Flines-lès-Mortagne

Flines-lès-Mortagne, (ou Flines-lez-Mortagne[Note 1]) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Flines.

Flines-lès-Mortagne

Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Valenciennes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut
Maire
Mandat
Bernard Lebrun Vandermouten
2020-2026
Code postal 59158
Code commune 59238
Démographie
Gentilé Flinois, Flinoises[1]
Population
municipale
1 646 hab. (2018 )
Densité 114 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 30′ 28″ nord, 3° 28′ 02″ est
Altitude Min. 13 m
Max. 46 m
Superficie 14,45 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Mortagne-du-Nord (partie française)
(ville-centre)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Amand-les-Eaux
Législatives Vingtième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Flines-lès-Mortagne
Géolocalisation sur la carte : Nord
Flines-lès-Mortagne
Géolocalisation sur la carte : France
Flines-lès-Mortagne
Géolocalisation sur la carte : France
Flines-lès-Mortagne

    Géographie

    • hameaux et lieux dits : Rœux, Legies, Rodignies, Rouillon, la Boucaude, la Berliére.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 724 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 27 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Flines-lès-Mortagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mortagne-du-Nord (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 4 communes[18] et 5 423 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,7 %), forêts (31,9 %), prairies (16,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), zones urbanisées (7,7 %), zones humides intérieures (0,1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Histoire

    Flines-Lez-Mortagne est situé sur la rive droite de l’Escaut, ses origines remontent à Charlemagne. Le territoire a connu plusieurs noms de 827 à 1217, appelé successivement Fierinas, Filolinas, Feolinas ou encore Felinis, c’est à la Révolution que le village prend le nom de Flines-lez-Mortagne. Selon l’étymologie, son nom se prête à deux interprétations, selon qu’on lui accorde une interprétation germanique ou latine Flihen qui signifie couler car le village est situé à proximité de l’Escaut, Figulina qui signifie terre à poteries, métiers d’argile car la terre de Flines est très argileuse et le village compta autrefois de nombreuses tuileries et panneries.

    Avant le VIe siècle, le territoire est couvert par la forêt et le village, en son sens propre, n’existe pas. Son apparition remonterait à l’époque mérovingienne, au moment où l’abbaye de Saint-Amand est fondée et possède le hameau de Legies (origine germano-romaine : LEUDTSIACAS = appartenant à LEUDTSO). L’époque carolingienne confirme l’existence du village, Charles le Chauve cite Flines parmi les terres dépendant de l’Abbaye. Les moines ont alors sûrement entrepris le défrichement d’une partie de la forêt dont il ne reste plus aujourd’hui que 242 hectares. Cette hypothèse est confirmée au Moyen Âge où le village existe sous l’appellation de « Sars de flines », qui signifie « défrichement de Flines. »

    Au fil des siècles, Flines est tour à tour bourguignonne, autrichienne ou encore espagnole. Au XVIe siècle, sous le siège des Pays-Bas espagnols, le village est au premier rang des affrontements des guerres de religion. C’est au XVIIIe siècle que le village redevient français avec la convention de où la France acquiert les dépendances de Flines, Mortagne, Rodignies, Legies ou encore Rouillon alors que la frontière franco-belge avait été fixée dès 1713.

    En 1789, Flines fait également sa révolution. À l’appel du tocsin, cloche qui sonnait les invasions et incendies, les habitants du village se sont armés pour protester contre les droits seigneuriaux et la dîme. Ayant obtenu gain de cause, ils demandèrent au vicomte de Wavrin de renoncer à ces droits ce qu’il fit.

    En 1794, la France révolutionnaire est en guerre contre l’Europe. Les Autrichiens tenaient Maubray, les Flinoises attirent alors les autrichiens lors du bal de la ducasse le 26 août pour leur tendre une embuscade qui fera 12 morts et 200 blessés.

    Les hameaux

    Le hameau de Roeux qui signifie défrichement. Ce territoire appartenait au comte de Mortagne.

    Le hameau de Legies. Anciennement appelé Ellegies, le hameau était avant le Xe siècle une petite seigneurie appartenant à l’abbaye de Saint-Amand qui l’avait acquise du comte de Mortagne.

