Front de libération nationale corse

Le Front de libération nationale corse (Fronte di liberazione naziunale corsu, FLNC) est un mouvement nationaliste radical patriote corse créé en 1976, issu de la fusion du Front paysan corse de libération (Frontu paesanu corsu di liberazione, FPCL) fondé en mai 1968, du Parti corse pour le socialisme (U partitu corsu pà u sucialismu, PCS) d'inspiration marxiste fondé en février 1974[3] et de Ghjustizia Paolina (GP) apparu en mars 1974[4]. Toujours actif à ce jour, le FLNC milite pour l’indépendance de la Corse.

Pour les articles homonymes, voir Front de libération nationale.

Front de libération nationale corse
FLNC

Idéologie Nationalisme corse
Indépendantisme
Francophobie
Anti-colonialisme
Anti-impérialisme
Positionnement Politique Indépendantisme
Objectifs Indépendance de la Corse
Statut actif
Fondation
Date de formation
Pays d'origine France
Fondé par Jean-Michel Rossi, Yves Stella
Fusion de PCS[1]
GP[1]
FPCL[1]
Actions
Mode opératoire Attentats à la bombe, assassinats
Victimes (morts, blessés) Environ 70 morts[2]
Zone d'opération Corse
Période d'activité 1976-1983 (officiellement) - aujourd'hui
Organisation
Membres Plus de 1000 dans les années 1990[réf. nécessaire]
Branche politique A Cuncolta Naziunalista
Financement Racket (impôt révolutionnaire)
Groupe relié Brigades révolutionnaires corses, Armée de libération nationale corse, FLNC Canal Historique, FLNC-Canal Habituel, FLNC-Union des combattants, FLNC du 22-Octobre, FLNC du 5-Mai, FLNC des anonymes,
Conflit corse

Histoire

Années 1970

Bannière érigée par des nationalistes réclamant la libération d'Yvan Colonna.

Dans la nuit du 4 au , vingt-deux déflagrations secouent de nombreuses localités de Corse, ainsi que des quartiers de Nice et de Marseille. Imprimés dans la région parisienne à 20 000 exemplaires, des tracts laissés sur place portent la signature de l'organisation à l'origine de ce que l'on nommera désormais une « nuit bleue », d'une ampleur sans précédent : le Front de libération nationale corse vient d'annoncer de façon spectaculaire sa création.

Le FLNC lance une autre série d'attentats à la bombe à travers l'île le 20 mai. La série d'attaques et de l'émergence de ce dernier coïncide avec le procès de 10 membres de l'Action régionaliste corse, récemment dissous et responsables du décès des 2 gendarmes français[5]. Durant l'été, le FLNC devient plus actif : il commet une nouvelle vague d'attentats à la roquette et au mortier contre la gendarmerie de Aghione par l'utilisation d'un lance-grenades M79[6]. La Libye qui soutient activement d'autres groupes terroristes en Europe tels que l'Armée républicaine irlandaise (IRA), est considéré comme un potentiel fournisseur des armes de guerre utilisées par le FLNC.

En septembre 1976, le FLNC cible plusieurs hauts-responsables de l'armée française : un général a manqué une tentative d'assassinat lorsque sa voiture a été criblée de balles, son conducteur ayant perdu une oreille dans l'attaque. Par ailleurs la maison d'un autre officier supérieur a été la cible d'un attentat à la bombe[7].

En 1977, le FLNC reste peu actif. En avril de la même année, un certain nombre d'attaques contre des locaux associés à des nationalistes corses et du FLNC est perpétré. Les attaques ont été revendiquées par un nouveau groupe anti-indépendantiste se faisant appeler FRANCIA (Front d'action nouvelle contre l'indépendance et l'autonomie)[8].

Bien que d'autres groupes anti-indépendantistes ont existé en Corse, le FRANCIA semblait être le seul groupe capable de mener à des attaques contre les nationalistes corses. Le 14 mai, le groupe a détruit les presses du Arritti (une publication corse nationaliste) dans un attentat à la bombe. Le FLNC a répondu à ces attaques en effectuant un raid audacieux sur Fort-Lacroix, près de Bastia, le 24 mai et au début du mois de juin en détruisant une grande partie de la gare de Bastia dans un attentat à la bombe.

