Frédéric Boccaletti
Frédéric Boccaletti, né le à Martigues, est un homme politique français.
Frédéric Boccaletti | |
Fonctions | |
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Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
En fonction depuis le (11 ans, 5 mois et 18 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Réélection | 13 décembre 2015 27 juin 2021 |
Président | Michel Vauzelle Christian Estrosi Renaud Muselier |
Groupe politique | FN puis RN (président depuis 2017) |
Conseiller municipal de Six-Fours-les-Plages | |
En fonction depuis le (7 ans, 5 mois et 9 jours) |
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Élection | 30 mars 2014 |
Réélection | 28 juin 2020 |
Maire | Jean-Sébastien Vialatte |
Groupe politique | FN puis RN |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Martigues (Bouches-du-Rhône) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN (jusqu'en 2018) RN (depuis 2018) |
Site web | fredericboccaletti.fr |
Cadre du Front national (FN), devenu Rassemblement national, il est membre du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, où il préside le groupe FN depuis 2017, conseiller communautaire de la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée et conseiller municipal de Six-Fours-les-Plages.
Biographie
Frédéric Boccaletti naît le à Martigues, dans les Bouches-du-Rhône[1].
Carrière professionnelle
Après avoir arrêté ses études en cinquième[2], Frédéric Boccaletti fait ses débuts comme apprenti cuisinier[3].
Il est un temps[Quand ?] propriétaire de la librairie Anthinéa à Toulon, dont le nom rend hommage à l'ouvrage Anthinéa, d’Athènes à Florence de Charles Maurras qu’il a réédité[4],[5]. Le Point relève qu'il « diffusait des ouvrages sulfureux »[2]. Il indique quant à lui avoir vendu « des ouvrages d’extrême droite »[6].
Parcours politique
En 1994, il devient secrétaire adjoint du Front national de la jeunesse (FNJ)[3].
Durant le mandat de Jean-Marie Le Chevallier comme maire de Toulon, il se montre hostile à ce dernier, mais apporte toutefois son soutien public à Cendrine Le Chevallier à l'occasion de l'élection législative partielle de dans la 1re circonscription du Var[7].
Il rejoint le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret en 1999[3].
En 2000, alors secrétaire départemental adjoint du MNR, il est condamné à un an de prison dont six mois ferme pour « violence en réunion avec arme »[4],[8]. Il est incarcéré pendant quatre mois et demi à la prison Saint-Roch de Toulon, avant d'être « gracié pour raisons de santé »[9].
Lors des élections municipales de 2001, il est élu conseiller municipal sur une liste divers droite à Six-Fours-les-Plages[3].
Après avoir été membre du Parti populiste[10], il revient au FN en 2008 avec la bienveillance de Jean-Marie Le Pen[4],[11]. La même année, il invite Éric Delcroix à une réunion dans une salle municipale de Six-Fours[4].
En 2009, il est nommé administrateur du centre communal d'action sociale de Six-Fours-les-Plages par le maire UMP Jean-Sébastien Vialatte, ce qui suscite une polémique[10].
Il est directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen lors des élections régionales de 2010[4], à l'issue desquelles il est élu conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, en troisième position sur la liste FN de Vaucluse[12]. En 2013, il crée avec Gaël Nofri le compte Twitter de Jean-Marie Le Pen, @lepenjm, qu'il gère jusqu'en 2015[13]. Il devient secrétaire fédéral du FN dans le Var[12] et membre du comité central du parti[14].
La Règle du jeu indique en 2014 qu'il est « un membre respecté au sein du FN »[4]. France 3 estime en 2015 qu'à la tête de la section du Var, « il fait du bon boulot : en 3 ans le nombre d’adhérents est passé de moins de 500 à près de 4 200, chiffres comptabilisés en novembre 2014. Le patron FN du Var dirige ses troupes avec poigne. Il ne supporte pas les entorses à la discipline dans ses rangs et quand ses ouailles refusent de laver leur linge sale en famille, il tranche dans le vif »[3]. Il promeut de nouvelles figures du parti comme David Rachline, Laurent Lopez (élu conseiller général à Brignoles) ou Marc-Étienne Lansade (maire de Cogolin), et obtient les ralliements de Philippe de La Grange (ex-UMP) et de Damien Guttierez (ex-UMP et MoDem)[3]. Stéphane Ravier est présenté comme son « rival » au sein du FN en PACA[12].
Indiquant vouloir aider Jean-Marie Le Pen à prendre la présidence du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur en février 2015[12], il se résout à l'exclusion de ce dernier du FN, tout comme Stéphane Ravier : Mediapart estime que « ces deux piliers locaux, qui se disputent le rang de la première fédération frontiste, ne feront rien pour déplaire à la présidente du FN »[11]. Il est directeur de campagne de Marion Maréchal-Le Pen et réélu conseiller régional lors des élections régionales de 2015[15].
Candidat aux élections législatives de 2017 dans la 7e circonscription du Var — malgré l'annonce par Marine Le Pen qu'aucun repris de justice ne serait candidat aux législatives au nom de son mouvement[16] —, il est battu au second tour par Émilie Guerel (LREM), recueillant 43,66 % des voix[17]. Durant la campagne, Le Point relève qu'« une ambiance délétère règne dans le camp frontiste du département » et en particulier autour de Frédéric Boccaletti qui « [génère] régulièrement de la violence sur son passage », a suspendu une élu FN, et voit son leadership contesté par « plusieurs élus et militants » qui « ont saisi les instances nationales », « en vain »[16]. Il est notamment visé par Laurent Lopez, auparavant proche de lui[16].