    Le hameau de Rouillon qui était une paroisse à part entière. La chapelle actuelle est ce qui reste de l’ancien monastère qui se trouvait à cet endroit, elle était entourée d’un cimetière. Cette chapelle fut en partie détruite pendant la guerre 14-18 et fut réparée en 1924. La partie en pierre est ce qui subsiste de l’ancienne chapelle du prieuré et la partie en brique correspond à la partie reconstruite en 1924.

    Hameau Hourseau - Flines-lez-MortagneLes hameaux de la Boucaulde et de Vergne. Les hameaux de l’hoursel et de vergne contigus formaient une seule entité. Le nom de l’Hoursel provient du petit cours d’eau actuellement appelé l’Hourseau qui vient des Biez de Wiers pour se jeter dans le grand courant lequel se jette dans le Jard. Le hameau de l’hoursel devint le hameau de la Boucaulde du nom de l’ancien occupant de la ferme du même nom.

    Le hameau de Rodignies dont le nom provient du Flamand Rod qui signifie défrichement et ignies qui signifie demeure. Textuellement demeure dans le défrichement. À l’origine, c’était une hôtellerie pour voyageurs de passage.

    Au XIXe siècle, Flines prospère à travers une activité industrielle importante comprenant quatre moulins et une tuilerie.

    Au début du XXe siècle la commune compte 1865 habitants, elle possède trois moulins, une fabrique de chicorée (cosseterie) qui deviendra plus tard une rubanerie qui sera détruite au cours de la première guerre mondiale, deux bonneteries et des fabriques de pannes et de carreaux grâce à la présence de terres argileuses d’une qualité exceptionnelle. On dénombrait 8 panneries et briqueteries à Flines et à Mortagne, chaque établissement occupant en moyenne une dizaine de personnes. La terre était extraite jusqu’à trois mètres de profondeur et était ensuite brassée dans un moulin puis façonnée dans des moules. Les pannes ou tuiles subissaient alors un premier séchage à l’air libre puis passaient dans le four.

    Cette activité industrielle disparut complètement après 1940 excepté la brasserie Namur-Blauwart (anciennement Namur-Dubois) dont l’origine remonte à 1837 qui cessa son activité en 1954 et devint un dépôt de boissons. Actuellement les bâtiments de la brasserie et les dépendances sont utilisés comme habitation.

    Toponymie

    Felinœ, cartulaire de Saint-Amand. Fiolinœ, id. ;899. Felines, cartulaire du Hainaut; 1283[25].

    On trouve parfois écrit Flines-lez-Mortagne (lez au lieu de lès).

    Signalisation routière : sortie de Mortagne-du-Nord et entrée dans Flines-lès-Mortagne, ici graphé Flines-lez-Mortagne.

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi : « D'or à la croix de gueules ».

    Politique et administration

    La commune (code postal 59158, code commune 59238) est située en région Hauts de France, département du Nord, arrondissement de Valenciennes, canton de Saint-Amand.

    Flines lez Mortagne est limitrophe des communes belges de Cannelle, Maubray, Peronne les Antoing, Wiers et des communes françaises de Mortagne, Château-l’Abbaye, Bruille-Saint-Amand et Hergnies.

    Elle est commune de la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut http://www.agglo-porteduhainaut.fr/

    En 2016, sa population s’élevait à 1684 habitants pour une superficie de 14,45 km², soit une densité de 116 habitants au km².

    Son maire est M. Bernard Lebrun-Vandermouten élu en 2014

    Flines-lez-Mortagne adhère au Syndicat des Communes Intéressées au parc naturel régional Scarpe-Escaut http://www.pnr-scarpe-escaut.fr/. ainsi qu’à l’Association des Communes minières Nord-Pas-de-Calais http://www.acomfrance.org/acom-france/

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 Guy Donnez    
    mars 2014 Françoise Wambecq-Wacquiez DVD  
    2014 En cours Bernard Lebrun-Vandermouten    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

