Finances solidaires

Les finances solidaires sont un ensemble d'institutions qui appliquent au secteur financier les principes de l'économie sociale et solidaire. Elles font partie des finances éthiques puisqu'elles appliquent des règles éthiques aux opérations financières (par exemple les principes de solidarité et de subsidiarité).

Il s'agit d'organismes de financement à statuts spécifiques qui fournissent des prêts ou des participations en capital à d'autres structures de l'économie sociale et solidaire (associations, coopératives, etc.), ou encore à des personnes exclues des circuits bancaires et financiers classiques. Elles reçoivent l'épargne de personnes souhaitant que leurs fonds soient placés dans une démarche de solidarité, et acceptant d'en retirer une rémunération un peu moins élevée.

Les finances solidaires doivent être distinguées de l'investissement socialement responsable, nettement moins exigeant et quantitativement beaucoup plus développé, qui consiste à sélectionner les entreprises cotées auxquelles on prête son épargne en fonction du respect de critères minimaux de responsabilité sociale.

Elles se distingue également du micro-crédit en insistant sur la destination collective et non pas individuelle de l'épargne collectée. La meilleure définition de l'objectif des finances solidaires est qu'elles cherchent à augmenter le capital social de ses destinataires. Le micro-crédit se base sur une notion d'échelle (« micro »), et non de qualité (« solidaire »), et se contente parfois d'être un palliatif individuel à l'exclusion du système bancaire traditionnel.

Présentation

Les finances solidaires, depuis les années 1980, sont source de nombreuses innovations. Face au constat que la finance traditionnelle n'a pas toujours soutenu l'économie réelle ou amélioré le niveau de vie des populations, des initiatives de finance solidaire se sont développées afin de corriger les impacts négatifs de la finance moderne ou de transformer les règles[1] du jeu. Les finances solidaires sont un ensemble d'institutions qui appliquent au secteur financier les principes de l'économie sociale.

Trois activités principales définissent le rôle des banques : la gestion des moyens de paiement, la collecte des dépôts et l’octroi des crédits. Le banquier est l'accompagnateur de la production. Il fournit les outils et les recherches financières nécessaires à sa mise en œuvre. L'étude historique de la finance solidaire analyse son rôle dans l'accompagnement des évolutions des activités productives en dégageant de nouvelles sources de financement et innovant dans leur procédure d'attribution. Au XIXe siècle, il s'agissait de financer le maintien d'activité productive pré-capitaliste, aujourd'hui, il s'agit d'accompagner le développement de nouvelles formes d'auto-emploi et d'entreprise à vocation sociale. Les organisations de finances solidaires s'adressent aux personnes ayant un projet économique particulièrement pertinent qui rencontrent des difficultés pour accéder au crédit bancaire ou à l'épargne, car elles ne satisfont pas les critères d’octroi de crédit pour le financement de leur activité[1].

Il s'agit d'organismes de financement à statuts spécifiques qui fournissent des prêts ou des participations en capital à d'autres structures de l'économie sociale et solidaire (associations, coopératives, etc.), ou encore à des personnes exclues des circuits bancaires et financiers classiques. Elles reçoivent l'épargne de personnes souhaitant que leurs fonds soient placés dans une démarche de solidarité, et acceptant d'en retirer une rémunération un peu moins élevée.

Différentes formes de finance solidaire

Les finances solidaires doivent être distinguées de l'investissement socialement responsable, nettement moins exigeant et quantitativement beaucoup plus développé, qui consiste à sélectionner les entreprises cotées auxquelles on prête son épargne en fonction du respect de critères minimaux de responsabilité sociale. le concept de finance solidaire serait incomplet si l'on ne précisait pas le caractère solidaire des activités mises en place.la solidarité financière s'exprime par concrètement sous plusieurs formes: renoncement à un gain monétaire (renoncement à une partie des intérêts), non rémunération du capital(crédit gratuit), partage des risques (partage des pertes et des bénéfices ou octroi de crédits des personnes sans patrimoine), financement de personnes en situation d'exclusion ou d'activités solidaires. ces formes de solidarité s'inscrivent dans différentes registres philosophiques[1].

