Francine Faure

Francine Faure, née le [1] à Oran en Algérie, et morte le à Louveciennes[2], est une enseignante en mathématique et pianiste française spécialiste de Bach, seconde épouse d'Albert Camus dont elle a dirigé des éditions posthumes.

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Biographie

Francine Faure est originaire d'une famille française de la classe moyenne d'Oran[3],[4],[5]. Son père meurt à la première bataille de la Marne en 1914 où est également mort le père de Camus. Son grand-père a construit une partie du port d'Oran. Elle est pianiste spécialiste de la musique de Bach, et enseigne aussi les mathématiques[6],[7],[3].

Elle rencontre Camus à Alger, en 1937, et l'épouse à Lyon, le [6]. Ils repartent ensemble à Oran en janvier 1941 où Francine trouve un emploi d'enseignante suppléant[4].

Bien que Camus soit indifférent sinon hostile au mariage formel et soit de nombreuses fois infidèle à Francine, le couple a des jumeaux, Catherine et Jean Camus, à Paris, en 1945, après la libération de la ville, où Francine a déménagé après la séparation de deux ans d'Albert participant à la résistance française à l'époque.

Francine souffrant de dépression, est hospitalisée. De l'insuline et une thérapie par électrochocs sont à diverses reprises prescrites[6],[8]. Sa dépression a été mise en partie sur le compte des infidélités conjugales de son mari[6].

Alors qu'il allait annoncer à Francine qu'il la quittait, Camus se tue en janvier 1960 dans un accident de voiture[9]. Elle constitue autour d'elle un comité de quelques personnes chargé de mettre au point la publication d'œuvres posthumes de l'écrivain. Ce comité est formé de Jean-Claude Brisville, Roger Quillot, Paul Viallaneix et Roger Grenier[10].

Elle meurt à son tour le 24 décembre 1979. Elle et Camus sont enterrés ensemble à Lourmarin[11].

Famille

Elle est la sœur de Christiane Faure (1908-1998).

Citation

« Je sais seulement qu'elle [Francine Faure] l'a toujours aimé. Et lui [Albert Camus], je pense, aussi. Il y a eu d'autres femmes, et d'autres amours. Mais il ne l'a jamais laissée. »

« Elle, elle m'a dit qu'ils s'étaient toujours aimés, et que cela n'avait jamais été médiocre. »

 Catherine Camus, L'Obs, 20 novembre 2009[12],[13]

Notes et références

Source

Notes

  1. Archives Nationales d'Outre-Mer, Algérie, commune d'Oran, année 1914, acte de naissance no 3670, vue 981/1039
  2. Archives en ligne de Paris, 6e arrondissement, année 1980, transcription de l'acte de décès no 6, cote 6D 296, vue 2/31
  3. Stephen Eric Bronner, Camus : Portrait of a Moralist, University of Chicago Press, , 183 p. (ISBN 978-0-226-07567-9, lire en ligne), p. 8
    « Francine Fauve, une jolie mais physiquement délicate mathématicienne issue d'une famille de la classe moyenne provinciale à Oran. »
  4. (en) Marilyn S. Severson, Masterpieces of French Literature, Greenwood Publishing Group, , 186 p. (ISBN 978-0-313-31484-1, lire en ligne), p. 19
  5. « Le témoignage de Francine Camus », Le Monde, (lire en ligne)
  6. Alain Rubens, « Les femmes d'Albert Camus », L’Express, (lire en ligne)
  7. (en) Deborah Weagel, « Word and music studies », dans Suzanne M. Lodato et David Francis Urrows (dirs.), Essays on Music and the Spoken Word and on Surveying the Field, vol. 7, Amsterdam/New York, Rodopi, (ISBN 978-90-420-1897-6, lire en ligne), p. 181–196
  8. (en) Neil Heims, « Biography of Albert Camus », dans Harold Bloom, Albert Camus, Chelsea House, (ISBN 978-1-4381-1515-3), p. 3–54
  9. Isabelle Nataf, « Un Camus intimiste », Le Figaro, (lire en ligne)
  10. « Publications posthumes », Le Monde, (lire en ligne)
  11. Lubéron, Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette (collectif), 2012 « La tombe de Camus et de son épouse Francine Faure ressemble à deux jardinets piqués de romarins, de lavande et d'iris. »
  12. « «Tu es triste, Papa??– Non, je suis seul» », Bibliobs, (lire en ligne, consulté le )
  13. « «Tu es triste, Papa? Non, je suis seul» - PDF », sur docplayer.fr (consulté le )
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