    En 2018, la commune comptait 1 646 habitants[Note 8], en diminution de 1,14 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    1 1601 5411 7461 8321 8851 8611 8151 8601 860
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 9071 8721 8801 8801 9241 8901 8841 8661 830
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 7981 9381 7521 8371 7271 6561 4291 4931 536
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    1 4341 2771 2801 4331 5281 5961 6061 6491 646
    2018 - - - - - - - -
    1 646--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Flines-lès-Mortagne en 2007 en pourcentage[30].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,4 
    7,0 
    75 à 89 ans
    11,8 
    9,2 
    60 à 74 ans
    9,0 
    25,2 
    45 à 59 ans
    19,9 
    21,1 
    30 à 44 ans
    21,9 
    18,5 
    15 à 29 ans
    15,8 
    19,0 
    0 à 14 ans
    21,2 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[31].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Lieux et monuments

    La chapelle Notre-Dame des Douleurs

    Située à la sortie de Flines Centre, à l’embranchement des routes menant à Roeux et à Legies, cette chapelle a été construite en 1950.

    Auparavant, on trouvait à cet endroit le dépôt de pompes : Les pompes funèbres : le corbillard municipal tracté par des chevaux. La pompe (à main) des pompiers.

    Près de ce garage, s’érigeait une chapelle contenant le crucifix qui se trouve à l’entrée de l’église de Flines et une statue apparemment en plâtre. L’abbé Charles Mollet, dernier curé de Flines de 1948 à 1994 (46 années !) eut l’idée, la curiosité de gratter cette statue et découvrit du bois sous le plâtre. En fait, la statue était sculptée dans une pièce de chêne.

    L’origine exacte de cette statue est encore inconnue, deux versions s’opposent. La première, la plus romanesque, soutient que cette statue dédiée à Notre Dame des Douleurs aurait été rapportée par un chevalier. La seconde dit qu’elle aurait été apportée par un marinier qui avait acheté une parcelle de terre sur le territoire de Roeux.

    L’abbé Mollet décapa la statue et décida la construction d’une chapelle qui lui serait dédiée. Celle-ci fut construite par des maçons de la commune et financée par les habitants : « chaque famille achetant une brique ».

    La statue en chêne (protégée contre le vol et le vandalisme) est exposée dans la chapelle qui est ouverte à la visite.

    L'église historique de Saint-Martin

    Église de Flines centre. Le territoire de Flines avait été donné aux religieux de l’abbaye de Saint-Amand par une charte de Charles-Le-Chauve datant du mais le village ne fut érigé en paroisse que vers le XIe siècle et son église fut longtemps la seule pour les territoires de Flines, Mortagne et Laplaigne (Flines ne fut rattachée à la France qu’en 1779 bien après que la frontière franco-belge fut établie en 1713).

    À l’examen de l’ogive du portail et des nervures des voûtes, on estime que la construction de l’église remonte au XIe ou XIIe siècle. De l’église de cette époque, ne subsiste que le clocher dont les murs de base ont plus d’un mètre d’épaisseur.

    Construite en style gothique, la flèche fut détruite vers le XIVe siècle et rebâtie en style roman. Ce clocher a donc la particularité (rare en Europe) de combiner les deux styles, le style gothique à la base et le style roman en hauteur. Par la suite, l’église fut embellie sous la juridiction des religieux prémontrés de l’abbaye de Château. Avant 1789, le curé Maître J. Lorent dota l’église d’un orgue dont il ne reste aujourd’hui que le buffet.

    Pendant la Révolution, les stalles de chêne sculpté du monastère de l’abbaye de château détruit furent transportées à l’église de Flines et furent ainsi sauvées. Le banc de communion est lui aussi en chêne sculpté et orné de quatre médaillons représentant des scènes bibliques. D’autres médaillons inspirés de la bible se trouvent en haut, à la base de la voûte (l’Arche de Noé, le Chandelier à 7 branches, l’Arche de l’Alliance, les Dix Commandements …). Des motifs bibliques sont également sculptés sur l’Abat-son de la Chaire. Sous le grand autel, on peut admirer un très beau retable en marbre blanc d’un seul morceau représentant la mise en tombeau du Christ. L’autel a été consacré le . Sur les fonts baptismaux se trouve un vieux St Jean Baptiste recouvert de plâtre coloré selon l’usage du XVIIIe siècle. Cette statue ainsi que le tabernacle tournant provient de la chapelle de Rouillon (hameau de Flines) où s’élevait autrefois un petit prieuré dont il ne subsiste plus que la chapelle, en partie détruite au cours de la guerre 14-18 et reconstruite depuis. Cette chapelle située sur la place de Rouillon peut être visitée, les clés sont à demander au café de la place de Rouillon.

