François Peltier

François, Marie, Jehan Peltier est un artiste peintre français né le 7 septembre 1955 à Bordeaux-Caudéran[1]. Auteur du Chemin de Croix de Bias (Lot-et-Garonne), l'Apocalypse de Saint-Émilion (Gironde) et les Pèlerins d'Emmaüs de Conques (Aveyron). Il vit dans le Lot-et-Garonne dans le château de Favols.

Cet article concerne le peintre. Pour l'écrivain, coach et formateur auprès du XV de France, voir François Peltier (écrivain).

Pour les articles homonymes, voir Peltier.

Jeunesse et formation

Dernier enfant d'une fratrie de huit, il suit les premières années sa scolarité à l'École européenne de Luxembourg où son père est fonctionnaire international.

À quinze ans en 1970, il est envoyé comme interne à l'école Saint-Joseph de Sarlat (Dordogne) où il reste quatre ans. Après ses études secondaires, il est accepté sur dossier à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, où, il entre en 3e année de dessin et en 1re année de technique picturale. Il en sort quatre ans plus tard avec le Diplôme supérieur de peinture de chevalet (mention bien)[2]. Parallèlement, il se forme à la gravure à la Manufacture d'Estampe et de Livre d'Art de Bruxelles et publie son premier livre à tirage limité (250 exemplaires - décembre 1976) Glacis[3], poèmes illustrés de linogravures originales dont un exemplaire lui est demandé à la Bibliothèque du Congrès (Washington)[4].

Après son service militaire (1978-1979)[5], il se marie en 1983 à Bias (Lot-et-Garonne) avec Sylvie Escande qui sera sa collaboratrice ; ils auront quatre enfants[6].

Les débuts de peintre

Il s'installe dans le Lot-et-Garonne en 1981, à Villeneuve-sur-Lot et commence sa carrière de peintre.

Ses tableaux sont marqués par l’influence des Primitifs flamands aussi bien techniquement (peinture sur bois, préparation lisse, glacis) que dans l'inspiration (nature morte, influence de Breughel et Jérôme Bosch). Il fait les salons habituels : Salon d'automne, Salon des artistes français, etc.)[7].

Pour subsister, il effectue des travaux de graphiste (logo, dépliants, etc.), et vend par courtage.

La première grande étape se situe en décembre 1991. À la suite d'un voyage à Venise, il conçoit sa première exposition thématique sur toile. Reflets sur l'eau en gros plan, détail de mur « lépreux », etc. Pour la première fois, il intègre une mise en scène : tissus, travail des encadrements avec son épouse, installation. Il décide de cesser de travailler avec un agent, et de faire les Salons parisiens[8].

Les « expositions concept »

En 1996, il décide de faire une exposition-concept. Ce sera une « Arche », puzzle de 35 tableaux sur planches, constituant un ensemble de 13 mètres de long sur 3,60 mètres de haut. Peint sur planches de peuplier, elle est présentée la première fois en mars 1997 au théâtre de Villeneuve-sur-Lot. L'Arche marque le vrai départ de la carrière de François Peltier. Un livre est consacré à l'Arche[9] ainsi que deux reportages TV[10]. Elle sera exposée douze fois dont la Foire Internationale de Lyon, l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, sous chapiteau au pied de la tour Eiffel à Paris, invitée par la SPA, à Bruxelles sur la scène du Théâtre de la Montagne magique, au théâtre d'Esch-sur-Alzette au Luxembourg[11]...

À partir de ce moment, il choisira le concept d'exposition qui représente un ensemble construit, où chaque tableau n'est qu'un élément du tout.

Ce sera en 2000, les Vertus[12], (qui sera invitée par la ville d’Avila (Espagne) dans l’église San Francisco[13], un ensemble où chacune des sept vertus est associée à une des couleurs de l'arc en ciel. En 2005, les Jardins[14] où le jardin est vu comme la nostalgie du Paradis perdu dans différentes civilisations.

En 2007, Le Jeu de l'Oie, comme labyrinthe initiatique à voie unique[14].

Il a exposé dans sept pays, France, Italie[15], Suisse[16], Luxembourg[17], Espagne[18], Belgique[19], Pays-Bas[20] et a vendu dans quinze pays : les sept susnommés et l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Danemark, l'Autriche, le Viêt Nam Madagascar et Taïwan.

Premier Musée, Favolus

De novembre 2008 à janvier 2009, il bénéficie de sa première exposition personnelle en Musée, au Musée de Gajac (Lot-et-Garonne)[21]. Il en profite pour présenter l’étape suivante de son cheminement : Favolus. Bâtiments et paysage deviennent le support même de l'œuvre d'art. Pour cela, il s'entoure d'autres artistes, et d'autres compétences. Ce projet est à son tout début et devrait s'étaler sur dix ou quinze ans. Une association, « Brin de Licorne », est créée pour aider le projet à se réaliser[22].