Les activités de finance solidaire

Les finances solidaires se distingue également du micro-crédit en insistant sur la destination collective et non pas individuelle de l'épargne collectée. La meilleure définition de l'objectif des finances solidaires est qu'elles cherchent à augmenter le capital social de ses destinataires. Le micro-crédit se base sur une notion d'échelle (« micro »), et non de qualité (« solidaire »), et se contente parfois d'être un palliatif individuel à l'exclusion du système bancaire traditionnel. l’activité des finances solidaires est l’intermédiation financière et sociale : d'une part, la collecte de l'épargne et le financement du projet économique et, d'autre part, l’accompagnement social des personnes. À ce titre, la finance solidaire est une réponse alternative ou complémentaire au financement bancaire.

Une des caractéristiques de la finance solidaire réside dans son double métier: la médiation financière et la médiation sociale. celle-ci s’opère par la mise en place d'activités d'accompagnement en amont ou en aval de la création d'entreprise. L'accompagnement proposé par les organismes de finance solidaire prend plusieurs formes : rendez-vous individualisé, formation collective, visite sur site (domicile, futur lieu d'implantation), organisation de club d'entrepreneurs, bourse aux projets[2]...

Organisation de l'activité de la finance solidaire

Les activités couvertes par les organismes de finance solidaire sont: l'octroi de prêts, la prise de participation, et autres investissement en fonds propres ou quasi-fonds propres, la collecte l'épargne et la garantie. a noter que les activités de crédits sont des activités réglementées et soumises au monopole bancaire. de ce fait, les activités de la finance solidaire sont fortement limitées dans leur ampleur : les montants sont plus faibles que les établissements de crédit, l'objet du crédit est limité à l'activité économique et le financeur ne peut prêter que son capital disponible. dans ce contexte, deux outils de prêt sont utilisés principalement : le microcrédit et le prêt d'honneur[2].

Une pluralité d'acteurs de finance solidaire

les finances solidaires sont composées de plusieurs acteurs différents :

  • Les associations financières : qui octroient du crédit à caractère social pour des personnes de tous types (commerce, artisanat, culture etc), qui dans leur parcours ont rencontré un refus des organismes bancaires à financer leurs projets. le refus est principalement motivé par un manque de garantie et un niveau de risque élevé sur le couple/porteur de projet. le rôle des organismes de micro finance est double ; d'une part , un accompagnement du porteur de projet de valider le couple porteur/projet et de suivre toutes les étapes du processus de création ; d'autre part , offrir des solutions de financements.
  • Les clubs d'investisseurs : qui mobilisent l’épargne des particuliers afin de constituer un capital collectif, qui est ensuite investi sous forme de participation au capital d'entreprise soit en accordant des prêts dans le cadre de projets d'activités. on peut prendre l'exemple des clubs d'investisseurs pour une gestion alternative et locale de l'épargne qui affectent des investissements de proximité dans des sociétés ou dans des associations qui respectent les dimensions sociales; culturelles, écologiques.
  • Les sociétés de capital-risque solidaire : leur activité est d'investir en fonds propres ou quasi-propres dans des entreprises en création, en développement ou qui viennent d’être reprises. la plupart des sociétés de capital-risque sont actives sur un territoire donné, par exemple la corse, le Pays basque. Elles sollicitent directement ou indirectement l'épargne des ménages par la vente de parts sociales[3].
  • Les sociétés financières solidaires : elles collectent l'épargne des particuliers par la vente de parts sociales, puis elles placent ce capital sous forme de prêts à des projets présentant une utilité sociale marquée. par exemple la nouvelle économie fraternelle est une des importantes coopératives financières finançant des projets à forte utilité sociale sur le territoire français

Notes et références

  1. Amélie Artis, Introduction à la finance solidaire, FRANCE, PUG, , 110 p., page (7)
  2. robert holcman, Économie sociale et solidaire, FRANCE, JOUVE 1 rue du docteur sauvé, 53100 MAYENNE, , 305 p. (ISBN 978-2-10-072121-4), p. 150
  3. Holcman, Robert., Économie sociale et solidaire, Paris, Dunod, dl 2015, cop. 2015, 308 p. (ISBN 978-2-10-072121-4 et 2100721216, OCLC 928371285, lire en ligne)

Articles connexes

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