    Vue intérieure de l'église Saint-Martin. La voûte de la nef centrale, autrefois formée d’un plafond uni, a été cintrée et coupée à chaque travée par des arcs doubleaux puis décorée. Huit statues se dressent au dessus des chapiteaux des colonnes, d’un côté St Marc, St Jean, St Pierre et le Sacré Cœur, de l’autre côté St Luc, St Mathieu, St Paul et St Jean-Baptiste. Au dessus des cintres huit grands médaillons renferment chacun un sujet biblique. En 1896, toute la voûte et le chœur furent décorés à la peinture. L’église possède quelques statues antiques : un vieux St Martin en chêne massif ; un ancien tabernacle tournant datant du XVe siècle ; un autel à sainte Thérèse dont la statue a été offerte par les religieuses de Saint-Amand-les-Eaux ; une statue du St Curé d’Ars avec la liste des tous les curés de Flines depuis 1500 et celle des prêtres originaires de Flines ; une statue de St Hubert avec le cerf miraculeux, une statue de St Roch en souvenir du choléra qui ravagea toute une rue du hameau de Rouillon en 1886 ainsi que l’ancien coq du clocher …

    Au fil des siècles, l’église Saint-Martin connut quelques petits changements, les soubassements des piliers sont aujourd’hui à demi enterrés car autrefois ils se trouvaient environ 50 cm plus bas. À la suite du creusement des tombes séculaires, le niveau du cimetière avait remonté et il fallait descendre une pente pour accéder à l’église. Il fallut amener de nombreux tombereaux de terre pour remettre le tout à niveau et refaire un nouveau pavement. C’est lors de ce chantier que les pierres tombales disséminées dans l’église et dans le chœur furent rassemblées entre les piliers. Sur ces piliers, sont inscrites les notices des pierres tombales d’un ancien mayeur et du chanoine Martin guillotiné sous la Révolution. D’autres pierres tombales se trouvent sous le porche, il s’agit des tombes de Jacques le Martin, seigneur de Wasnes de Flines ; Jacqueline de Peschaut, son épouse ; Françoise de Tramecourt, épouse de Ferdinand De Vos ; Damoiselle Gabrielle De Vos, leur fille ; Pierre-Louis d’Antoing, seigneur de Rougefort de Flines ; Marie-Josèphe de Gomenpont, son épouse et Damoiselle Marie-Françoise de Gomenpont, leur fille. Toujours sous le porche, les armoiries de la famille de Montboissier sont reproduites au dessus de la porte intérieure.

    L'église de Rouillon

    La chapelle de Rouillon est ce qui reste de l’ancien monastère qui se trouvait à cet endroit. Ce monastère était entouré d’un cimetière, des ossements furent retrouvés lors de la construction de la sacristie ; L’église fut en partie détruite pendant la guerre 14-18.

    Elle fut réparée en 1924. Les pierres sont les restes de l’ancienne chapelle du prieuré, les parties en brique datent de 1924. Le chœur remonte à l’origine du monastère.

    La chapelle peut être visitée les clés sont à demander au café de la place de Rouillon (chez Monique).

    La chapelle Biligand

    Située à l’entrée de la forêt domaniale de Flines au bout de la rue de Leuze, cette chapelle porte le nom d’un notaire ayant vécu au XIXe siècle. Un jour, celui-ci traversant le bois de Flines chargé d’une grosse somme d’argent dans une bourse en cuir fut attaqué par des brigands. Saisi par la peur, il pria la vierge et promis que s’il en sortait vivant, il construirait une chapelle à l’endroit de l’attaque. La chapelle étant construite, on suppose que son vœu fut exaucé.

