Frances Stewart

Frances Teresa Stewart ([1]), duchesse de Richmond et Lennox, est une personnalité importante de la cour royale anglaise pendant la Restauration. Elle est connue pour avoir refusé de devenir la maîtresse de Charles II. Sa grande beauté la fit nommer « La Belle Stuart », et elle servit de modèle pour personnifier Britannia.

Biographie

Frances était la fille de Walter Stewart, ou Stuart, un médecin à la cour de la reine Henriette, lointain parent de la famille royale. Elle naît le à Paris, ses parents y étant en exil. En 1663, après la Restauration, elle est envoyée en Angleterre par la reine Henriette, veuve de Charles Ier, afin qu'elle soit demoiselle d'honneur au mariage de Charles II, et par conséquent, dame de compagnie de la nouvelle mariée, Catherine de Bragance.

Le diariste Samuel Pepys écrivit qu'elle était la plus belle femme qu'il ait jamais vue. Elle eut de nombreux soupirants, dont le duc de Buckingham et Francis Digby, fils de George Digby, 2e comte de Bristol, dont son amour non partagé pour elle fut célébré par Dryden. Pour ses contemporains, sa beauté semblait n'être égalée que par sa stupide puérilité ; mais ses lettres à son mari, conservées au British Museum, ne sont pas dépourvues de bon sens et de sentiment.

Étant membre de la cour royale, elle attira l'attention de Charles II, qui tomba amoureux d'elle. L'engouement du roi était si grand, que lorsque l'état de la reine fut jugé désespéré en 1663, on raconta qu'il tenta de se marier avec Stewart. Quatre ans plus tard, la reine s'étant rétablie, il considéra la possibilité de divorcer, désirant faire de Stewart sa femme, puisqu'elle avait refusé de devenir sa maîtresse.

Officiellement, elle n'eut pas d'enfant, mais un épisode de la télévision hollandaise, Hidden Past (« Passé caché »), montra qu'il y a de fortes présomptions qu'elle eût un enfant illégitime avec Charles. L'existence de cette fille, Rebecca Stewart, fut apparemment cachée, car la vertu et la beauté de Frances étaient les principales raisons de son attrait[2].

Elle finit par se marier en avec Charles Stewart, 3e duc de Richmond, un Stuart lui aussi. Il est possible qu'elle dut s'enfuir pour se marier, car elle avait été surprise avec son futur mari par une rivale dans l'affection du roi, Barbara Palmer.

Cependant, une fois devenue duchesse de Richmond, elle revint rapidement à la cour, où elle demeura de nombreuses années. Bien qu'elle fût défigurée par la variole en 1669, elle resta dans les faveurs du roi. Il est au moins certain que le roi continua à nommer le duc à des postes d'ambassadeur en Écosse, puis au Danemark, où il mourut en 1672.

La duchesse était présente à la naissance de Jacques François Stuart, fils de Jacques II, en 1688, puisqu'elle fut l'une des signataires du certificat devant le conseil. Elle mourut en 1702, laissant des biens de grande valeur à son neveu Alexander Stuart, lord Blantyre, dont le manoir de Lethington fut rebaptisé Lennoxlove à sa mémoire.

Britannia

Après la guerre contre les Hollandais, Charles fit graver une médaille commémorative, sur laquelle le visage de Frances Stewart fut utilisé pour personnifier Britannia. Par la suite, cela devint un usage pour les médailles, les pièces et les statues. Elle continua d'apparaître sur les pièces en cuivre du Royaume-Uni jusqu'à la décimalisation de la monnaie en 1971[3].

Dans la fiction

  • The Lady on the Coin, par Margaret Campbell Barnes & Hebe Elsna, pub. 1963.
  • The Sceptre and the Rose Doris Leslie (1967)
  • Forever Amber Kathleen Winsor (1944)

Sources et références

  • Gilbert Burnet, History of my own Time (6 vols., Oxford, 1833)
  • Samuel Pepys, Diary, 9 vols. (Londres, 1893–1899, and numerous editions)
  • Anthony Hamilton, Memoire of Grammont, traduit par Boyer, édité par sir W. Scott (2 vols., London, 1885, 1890)
  • Anna Jameson, Memoirs of Beauties of the Court of Charles II, with their Portraits (2nd ed., Londres, 1838)
  • Jules J. Jusserand, A French Ambassador at the Court of Charles II (Londres, 1892)
  • Edmund Ludlow, Memoirs, 1625-72, édité par C. H. Firth (2 vols., Oxford, 1894)

Liens externes

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