Le mois suivant ces derniers ont lancé une « nuit bleue » contre 27 cibles du FRANCIA et font détonner une bombe à la station de relais de télévision au Serra di Pignu[9]. Le , le FLNC lance l'« opération Zara » et procède au plasticage de la base aérienne de l'OTAN à Solenzara.

En mai 1978, le FLNC subit un revers important : 27 membres présumés de l'organisation sont à la fois arrêtés en Corse et sur le continent lors d'une opération de police[10]. La police découvre une cache d'armes dans la ville de Cardu lors d'une enquête sur un cambriolage ordinaire. Plus de 300 personnes sont interrogées et plus de 60 sont détenues par les autorités. D'autres suspects sont par ailleurs arrêtés à Paris, Nice et Lyon. En décembre 1978, le FLNC augmente ses attaques contre des casernes de police : la gendarmerie de Borgu est ratissée par des tirs de mitrailleuses lourdes, résultant en une peur que le FLNC serait maintenant apte à concentrer ses attaques sur les personnes ainsi que sur des cibles matérielles[11]. À ce moment le FLNC a également commencé à exiger que ses prisonniers soient traités comme des prisonniers politiques.

En 1979, le nombre d'attaques augmente. Entre les mois de janvier et de mars, plus de 115 attentats à la bombe sur l'île sont recensés[12]. En juillet, un certain nombre de militants sont capturés, ce qui entraîne un manque d'activité de la part du FLNC. Il annonce alors une « nouvelle offensive dans la lutte de libération » et a conseillé aux Corses qui étaient membres de la police ou l'armée de quitter l'île[13]. Le 10 mars, dix banques à travers la Corse sont la cible d'attentat à la voiture piégée. Le 10 avril, trois banques à Paris sont également endommagées par des explosions.

La fin des années 1970 et le début des années 1980 marquent un tournant décisif de la politique FLNC, semblable à celle employée par l'IRA : le FLNC décide de « porter le problème corse aux Français » en commettant des attentats à la bombe sur le continent. Le 6 mai 1979, le FLNC commet un attentat contre 20 banques de Paris et le 30 mai d'autres banques sont également touchées[14].

Années 1980

Le 14 mai 1980, le FLNC commet un attentat au palais de justice de Paris et une attaque à la mitraillette sur les quatre gendarmes qui gardaient l'ambassade iranienne, en blessant trois de ces derniers[15]. Les années 1980 ont également vu les partisans du FLNC devenir moins discrets en termes de manifestations et activités politiques. Le FLNC a continué à appeler ses prisonniers à recevoir un statut politique. Des manifestations de masse en faveur du statut politique des prisonniers corses étaient fréquentes.

En novembre 1980, 12 prisonniers du FLNC à Paris réalisent une grève de la faim dans le but de protester contre l'inégalité de traitement pour les prisonniers corses nationalistes, méthode employée par l'IRA en Irlande du Nord[16]. Le , le FLNC appelle à une trêve pendant la durée de la campagne présidentielle et après la victoire de François Mitterrand, annonçant qu'ils étendraient le cessez-le-feu afin de « voir comment les choses évoluent »[17].

Le le FLNC annonce la fin de son cessez-le-feu lors d'une conférence de presse tenue dans les montagnes du centre de la Corse, condamnant les autonomistes pour avoir tenté d'utiliser les « canaux habituels inutiles du système politique » et s'opposant à la politique française d'apaisement, avant de déclarer que la lutte armée allait reprendre et que le FLNC ne sera pas prêt de déposer les armes[18].

Le , le FLNC lance une nouvelle « nuit bleue » au cours de laquelle 99 attaques ont été menées contre des cibles gouvernementales. Au milieu des années 1980, l'organisation intensifie également ses actions contre le trafic de drogue, tuant 4 dealers présumés en l'espace de douze mois en 1986. En 1988, le FLNC convient une trêve avec l'État français. Toutefois le cessez-le-feu reste ignoré par certains membres de l'organisation, ce qui entraîne une scission au sein du mouvement[19].