Fin 2010, il crée l’ensemble du décor (murs, meubles) du siège des éditions du Sablier à Forcalquier[23].

Art sacré

Au printemps 2009, son travail prend un virage avec la demande de la paroisse de Bias (Lot et Garonne). Il travaille de plus en plus dans l'art sacré pour l'Église en France. Il conçoit la « mise en couleur » de l'église, église ancienne non classée où il emploie des couleurs vives. Devant le succès de ce choix, la paroisse lui commande un chemin de croix contemporain.

Il le réalise en sept mois, à même le mur. Ce travail est inauguré par l’évêque d’Agen, Monseigneur Hubert Herbreteau en avril 2010 et reçoit un écho national[24]. Il servira de support par projection sur grand écran, au chemin de Croix dans la basilique souterraine de Notre-Dame de Lourdes lors de l’Assemblée Générale de l’Ancoli (assemblée nationale des chorales liturgiques) le 30 octobre 2011[25]

En 2011, exposition[26] de deux mois (juillet et août) dans le cloître de la collégiale de Saint-Émilion.

En 2012, il crée la Porte de la Foi dans l'église Sainte-Catherine de Villeneuve-sur lot, inaugurée une fois encore par Monseigneur Herbreteau, évêque d'Agen. Conçue pour rester un an, elle est toujours en place en décembre 2015[27].

L'année suivante (2013) création d'un crucifix de deux mètres de haut pour l'église de Cancon (Lot-et-Garonne) et d'une tombe au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux.

Création en 2014 du Christ pour la tombe (à Paris) et la stèle (en Guyane) de Sophie Morinière, jeune française décédée en se rendant au JMJ de Rio, à la demande d'Augustin Frison-Roche, maître d'œuvre[28].

Cette même année, il crée à la demande du Diocèse de Versailles, la Porte de la Miséricorde (porte sud-est) pour le Jubilé de la Miséricorde décidé par le Pape François, ainsi que cinq stations jubilaires pour la Cathédrale Saint-Louis de Versailles. Elle a été « ouverte » par Monseigneur Éric Aumonier, évêque de Versailles, le dimanche 13 décembre 2015[29].

Le Vendredi saint 14 avril 2017 est inauguré le chemin de Croix de Bidart (Pyrénées Atlantiques) commandé par le curé de Bidart, Jean-Paul Martinon et par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne.

En 2017, une œuvre consacrée au Christ avec Marthe et Marie est installée dans la chapelle de l'hôpital Saint-André à Bordeaux inaugurée et bénie le 13 septembre 2017.

En 2015, commence le projet d'une Apocalypse dans le cloître de la collégiale de Saint-Émilion, classé au Patrimoine mondial de l'Humanité, à la demande du curé de Saint-Émilion. Le projet crée la polémique (coût, sujet, permanence pérenne) et est toujours en cours. Le délai prévu est de trois ans et doit se terminer en 2017[30]. En juin 2017 la paroisse de Saint-Émilion décide de mensualiser François Peltier de juillet 2017 à juillet 2018 afin de lui permettre de se consacrer exclusivement à l'Apocalypse et de présenter une second version plus aboutie le 1er juillet 2018. Le projet prévoit une Apocalypse peinte, dans la galerie Ouest du cloître, qui mesurera 38,5 m de long sur 5 mètres de haut.

Enfin après des années de labeur, cette Apocalypse dite de Saint-Emilion est inaugurée le dimanche 16 décembre 2018, lors de vêpres par le Cardinal Ricard, Archevêque de Bordeaux, évêque de Bazas, en présence de Monseigneur Hubert Herbreteau, Evêque d'Agen mais aussi Président de la Commission Art et Foi à la Conférence des Evêques de France, du Maire de Saint-Emilion et d'un nombreux public.. L'installation demanda cinq jours à sept personnes, et cinquante personnes des donateurs, en passant par les assistants, les charpentiers et les petites mains permirent cette création. Création entièrement financée par la Paroisse de Saint-Emilion et des dons privés sans aucune subvention.

La DRAC (direction régionale de l'Action culturelle) autorise la présentation de l'Apocalypse dans le cloître de la Collégiale jusqu'au 31 juillet 2021. Un film de 26 minutes produit par le CFRT pour le Jour du Seigneur sur France 2 et réalisé par Jean-Yves Fischbach intitulé "Une vision de l'Apocalypse" a été tourné durant la création a été diffusé le dimanche 7 juillet sur France 2. Un mapping de 30 minutes réalisé par JPB audio-visuel est projeté tous les soirs à la nuit du 14 juin au 1er septembre 2019 dans le cloitre de Saint-Emilion-Emilion.

