Fritz Bayerlein

Biographie

Fritz Bayerlein naquit à Wurtzbourg, en royaume de Bavière, dans l'Empire allemand.

Pendant la Première Guerre mondiale, il combattit dans la 4e division d'infanterie bavaroise, en 1917, sur le front occidental. Il fut blessé et reçut une croix de fer de 2° classe quand il était dans le 9°régiment d'infanterie[1].

Après la guerre, Bayerlein fut brièvement membre d'un bataillon volontaire puis fut transféré au régiment no 45 en mai 1919. Il suivit une formation d'officiers en 1921 et devint l'un des officiers de ce qui restait de l'armée allemande diminuée par le traité de Versailles : la Reichswehr. Il y atteignit le rang de commandant.

Seconde Guerre mondiale

Sous le régime nazi, il faillit être mis à la retraite en 1934 du fait de ses origines juives (un « quart » le faisant considérer comme « Mischling »), mais il bénéficia d'une dispense de Hitler pour continuer à servir[2]. Il existait des rapports de police antérieurs à 1933 sur sa bisexualité, mais il sut soustraire ces informations aux autorités[2].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il participa à l'invasion de la Pologne en tant qu'officier d'état-major du général Heinz Guderian. Il continua d'occuper ce poste pendant l'offensive à l'ouest et l'invasion de la France. Ses troupes traversèrent la Meuse près de Sedan, le 14 mai, et avancèrent jusqu’à ce que le général Ewald von Kleist ordonne à Guderian de stopper.

L'assignation suivante de Bayerlein fut en Afrique du Nord, dans l'Afrika Korps. Au cours de la bataille d'Alam el Halfa, il prit le commandement quand le général Walther Nehring fut blessé lors d'un raid aérien, le 30 août 1942. Ensuite, il servit sous Erwin Rommel et Wilhelm von Thoma. Il assumait le commandement quand les troupes britanniques capturèrent von Thoma à El-Alamein, le 4 novembre. Quand Rommel quitta la Tunisie, en mars 1943, après l'échec de l'attaque de Médenine (opération Capri), Bayerlein fut nommé officier de liaison auprès du nouveau commandant italien Giovanni Messe.

Pendant ce temps, Bayerlein développa des rhumatismes musculaires et fut atteint d'une hépatite. Il fut alors envoyé en Italie pour un congé de maladie avant que les troupes allemandes en Tunisie ne se rendent le 12 mai 1943.

Remis sur pied, il fut envoyé sur le front de l'Est, en octobre 1943, pour commander la 3e Panzerdivision Berlin-Brandenburg. Il subit un encerclement soviétique à Kirovograd malgré les ordres de Hitler.

Fin 1943, il reçut de Guderian le commandement de la Panzer Lehr Division nouvellement créée. Celle-ci participa à l'invasion de la Hongrie en mars 1944. En mai, elle fut stationnée au Mans en prévision d'un débarquement allié. Après le débarquement, les troupes de Bayerlein combattirent à Caen puis près de Saint-Lô. Elles furent décimées par l'intense bombardement (« tapis de bombes ») qui précéda l'opération Cobra lancée par les Alliés fin juillet et qui conduisit à la percée d'Avranches.

Plus tard, Bayerlein servit sous les ordres du général Hasso von Manteuffel, pendant l'offensive des Ardennes. Puis il prit le commandement du 53e Korps.

Le , le lieutenant-général Bayerlein et ses hommes se rendirent à la 7e division blindée de l'US Army lors de l'encerclement de la Ruhr.

Après guerre

Il fut libéré de sa captivité le .

Après la guerre, il se mit à écrire sur des sujets militaires et participa aux premières études historiques de la Seconde Guerre mondiale.

Il fut également conseiller technique de la production cinématographique de J. Lee Thompson, Les Canons de Navarone.

Il mourut dans sa ville natale en Bavière, en 1970.

Théâtres d'opérations

Distinctions

Date Distinction
26 décembre 1941 Croix de chevalier de la croix de fer- Ritterkreuz
6 juillet 1943 Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne
20 juillet 1944 Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives

Notes et références

  1. « Bayerlein, Fritz - Lexikon der Wehrmacht », sur www.lexikon-der-wehrmacht.de (consulté le )
  2. Rigg 2003, p. 62.

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Bryan M. Rigg, La Tragédie des soldats juifs d'Hitler, Éditions de Fallois, . 

Liens externes

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