Années 1990

Les années 1990 voient l'organisation du FLNC se déchirer par une série de querelles meurtrières internes entre le FLNC Canal Historique et le FLNC-Canal Habituel, les deux principales branches. Une grande partie de la raison pour laquelle les scissions et querelles était les rivalités politiques des membres au sein de l'organisation ainsi que des différends personnels.

En 1991, un commando du FLNC parvient à tirer son chemin hors d'une embuscade et d'évasion lors d'une fusillade avec la gendarmerie. Le terrorisme du FLNC ne se limite plus également au sol français à partir de cette date : une attaque est commise contre une raffinerie sur l'île voisine de la Sardaigne, alors sous juridiction italienne.

En décembre 1996, les terroristes du FLNC mènent plusieurs attaques à travers la Corse, connue sous le nom d'« offensive de Noël ». À Figari, l'organisation lance une attaque à la mitraillette contre une caserne militaire alors qu'à Zicavu un attentat à la grenade est commis contre une station de police[20],[21]. Ces attentats culminent avec l'assassinat de Claude Érignac, préfet de Corse et de Corse-du-Sud, le à Ajaccio. En tant que préfet de région, ce dernier était plus haut représentant de l'État sur l'île. L'attaque, perpétrée par un groupe clandestin dissident du FLNC Canal Historique (le groupe des anonymes), fut très médiatisée et critiquée[22]. En 1999, les différentes organisations nationalistes publiques signent un accord de paix historique à Migliacciaru mettant officiellement fin aux règlements de comptes meurtriers entre nationalistes. Cet accord est suivi d'une réunification des principales factions clandestines au sein du FLNC Union des combattants (FLNC UC).

Années 2000

Signalisation bilingue, près de Bastia, sur laquelle les versions italiennes (Patrimonio et Barbaggio) ou française (Saint Florent) ont été rayées par des nationalistes.

Le FLNC poursuit ses attaques durant les années 2000, bien qu'à un rythme beaucoup plus réduit par rapport à la fin des années 1970[23]. Plusieurs bombes du FLNC n'ont pas explosé et de nombreux projets d'attentats ont dû être abandonnés.

Malgré de nombreuses interpellations, les deux principales branches du FLNC des années 2000 (le FLNC-UC et ses dissidents du FLNC du 22-Octobre), restèrent très actives tout au long de la décennie, avec de nombreux attentats contre des bâtiments publics (Gendarmeries etc.) et des « nuits bleues » ponctuelles.

En 2009, il organise un attentat à la voiture piégée contre une caserne de Vescovatu. Le FLNC affirme également que toutes les différentes factions se sont réunifiées. Plus tard, le le FLNC unifié revendique 24 autres attentats[24].

Années 2010

Le , le FLNC revendique 38 actions clandestines dont 33 contre la « spéculation immobilière » et 5 contre l'État français. Aussi, le FLNC revendique dans le même temps l’assassinat de Christian Leoni, responsable du Gang de la brise de mer et auteur possible de la mort de Philippe Paoli, membre du FLNC. C'est le premier assassinat revendiqué depuis 1993[25],[26].

Le 9 juillet 2012, un groupe dissident du FLNC annonce sa création (il est par la suite baptisé par la presse le « FLNC du 9 juillet »)[27].

Le 19 décembre 2012, le FLNC a revendiqué - par l’intermédiaire de plusieurs journaux de l'île - la nuit bleue du 7 décembre 2012. C'est en tout, plus de 31 actions réparties sur l'ensemble de la Corse[28].

Le 25 juin 2014, le FLNC annonce qu'il enclenche « sans préalable et sans équivoque aucune un processus de démilitarisation et une sortie progressive de la clandestinité »[29].