Le 6 octobre 2019, pour la Sainte Foy, Monseigneur Bozo, et le Père Abbé de l'Abbaye de Mondaye inaugurent un Triptyque de trois mètres sur deux. Le sujet est, volets fermés, Sainte Foy et Saint Jacques, et volets ouvert les Pèlerins d'Emmaüs. Ce triptyque est placé dans le Réfectoire des Pèlerins sur la route de Compostelle et est expliqué chaque soir par un Frère Prémontré.

Livres, décoration et divers

Il a publié cinq ouvrages :

  • Glacis, Éditions François Peltier, Bruxelles, 1978
  • Hépiale, Éditions du Cherche-Midi, 1980 (ISBN 224300934X)
  • L’Arche, Éditions du Sablier, Dauphin, 1997 (ISBN 284390000X)
  • Les Fables de Léonard de Vinci, Éditions du Sablier, Dauphin, 2000 (ISBN 2843900875)
  • Il n’est jamais trop tôt pour cuisiner avec art, Éditions du Sablier, 2004 (ISBN 284390112X)
  • Il n'est jamais trop tôt pour cuisiner avec art : les cuisines du monde, Éditions du Sablier 2012
  • Il n'est jamais trop tôt pour cuisiner avec art : la cuisine française, Éditions du Sablier 2012[31]

Notes et références

  1. Acte de mariage no 43-22 (31/10/1983) Mairie de Bias 47300
  2. Diplôme de fin d'études, Atelier de peinture, délivré le 30 juin 1978, par l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles
  3. Éditeur François Peltier, Imprimeur Manufacture d'Estampe et de Livre d'art de Bruxelles, Dépôt légal Bruxelles
  4. N° enregistrement 77570057
  5. n° livret militaire 057814739
  6. Actes de naissance 84/1987, 268/1989, 961/1991, et 730/2000, mairie de Villeneuve-sur-Lot 47300
  7. catalogues Salon des Indépendant 1984 s, Artistes Français 1986 no 1714 par exemple
  8. Exposition décembre 1991, Galerie Atelier 51, 7 bis rue J.-J.-Rousseau 47300 Villeneuve-sur-Lot
  9. L'Arche de Noé de François Peltier, Éditions du Sablier
  10. FR3 Aquitaine (journal mars 1997), FR3 Rhône-Alpes (magazine La Vie d'ici 13 mars 1998)
  11. du 22 mars 1997 Villeneuve-sur-Lot au 3 janvier 1999 (théâtre d'Esch-sur-Alzette (Luxembourg), Médiathèque de Château-Arnoux, Salon du livre de Sablet
  12. à l'église Sainte-Foy de Pujols (Lot-et-Garonne)
  13. janvier 2001
  14. église Sainte-Foy de Pujols
  15. invité par la ville de San Donà di Piave
  16. Salon d'art contemporain de Lausanne 2001, Galerie Le Temps sept 2001 Carrouge
  17. galerie du Théâtre d'Esch-sur Alzette, Casino des Thermes de Mondorf, Restaurant-caviste l’Étiquette
  18. ville d'Avila (2000 et 2009)
  19. Maison de la culture de Louvain-la-Neuve (2003)
  20. Galerie Annelies Année, Harlem 2003/2005
  21. novembre 2008 - 4 janvier 2009, Musée de Gajac. Moulin de Gajac 47300 Villeneuve-sur-Lot
  22. cf. site : http://www.favolus.com
  23. Place de la Cathédrale 04 Forcalquier
  24. Article du quotidien La Croixdu 31 mars 2010, entrevue dans Képhas d'avril-juin 2010, article dans Artension été 2010, reportage FR3 Aquitaine, 6 min, FR3 Aquitaine actualité le 27 février 2010, plus presse régionale, Visite ouverte par l'office de tourisme, cf. http://www.favolus.com
  25. « Villeneuve-sur-Lot. La chorale paroissiale à Lourdes », sur ladepeche.fr (consulté le )
  26. « Villeneuve-sur-Lot. François Peltier à Saint-Emilion », sur ladepeche.fr (consulté le )
  27. « Messe des artistes, le 2 décembre 2012 à Villeneuve sur Lot », sur catholique-agen.cef.fr (consulté le )
  28. « Une stèle pour Sophie », sur guyane 1ère (consulté le )
  29. « Revoir en vidéo et en photos l'ouverture de la porte sainte », sur Diocese de Versailles (consulté le )
  30. « L’Apocalypse de Saint-Jean dans le cloître de la Collégiale de Saint-Emilion : la « révélation » de l’Abbé Emeric de Rozières et de François Peltier », sur Côté châteaux (consulté le )
  31. « Cuisines du monde (Les) - Éditions Le Sablier », sur www.lesablier-editions.com (consulté le )

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail de Bordeaux
  • Portail de Lot-et-Garonne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.