Au sein du groupe FN du conseil régional, il est d'abord secrétaire général[14]. Le 7 juillet 2017, il succède à Marion Maréchal-Le Pen à la présidence du groupe, ayant été préféré par les élus FN à Franck Allisio (en), ancien membre de l'UMP[18].
Il a également été assistant parlementaire de Dominique Martin (FN) au Parlement européen, « pendant un an » selon lui[6],[11].
Il annonce quitter ses fonctions de secrétaire départemental du FN dans le Var début 2018, indiquant en avoir fait la demande depuis deux ans : Var Matin affirme que « beaucoup d’élus locaux ont rendu leur carte, dénonçant le caractère « hégémonique » du secrétaire départemental et son attitude « dictatoriale »[19]. Il reste toutefois en poste[20].
Tête de liste pour les élections municipales de 2020 à Six-Fours-les-Plages, il indique que sa liste est composée à « un tiers de gens RN, un tiers de gens LR et un tiers de gens sans étiquette »[21]. Au premier tour, sa liste arrive en deuxième position, avec 22 % des voix, derrière celle du maire divers droite sortant Jean-Sébastien Vialatte (44 %)[22]. Au second tour, sa liste recueille 23,6 % des votes, loin derrière Jean-Sébastien Vialatte, qui l’emporte avec 50,9 % des voix[23].
Il est écarté de la liste des candidats du RN aux élections sénatoriales de 2020 dans le Var, dans un contexte de « purges » au sein du parti[24].
Ligne politique
Frédéric Boccaletti a participé à La Manif pour tous auprès de Nick Griffin, leader du Parti national britannique[4].
En 2015, dans le contexte de la crise migratoire en Europe, il déclare que les migrants « sont animés d’un égoïsme exacerbé doublé d’une lâcheté honteuse »[9],[25].
Selon Slate, il « voue une admiration de longue date » à Charles Maurras[26].
Références
- « Frédéric Boccaletti », sur frontnational.com.
- Aziz Zemouri, « Législatives - Front national : ambiance délétère chez les frontistes varois », sur lepoint.fr, .
- Annie Vergnenegre, « PORTRAIT. Frédéric Boccaletti le patron du FN du Var attend son heure », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
- La rédaction, « Frédéric Boccaletti, entre négationnistes et armes à feu », sur La Règle du jeu.org, (consulté le )
- notice BnF no FRBNF37030327.
- « Six-Fours Paca : l’heure de vérité pour Frédéric Boccaletti responsable régional du FN, interview sans concession », sur starvar.news, (consulté le ).
- « Toulon », sur lemonde.fr, .
- Charlotte de Beauvoir, « Deux mégrétistes jugés pour violence. », sur liberation.fr, (consulté le )
- Henry 2017
- Abel Mestre, « A Six-Fours, l'opposition dénonce une "collusion" entre le maire UMP et le FN », sur lemonde.fr, .
- Marine Turchi, « En Paca, la « révolution » des lepénistes historiques », sur Mediapart, (consulté le )
- Gilles Rof, « Frédéric Boccaletti, « grand mamamouchi » FN du Var », sur lemonde.fr, (consulté le )
- L'Obs, « Vont-ils réussir à faire taire Jean-Marie Le Pen ? », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).
- Mathieu Molard, « Le FN investit un candidat condamné pour violence avec arme », sur StreetPress.com (consulté le )
- Kim Hullot-Guiot, Tristan Berteloot et Rebecca Birna, « Chez les candidats FN, les ratés de la dédiabolisation », sur oeilsurlefront.liberation.fr, (consulté le )
- Aziz Zemouri, « Législatives - Front national : ambiance délétère chez les frontistes varois », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « La Seyne-sur-Mer (83500) : Résultats des élections législatives 2017 », sur L'Express (consulté le ).
- « Paca: nouveau président du groupe FN », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- « Frédéric Boccaletti, le secrétaire départemental du FN du Var, quitte ses fonctions », sur varmatin.com, (consulté le ).
- M. M., « Les militants du RN réunis autour de la galette », Var-Matin, (lire en ligne, consulté le ).
- Charlotte Causit, « Municipales 2020 : comment le Rassemblement national a géré les villes conquises en 2014 », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Résultats municipales 2020 à Six-Fours-les-Plages », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Municipales à Six-Fours : plébiscite pour le maire sortant divers droite Jean-Sébastien Vialatte dans le Var », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le )
- Lucie Delaporte, « Au bord de la faillite, le RN organise une rentrée «bunkérisée» », sur Mediapart, (consulté le ).
- AFP, « Le secrétaire départemental FN dans le Var, Frédéric Boccaletti, juge les migrants "égoïstes" et "lâches" », sur huffingtonpost.fr, (consulté le )
- Christophe-Cécil Garnier et Lorenzo Calligarot, « Les candidats FN ne se sont toujours pas totalement «dédiabolisés» », sur Slate, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- « Frédéric Boccaletti », dans Michel Henry, La Nièce : le phénomène Marion Maréchal-Le Pen, Paris, Le Seuil, (lire en ligne), p. 181-184