Le les militants du FLNC du 22 octobre adressent un triple message[30] en s'adressant :

  1. "aux musulmans de Corse" il « demande de "prendre position en manifestant à nos côtés contre l'islam radical (...) en nous signalant des dérives que vous constateriez chez des jeunes désœuvrés, tentés par la radicalisation »
  2. "aux islamistes radicaux qualifiés de "prêcheurs de la mort", « Votre philosophie moyenâgeuse ne nous effraie pas (...) Sachez que toute attaque contre notre peuple connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d'âme. »
  3. et "à l'État français", « Il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière si elle veut éviter que les conflits qu'elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol. »[31]

Années 2020

Le , des hommes armés se réclamant du FLNC font irruption dans une réunion publique pour lire une déclaration, appelant le gouvernement français à quitter la Corse, à libérer les prisonniers politiques corse et à revendiquer une récente fusillade contre un poste de police à Bastia comme l'une de leurs attaques. Un homme tire alors quatre coups de feu en l'air et le groupe repart[32]. Le lendemain, le groupe revendique un attentat à la bombe commis dans la nuit contre le siège du groupe départemental de gendarmerie dans la caserne de Montesoro à Bastia. Cependant, l'attentat n'a fait ni blessé ni dégâts matériels, au point que seul le fait que le bruit de l'explosion ait été entendu semble confirmer que l'attentat ait bien eu lieu[33].

Le 5 Mai 2021, 45 ans jours pour jours avec la création du FLNC en 1976, une nouvelle branche appelé "FLNC Maghju 21" annonce par conférences de presse clandestine sa création . Le nouveau groupe armé annonce un "redéploiement tactique", dans l'attente "de l'amorce de l'état Français d'un véritable processus politique de règlement de la question nationale Corse" .

Annexes

Bibliographie

  • (en) The Corsican Time-Bomb, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  • (en) The deadly sin of terrorism, David Charters, New Brunswick: Centre of Conflict Studies, 1994.
  • (en) Encyclopedia of Terrorism, Harvey Kushner, California: Sage Publications. (ISBN 0-7619-2408-6)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « France Politique - Cuncolta Indipendentista (CI) », sur France Politique (consulté le )
  2. « Le FLNC prêt à reprendre les armes: "La violence est une composante essentielle" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  3. Jean-Marie Arrighi et Olivier Jehasse, Histoire de la Corse et des Corses, Paris/Alata, Perrin, , 564 p. (ISBN 978-2-262-02029-3), p.457
  4. « Front de libération nationale corse (FLNC) », sur www.globalterrorwatch.ch (consulté le )
  5. (en) The Corsican Time-Bomb, p.103 Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  6. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 127, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  7. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 134, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  8. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 140-141, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  9. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 141, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  10. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 150, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  11. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 172, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  12. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 173, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  13. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 184, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  14. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 174, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  15. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 191, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  16. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 197, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  17. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 200-201, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  18. (en) The Corsican Time-Bomb, p. 205, Robert Ramsay, UK: Manchester University Press, 1983. (ISBN 0-7190-0893-X)
  19. (en) The deadly sin of terrorism, p. 104, David Charters, New Brunswick: Centre of Conflict Studies, 1994.
  20. (en) Corsican Separatists Claim Responsibility For Three Recent Attacks
  21. (en) National Front for the Liberation of Corsica - FLNC, Prophetofdoom.net
  22. (en) Encyclopedia of Terrorism, p. 265, Harvey Kushner, California: Sage Publications. (ISBN 0-7619-2408-6)
  23. (en) Corsican National Liberation Front, Britannica
  24. (en-US) « Fr3 Corse : Intervention du FLNC Unifié à Sarkozy - vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le )
  25. Yves Bordenave, « Pour la première fois depuis 1993, le FLNC revendique un assassinat », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  26. « FLNC: 38 actions clandestines revendiquées », Corse-Matin, (lire en ligne, consulté le )
  27. « Un nouveau FLNC voit le jour dans le maquis de la clandestinité », Corse-Matin, (lire en ligne, consulté le )
  28. « Corse : le FLNC revendique les attentats de la », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  29. « Corse : le FLNC annonce qu'il dépose les armes », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  30. BFMTV, « Corse : le FLNC menace les « islamistes radicaux » de Daesh en cas d'attaque », BFMTV, (lire en ligne, consulté le )
  31. « Le FLNC du 22-Octobre met en garde l'Etat islamique », Corse-Matin, (lire en ligne, consulté le )
  32. Denis Carrascal, « Un commando du FLNC se manifeste pendant un reunion en Castagniccia », Youtube, , https://www.youtube.com/watch?v=UD37is9BvHo&feature=youtu.be
  33. « FLNC : un attentat revendiqué qui reste un mystère », sur corsematin.com, (consulté le )
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