Francis Leenhardt

Francis Leenhardt, alias Lionel dans la Résistance, né le à Marseille où il est mort le , est un résistant et un homme politique français.

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Francis Leenhardt
Fonctions
Député français

(16 ans, 11 mois et 18 jours)
Circonscription Sixième circonscription des Bouches-du-Rhône
Législature Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Ire (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Successeur Edmond Garcin
Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale

(3 ans et 10 mois)
Législature Ire (Cinquième République)
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Gaston Defferre
Député de Vaucluse

(5 ans et 22 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Marseille (Bouches-du-Rhône)
Date de décès
Lieu de décès Marseille (Bouches-du-Rhône)
Nationalité  Français
Profession Militaire

Biographie

Francis Leenhardt, qui est issu d'une famille industrielle et commerçante protestante, obtient une licence de lettres, puis une licence de droit. Admis à l’École militaire d'infanterie de Saint-Maixent, il en sort avec le grade de lieutenant.

Après l'armistice de 1940, Francis Leenhardt, qui n'a aucune confiance dans le gouvernement de Vichy, décide de collaborer à un réseau de renseignements (Phalynx). Il entre dans la clandestinité en 1942 et c'est alors qu'il prend le nom de Lionel. Il fait d'abord partie du mouvement Libération-Sud, puis du Mouvement de libération nationale dont il devient délégué national. En 1943 il est chargé de créer des comités de libération clandestins d'abord en Zone Sud, puis pour l'ensemble du pays.

À la Libération, il préside le comité de libération des Bouches-du-Rhône. Avec Gaston Defferre, qu'il avait connu à l'Université de Montpellier et avec qui il a renoué en , il fonde Le Provençal qui procède de la fusion de deux journaux clandestins, L'Espoir édité par Gaston Defferre et Le Marseillais, organe du MLN. En 1954, Francis Leenhardt reprend La République, un modeste quotidien de Toulon dont il fera « Var-Matin » en 1961 et dont il restera le président-directeur général jusqu'à sa mort. Il demeure cependant codirecteur du Provençal tandis que Jacques Defferre, le frère de Gaston, devient directeur de « Var-Matin ».

Carrière politique

Politiquement, Francis Leenhardt se revendique centre-gauche et modéré. Il le démontrera d'ailleurs plus tard lorsqu'il sera avec la démocrate chrétienne Germaine Poinso-Chapuis à l'initiative de la loi d' qui ordonne la restitution à leur propriétaire des usines réquisitionnés par les ouvriers à la Libération. Il fonde en avec Eugène Claudius-Petit, François Mitterrand et René Pleven l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), ultime avatar politique du MLN et de la volonté de maintenir unies les forces issues de la Résistance. Mais cette formation est trop faible pour faire cavalier seul et Francis Leenhardt doit s'allier avec Gaston Defferre et la SFIO pour être élu à l'Assemblée constituante du . Aux élections du , Francis Leenhardt, qui a rejoint entre-temps la SFIO, est réélu et il l'est encore aux législatives de , de , de et de . En 1962 et en 1967, il refuse de s'allier au candidat communiste et se trouve battu par celui-ci. Il est élu en 1973 dans le Vaucluse, mais refuse de se représenter en 1978 à cause de sa mauvaise santé, préférant désormais se consacrer entièrement à son journal.

Voir aussi

Bibliographie

  • Académie de Marseille, Dictionnaire des Marseillais, Edisud, Marseille, 2003, (ISBN 2-7449-0254-3).
  • Madeleine Baudouin, Histoire des Groupes Francs (M.U.R.) des Bouches-du-Rhône (de à la Libération), Coll. Esprit de la Résistance, PUF, Paris, 1962. Présentation en ligne

Articles connexes

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