Florence Mothe

Florence Mothe est une journaliste, musicologue, historienne et écrivaine française née à Bordeaux le .

Biographie

Florence Mothe est une descendante du baron Antoine de Gascq, président du parlement de Guyenne au XVIIIe siècle[1], il fit construire le château de Mongenan propriété de la famille de Florence Mothe.

Elle a été élevée à Bordeaux dans une famille marquée par le vin et les arts. Son père, Raymond Mothe, était architecte DPLG et ancien élève de l'École d'Athènes. Il a construit les principaux monuments bordelais entre 1950 et 1985 (Aéroport de Bordeaux Mérignac, Centre André Malraux, CRAMA, Caserne des Pompiers, Assedic, Crédit Agricole, Aménagement du CIVB et de la Barclays Bank). Sa mère, Suzanne Faivre-Mangou (1910-2005), était une des premières femmes viticulteur exploitant, musicienne et relieuse de talent (elle fut l'élève de Pierre Legrain)[2].

Après des études de philosophie à l'Université de Bordeaux III, Florence Mothe reçoit les conseils de composition et de direction d'orchestre de Pierre Capdevielle et de Manuel Rosenthal.

Elle devient dès 1967 critique musicale de Sud Ouest et de Sud-Ouest-Dimanche, poste qu'elle conservera jusqu'en 1990.

À partir de 1968, elle produit de nombreuses émissions sur France Culture et France Musique[3] : Le concert imaginaire et Les musiciens français contemporains. Elle collabore régulièrement depuis sa création au Panorama, émission quotidienne qu'elle anime jusqu'à sa disparition en 1998 en compagnie de Laure Adler, Jean-Maurice de Montrémy et Jean-François Chiappe notamment.

France 3 fait appel à elle pour présenter Prélude à l'après-midi et Antenne 2 pour À nous deux, le magazine de Patrick Poivre d'Arvor.

L'Académie des neuf l'accueille également dans le domaine du divertissement. Rédacteur en chef de l'hebdomadaire La vie de Bordeaux, puis du mensuel La Charente, elle se tourne vers le grand reportage et escorte, en 1998, son compagnon, l'industriel René Trager dans la tentative de rachat de l'hebdomadaire Minute qu'ils veulent arracher avec leurs associés Simon Coëncas[réf. souhaitée] et Étienne Garnier au ghetto de l'extrême droite. Cet essai ayant échoué[4], Florence Mothe rachète en 2001 l'hebdomadaire girondin Le Réolais qui deviendra La Gazette du Pays et s'illustrera notamment dans une grande enquête sur l'assassinat de Robert Boulin.

La collection d'objets maçonniques

Depuis 1983, elle a ouvert au public sa propriété familiale, le Château de Mongenan, à Portets où elle a créé un musée du XVIIIe siècle avec notamment un temple maçonnique[5], et restaure un jardin botanique inspiré par Rousseau et propose des manifestations culturelles hebdomadaires[6]. En 2000, elle crée au château Lagueloup, toujours à Portets, un important musée du vin et de la vigne et se consacre à ses trois propriétés viticoles : Château de Mongenan, château Lagueloup (appellation Graves), Château Majereau- La lagune (appellation Bordeaux).

En 2019, elle a fait partie des 150 citoyens tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat.

Distinctions

Florence Mothe est chevalier des Arts et des Lettres. Elle a reçu le Grand Prix de littérature de la Ville de Bordeaux pour l'ensemble de son œuvre. En 2013, elle reçoit le Grand Prix de l'institut maçonnique de France[7].

Livres

Romans

  • Les Wallenberg (trilogie) : Si Dieu ne manque, Les derniers feux du plaisir, La terrasse des Feuillants, Robert Laffont. Grand Prix de littérature de la ville de Bordeaux.
  • Le roi nu. Robert Laffont. Prix des Trois Couronnes.

Documents

  • Les Graves de Bordeaux. Nathan.
  • Toutes hontes bues. Cent ans de négoce et de viticulture à Bordeaux, éditions Albin Michel.
  • Faites naître votre enfant sous une bonne étoile, éditions du Rocher.
  • Lieux symboliques en Gironde, Trois siècles de Franc-maçonnerie à Bordeaux, éditions Dervy 2012.

Mémoires

  • Jeune femme bien sous tous rapports, éditions Marabout.

En collaboration

  • In vino veritas, en collaboration avec Pierre Bert, Albin Michel.
  • Respectueusement vôtre, Presses de la Cité.,
  • Le , en collaboration avec Gérard Montassier, éditions du Pré aux clercs.
  • Michel le jardinier au jardin de Jean-Jacques Rousseau, en collaboration avec Michel Lis, éditions Mengès.

Théâtre

  • Le clou de Monsieur Louis[N 1], co-écrit avec Françoise Adret, avec l'actrice Yolande Folliot, Grand Prix du syndicat de la critique 1980[8], mise en scène de Paul-Émile Deiber. Le clou de Monsieur Louis a été présenté dans le cadre du Mai de Bordeaux de 1980 à l'occasion du bicentenaire de l'ouverture du Grand Théâtre en 1780.
  • L'impromptu de Bordeaux, mise en scène de Paul-Émile Deiber.
  • Mimi, Manon et Violetta, Théâtre du Palais Royal.

Engagement associatif

  • Florence Mothe est présidente d'honneur de nombreuses associations de défense du patrimoine et des terroirs viticoles français.

Notes et références

Notes

  1. Le titre de la pièce fait référence à une innovation technique de l'architecte Victor Louis, utilisée dans la construction du Grand Théâtre de Bordeaux. En effet ce dernier, afin de récupérer les efforts aux extrémités de la façade, a mis place une armature en fer (non visible) dans les deux caissons d'angle, afin de relier les colonnes et l'architrave au mur de la façade. Ce principe, similaire à celui du futur béton armé, est appelé le "clou de Louis".

Références

  1. Biographie de Florence Mothe Ecla Aquitaine
  2. Les fabuleuses reliures de Mongenan Sud Ouest, 5 juillet 2013
  3. Florence Mothe " Je ne suis pas convenable ! " France Bleu, 22 avril 2013
  4. Presse. La patronne est une fidèle de l'ancien responsable de la faillite. «Minute» revient dans les boîtes aux lettres Libération, 31 janvier 2000 « Ecarter Florence Mothe fut plus subtil. Ancienne collaboratrice de Minute, proche à la fois de feu Jacques Chaban-Delmas et de Roland Dumas, elle faisait équipe avec René Trager, ancien faux facturier du PS et du PR, et Michel Coencas, un professionnel des faillites plusieurs fois mis en examen. »
  5. Rougir de plaisir par les plantes vertes. Au château de Mongenan, la nature dévoile des trésors de liberté sexuelle. (""Les Langages secrets de la nature"").(Château de Mongenan ) Liberation, 9 mars 1996
  6. Pierre Sauvey, À Mongenan, Florence ouvre son écrin du siècle des Lumières La Dépêche.fr, 31 juillet 2013
  7. Un prix à Florence Mothe Sud Ouest, 27 novembre 2013
  8. Grand Prix du syndicat de la critique 1980

Liens externes

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