenir, et qui dépendent de la nature des champignons, les préparations à base de prothioconazole sont efficaces contre les deux type de fusarioses ou l’enfouissement les résidus des cultures réservoir d’inoculum ainsi qu’un allongement des rotations des cultures en évitant le maïs et le blé dur.[pas clair]

Développement et prolifération des fusariose

La prolifération de la fusariose a lieu durant la période de reproduction et se propage par diffusion des spores, après une hivernation de plusieurs années dans des résidus de plante infectée sous forme de chlamydospores. Les débris végétaux, les semis trop profonds ou tardifs ainsi que les monocultures de graminées et les conditions climatiques humides durant la levée sont les principaux facteurs de risque du développement de ces champignons.

Impact

Les impacts de la fusariose du blé sont multiples. D’abord d’un point de vue économique, cette maladie affecte la qualité du grain de blé produit et occasionne aussi une perte de rendement en diminuant le poids pour 1000 grains (PMG) d’environ 13,6 % et en réduisant le nombre de grains par épis. Elle est la cause de défaut de remplissage du grain, d’une dégradation du tégument, d’une altération des protéines comme le gluten. Lorsqu’elle touche l’orge elle entraîne la formation anormale du mousse dans la bière, appelée phénomène de gushing. En effet les grains contaminés sont plus petits et décolorés. L’installation supplémentaire nécessaire pour séparer les grains, si la présence de fusariose du blé est trop importante il faut déclasser le lot ce qui engendre une perte économique[2].

De plus elle est un problème de santé publique car elle est à l’origine de toxine impossible à éliminer ainsi des seuils réglementaires ont été mis en place pour protéger le consommateur.

À titre indicatif, en 1985 l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a estimé que 25 % des récoltes mondiales sont contaminées par la fusariose.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • « Mycotoxines, partout, nulle part : Comment savoir ? »Édition spéciale du GLCG, N°2 de (OMAFRA (Canada))
  • règlement 1881/2006 de la Commission du portant fixation de teneurs maximales en certains contaminants dans les denrées alimentaires. JOEU L22 -24
  • Recommandation de la Commission européenne (2006/576/CE) du sur la prévention et la réduction des toxines du Fusarium dans les céréales et produits céréaliers JOUE L229/7-9
  • Penser et gérer l’innovation en agriculture à l’heure du génie génétique, Gaëtan Vanloqueren (Thèse)
  • « DON et blé tendre, des solutions pour évaluer et maîtriser le risque » (Conseils de l'institut technique français Arvalis – Institut du végétal)
  • François Eudes, « ÉTUDE DE L'IMPACT DES TRICHOTHÉCÈNES DE FUSARIUM CHEZ LE BLÉ ET SÉLECTION IN VITRO POUR LA RÉSISTANCE A LA FUSARIOSE DE L'ÉPI.  », Faculté des Études Supérieures de l'Université Laval, 1998

Liens externes

Notes et références

  1. François Eudes, « Étude de l'impact des Trichothécènes de Fusarium chez le blé et sélection in vitro pour la résistance à la fusariose de l'épi », Faculté des Études Supérieures de l'Université Laval,
  2. Benoit Nénubé, « La fusariose de l'épi », Université Laval,
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