    La statue de la chapelle est une reproduction, la statue originelle ayant été enlevée à la suite d'actes de vandalisme.

    La forêt domaniale

    La forêt domaniale de Flines s’étend sur 240 ha au nord-est de la commune, le long de la frontière avec la Belgique.

    Elle appartient au vaste ensemble écologique de la plaine alluviale de l’Escaut. Comme la forêt de Bonsecours, la forêt de Flines appartenait à la famille De Croÿe, elle fut incorporée au domaine de l’État en 1924 à la suite de sa mise sous séquestre à l’issue de la Première Guerre mondiale.

    Ce massif au relief peu marqué (hauteur maximum 40 mètres) repose en grande partie sur des assises sableuses. Il est drainé par de nombreux petits fossés. De veilles futaies ont été plantées sur des buttes ce qui permet aux hêtres de se développer hors de l’eau tout en bénéficiant de sa présence nécessaire.

    La forêt abrite notamment la fougère royale (l’osmunda régalis), une des plus remarquables du département du nord, des exemples de hêtraie chênaie sessiliflore acidiphile subatlantique (type forestier souvent dégradé en chênaie à bouleaux ou en boulaie comme à Saint-Amand) ainsi que de nombreux champignons.

    La forêt de Flines est le lieu idéal pour les promenades en famille, les ballades pédestres, cyclistes ou équestres.

    La stèle du Lancaster LL 943

    Stèle inaugurée le 5 septembre 2010 en mémoire des sept membres de l’équipage du bombardier de la Royal Air Force, le Lancaster LL 943, abattu au-dessus de la forêt domaniale dans la nuit du 18 au 19 juillet 1944 au retour d’une mission de bombardement au-dessus des communes d’Aulnoye-Aymeries, Leval et Sassegnies : le sergent Henry Simmonds inhumé au cimetière de Laplaigne (B), le pilote et commandant de bord, Robert Pellew de nationalité australienne, le pilote officier navigateur Eric Tibbits lui aussi de nationalité australienne, le pilote officier Fraser Hollenback de nationalité canadienne et les sergents Albert Morton, Edward Wakeman, Frederik Allen de nationalité anglaise inhumés au cimetière Saint-Roch à Valenciennes.

    La stèle se trouve dans la forêt domaniale de Flines au lieu dit « la Cavée » près du lac du Prince. Accès par le premier layon à gauche en venant de la Belgique ou dernier layon à droite en venant de la France (Grande Drève de Rouillon). Sentier banalisé interdit aux engins motorisés.

    Le site Chico-Mendes

    Le site appartenant à l’association Nord Nature Chico Mendes s’étend sur 1 ha 03 au hameau de Rodignies (rue du Fort).

    Ce site, ancienne peupleraie du marais de Rodignies, est à la fois une réserve de chasse, une zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF) et une zone d’importance pour la conservation des oiseaux (ZICO). De nombreuses espèces présentes sur le site sont protégées au niveau national comme la gorge bleue, l’orvet fragile…

    L’association Nord Nature Chico Mendes, en collaboration avec la commune de Flines, la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut, les écoles du Centre et Decobecq de Flines, l’entreprise De Deken et le parc naturel régional Scarpe-Escaut, a créé une mare, dessouché partiellement le terrain et aménagé le site pour l’accès du public en construisant un observatoire, posant des ponts sur les fossés, un ponton et un caillebotis. Un sentier pédagogique borné a par ailleurs été mis en place.

    Écoles

    • École élémentaire de Flines Centre
    • École maternelle Jean-Marie-Decobecq

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Le mot « lès » et sa variante « lez », indique la proximité géographique. Flines-lès-Mortagne est la graphie officielle auprès de l'INSEE, mais la graphie traditionnelle Flines-lez-Mortagne reste utilisée localement, comme l'attestent les sites web de la mairie ou de la communauté d'agglomération, ainsi que les panneaux routiers.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://www.habitants.fr/habitants_flines-les-mortagne_59238.html
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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    10. « Station Météo-France Valenciennes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
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    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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